Le Saint Suaire de Turin est ce linceul conservé dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste qui présente la double empreinte ventrale et dorsale d'un crucifié mort, flagellé et torturé, avec tous les signes de la Passion (traces du coup de lance et de la couronne d'épines...). A-t-il vraiment été le témoin de l'ensevelissement de Jésus le Nazaréen à Jérusalem le 3 avril de l'an 33 ? Il existe un décalage abyssal entre ce que répètent des personnes mal informées, qui s'obstinent à soutenir des thèses dépassées, comme la malencontreuse analyse au carbone 14 de 1988, faussée par plusieurs pollutions et assignant de façon erronée à cette célèbre toile de lin une datation médiévale, et les dernières expérimentations scientifiques, toutes convergentes, allant en sens contraire. Dans cette synthèse complète, loin de tout esprit polémique, Jean-Christian Petitfils montre, de façon claire et convaincante, qu'il n'y a plus aucun doute aujourd'hui : le Saint Suaire de Turin est bien authentique. Non seulement les renseignements qu'il fournit sur la Passion du Christ sont exceptionnels, mais les caractéristiques uniques et déroutantes de l'image, que l'on n'a jamais pu reproduire à l'identique malgré toutes les techniques modernes - inversion des couleurs, tridimensionnalité, projection orthogonale sans effet latéral, absence de la moindre trace de décomposition du corps ni d'arrachement des caillots de sang -, semblent nous introduire à un autre mystère...
S'il n'eut sans doute que fort peu à voir avec le héros de Dumas, le véritable d'Artagnan se révèle, à la lecture des archives, un fascinant personnage. Charles de Batz Castelmore connut, grâce à sa seule valeur, une ascension sociale exceptionnelle au coeur du Grand Siècle. Autant qu'un habitué des camps et des sièges, le commandant de la compagnie des mousquetaires du roi est un personnage clef du système de pouvoir louis-quatorzien. Proche de Lionne, Le Tellier, Louvois, fréquentant Mme de Sévigné, d'Artagnan s'impose comme l'agent de confiance de Mazarin. Il est l'homme des missions délicates (l'arrestation de Fouquet, l'emprisonnement de Lauzun). Une mort glorieuse au siège de Maëstricht, en juin 1673, viendra clore la carrière de ce petit gentilhomme devenu grand seigneur... Cette biographie de Jean-Christian Petitfils, spécialiste du Grand Siècle et de l'Ancien Régime, est le fruit de multiples recherches d'archives comportant un grand nombre de documents inédits, elle a été couronnée par l'Académie française.
Voici vingt énigmes qu'on s'épuise à élucider, parfois depuis des siècles : on s'en irrite souvent, mais elles conservent le charme des secrets de famille. Certaines, pourtant, ont influé sur les destinées du monde. Le monothéisme d'Akhenaton, l'existence de l'Atlantide, le tombeau d'Alexandre, la personnalité de Shakespeare, la disparition de l'ambassadeur Bathurst, le linceul de Turin, la seconde vie du tsar Alexandre, l'assassinat de Kennedy, l'attentat contre Jean-Paul II, la mort de lady D. n'en sont que quelques-unes... Autant d'épisodes qui continuent d'intriguer et de faire douter... jusqu'à la parution de cet ouvrage.
« Le roi », disait sa belle-soeur Eléonore de Médicis, « est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes. » L'arme de la séduction fut en effet pour beaucoup dans la vie publique, et aussi privée, du roi Henri. Mais d'autres atouts ont contribué à une destinée improbable. Ainsi la part de circonstances extraordinaires, qui à la mort violente de son lointain cousin Henri III, en 1589, le placèrent en position d'héritier de la couronne. Aussi ses années d'apprentissage, au plus près de la population béarnaise dont il partagea la rude existence, et sa connaissance des hommes. Enfin son remarquable bon sens et un réalisme qui ne s'embarrassaient pas de préjugés ni même toujours de principes. Au moment où le royaume menaçait de sombrer, il fut l'homme de la situation. A travers une succession de massacres, d'intrigues, de revers et de rebonds, il s'imposa. Le combattant se révéla alors homme d'Etat, pacificateur, organisateur, bâtisseur, non sans dérive autocratique ni piteuse galanterie. Si le règne d'Henri le Grand a marqué si durablement la France, c'est que le premier roi Bourbon a su restaurer entre la couronne et le peuple « l'ordre de l'amour » si brutalement déchiré par la Saint-Barthélemy et les guerres de religion devenues civiles. Sa mort même, érigée en martyre, le servit. Car notre pays aime les sauveurs marqués du sceau de la Providence. La biographie du roi préféré des Français.
Et si, historiquement, on prenait Jésus au sérieux. Que sait-on de lui ? Qui était-il vraiment : un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pensait-il être le Fils de Dieu ? Pour quelles raisons a-t-il été exécuté et à l'instigation de qui - Romains ou autorités juives de Jérusalem ? Avec le même souci du récit documenté et fluide qui a fait le succès de ses biographies précédentes, Jean-Christian Petitfils reconstitue le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire », le replaçant dans l'environnement religieux, culturel et politique de la Palestine de son temps. Utilisant les dernières découvertes archéologiques et les acquis de l'exégèse biblique, Jean-Christian Petitfils, en historien rationnel - mais non rationaliste -, mène une enquête qui allie avantageusement connaissances scientifiques et ouverture sur le mystère de la foi chrétienne.
Fruit de près de sept années de recherches, s'appuyant sur une documentation considérable (pièces d'archives, correspondances, mémoires, rapports...), cet ouvrage balaie les clichés traditionnels, s'attachant à restituer le vrai visage de ce personnage complexe et secret. Non, Louis XVI n'était pas le benêt que l'on dit, mais au contraire un homme plein de finesse et d'intelligence, d'une mémoire prodigieuse, d'une culture remarquable, un roi scientifique, passionné par les explorations et les grandes découvertes. Il joua un rôle déterminant dans la reconstitution de la marine royale, qui permet la victoire sur l'Angleterre et l'indépendance américaine. Loin d'être un conservateur crispé, prisonnier de son éducation, il veut réformer en profondeur son royaume par une véritable Révolution royale et populaire, malheureusement contrée par la fronde généralisée des privilégiés.
L'état - relativement florissant - du royaume à la veille de la Révolution, offre un tableau saisissant des quinze années du règne, largement méconnues, et explique, grâce à une interprétation neuve et magistrale, les mécanismes qui ont conduit à la destruction de l'Ancien Régime et à la grande crise finale. L'analyse politique, enfin, permet de comprendre pourquoi Louis XVI, qui était le meilleur roi possible pour la Révolution de 1789, a finalement été rejeté par elle.
Au regard de l'Histoire, Louis XIII est un roi méconnu. Eclipsé par le panache de son père Henri IV, occulté par l'éblouissante renommé de son fils Louis XIV, il laisse l'impression d'un monarque mélancolique, sans personnalité, fuyant son mal être dans la chasse, dominé par son Premier ministre, le tout-puissant cardinal de Richelieu. Erreur !
Renversant les idées reçues, Jean-Christian Petitfils redonne ici toute sa place à ce souverain complexe à la personnalité déroutante, à la fois artiste mélomane et guerrier impétueux, extrêmement jaloux de son autorité. Témoin privilégié des premières conspirations nobiliaires, animé par la passion de la gloire et de la grandeur de la France, son règne annonce plus qu'on ne le croit l'absolutisme de celui de Louis XIV.
Sans négliger les faiblesses de l'homme, ses défauts trop souvent exagérés, cette biographie brillante et monumentale se veut une réhabilitation. Celle d'un roi, d'un grand, d'un très grand roi.
A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le « Bien-Aimé » devient assez vite le Mal-Aimé. Il le resta longtemps aux yeux des historiens qui lui ont reproché sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... Aujourd'hui on commence à mieux comprendre ce souverain timide, secret, ayant sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais profondément bon, sensible, cultivé, passionné par les sciences et ne manquant parfois pas d'autorité.
En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, dans Versailles rayonnant d'un éclat incomparable, demeure le monarque le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774.
Ce livre est autre chose qu'une biographie classique. C'est tout le règne qu'il embrasse dans une vision générale de la société du Grand Siècle, renouvelant le sujet, mettant à mal bien des clichés et des vieilles lunes grâce à une documentation considérable, dont de nombreuses études étrangères peu accessibles, grâce tout autant à une analyse remarquable, originale, juste, du pouvoir, de ses serviteurs, de ses moyens d'action et de propagande, de sa grandeur, mais aussi de ses limites et de ses contradictions. Alliant la recherche, la vie, l'intelligence de la réflexion, la clarté, la qualité de l'expression et du style, Jean-Christian Petitfils a écrit un riche et grand Louis XIV, que l'Académie française a couronné de son Grand Prix de la biographie (histoire).
De la scène inaugurale du partage de l'empire de Charlemagne jusqu'à nos jours, Jean-Christian Petitfils livre une fresque vivante et colorée de l'Histoire de la France.
Au-delà des récits légendaires, ce vrai « roman national » se lit dans l'action des gouvernants, les transformations sociales ou économiques, le mouvement des idées, l'histoire des mentalités, le dévouement des grandes figures héroïques ou celui, plus obscur, des petites gens transportées par l'amour de leur pays.
Car n'en déplaise à ses détracteurs, il existe bien une identité de la France, façonnée peu à peu autour de quelques piliers fondateurs : un État central propice à l'épanouissement de la nation, incarnant la justice au service du bien commun, défendant une laïcité ne reniant pas ses racines chrétiennes ; un État marqué par des valeurs universelles, permettant l'assimilation des peuples et des cultures. Des piliers fortement ébranlés aujourd'hui.
S'appuyant sur les données historiques les plus récentes, Jean-Christian Petitfils convoque Jeanne d'Arc, Louis XIV, Robespierre, mais aussi plus près de nous, De Gaulle ou Simone Veil, pour donner vie à ce tableau magistral.
« Une histoire de France honnête, limpide et fédératrice. » Jean-Marc Bastière, Le Figaro Littéraire
En 1679, à l'apogée du règne de Louis XIV, éclate l'une des plus vastes affaires criminelles de tous les temps : l'affaire des Poisons, aux ramifications gigantesques, dans laquelle se trouvent mêlées des centaines de personnes, dont les plus grands noms de la cour de France, notamment la favorite Mme de Montespan.
De l'officine des alchimistes au repaire des sorcières, des marchands de philtres d'amour aux fabricants de poisons, en passant par le cabinet du magistrat instructeur, La Reynie, c'est l'enquête policière complète sur l'une des plus ténébreuses énigmes de l'Histoire qui est ici offerte au lecteur.
On le sait, c'est l'émeute du 14 juillet 1789 qui a vraiment déclenché la Révolution française. Que les insurgés s'en soient pris à cette vieille forteresse du Moyen Âge devenue prison d'État en dit long sur sa sinistre réputation. N'a-t-elle pas accueilli d'innombrables prisonniers politiques, dissidents religieux, écrivains insolents, sans oublier le tout-venant de la pègre et même les fils de (bonne) famille ?
Jean-Christian Petitfils, notre meilleur historien de l'Ancien Régime, nous montre une Bastille bien éloignée des clichés. Reposant sur une lecture scrupuleuse des archives, ce livre d'histoire est aussi un roman d'aventure où le burlesque côtoie le spectaculaire, où l'intrigue misérable se mêle à la grande politique, où de multiples personnalités fameuses ou inconnues apparaissent sous un jour inattendu.
Fouquet, l'un des personnages les plus fascinants du siècle de louis xiv.
Surintendant des finances, fut-il un financier douteux puisant dans les caisses de l'etat ou fut-il accusé par jalousie ? juriste éminent, habile financier, diplomate avisé, ami fidèle, grand mécène et bâtisseur (à vaux-le-vicomte et à belle-ile), il a eu un rôle politique capital dans la période difficile qui va de la fin de la fronde à la mort de mazarin. rongé par la chimère et l'ambition, rêvant de devenir un nouveau richelieu, ce fastueux ministre ne pouvait que se heurter à l'autorité naissante du jeune louis xiv.
L'ouvrage de j.-c. petitfils apporte un éclairage nouveau sur ce personnage complexe et sur la france baroque.
« Dans l'esprit de la collection des Dictionnaires amoureux, je suis parti à la rencontre de Jésus de Nazareth. Etre « amoureux » de lui est un sentiment intime qui engage l'être entier, mobilise ses émotions les plus profondes, où le mot prend, me semble-t-il, sa pleine dimension, puisqu'il se mesure à la transcendance. Cela dépasse l'amour d'un paysage, d'une musique ou d'un héros, mort depuis longtemps. Pour le chrétien que je suis, Jésus est une personne vivante, le Dieu fait chair venu apporter le Salut au monde. Parler de lui, c'est évoquer en historien le singulier rabbi juif du premier siècle de notre ère, qui parcourait les routes de Galilée en compagnie de ses disciples, appelant à l'amour du prochain et annonçant la venue du Royaume, mais aussi, en croyant, le Christ ressuscité, que l'on ne rencontre vraiment que dans une dimension de foi. Croire, c'est être relié, au coeur même de son être, à une mystérieuse source d'eau vive. C'est une chance, une grâce. » J.-C. Petitfils
Créer la cité harmonieuse et parfaite où tous les hommes pourraient vivre dans une idyllique fraternité a toujours été le grand rêve des théoriciens de l'utopie : Platon, Thomas More, Campanella ou Saint-Simon... Les uns préconisaient un communisme de caserne, d'autres un socialisme autogestionnaire, d'autres encore l'anarchie. Au XIXe siècle, devant la misère née de la révolution industrielle, des milliers d'hommes décidèrent de réaliser ce rêve en créant de petites colonies appelées, selon eux, à essaimer rapidement par la contagion de l'exemple. Partisans de Owen, de Fourier, de Cabet et autres prophètes utopistes édifièrent ainsi en Europe, mais surtout en Amérique, terre de pionniers, plusieurs dizaines de communautés, ancêtres de nos communes hippies. Commencées dans l'enthousiasme, ces expériences s'achevèrent le plus souvent dans d'affreuses convulsions.
La vie quotidienne de ces communautés, que retrace ici Jean-Christian Petitfils, à partir d'une documentation abondante mais peu connue, est la chonique d'un espoir intense, la quête d'un monde exaltant et absolu, une sorte de raccourci de la destinées humaine en ce qu'elle peut avoir de tragique et de pathétique.
Louise de La Vallière, maîtresse de Louis XIV, ou l'incarnation d'un amour fidèle, sincère et désintéressé, par la plume enlevée de Jean-Christian Petitfils.
Est-il un destin plus émouvant que celui de Louise de La Vallière (1644-1710), la première des grandes favorites de Louis XIV, celle qui lui fit oublier Marie Mancini, « celle qui aima le roi et non la royauté » et n'aima jamais que lui ?
De toutes les maîtresses royales, elle est la seule dont l'opinion n'a jamais maudit la conduite ni flétri la mémoire. Elle symbolise, a dit Sainte-Beuve, l'« amante parfaite », celle qui aime pour aimer, sans orgueil ni caprice, sans intérêt ni ambition, et dont la sensibilité ne cache pas la fermeté de coeur. Puis, au moment de jeter ses derniers feux, cet amour vrai, loin de sombrer dans la médiocrité, va se teinter de remords, s'immoler et s'élever jusqu'à l'amour divin.
Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français: le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Il s'en acquitta avec un sérieux et un succès que l'on a longtemps niés, oubliés ou dénigrés. Si nul aujourd'hui ne s'avise plus d'en faire un ambitieux ayant empoisonné une partie de la descendance du Grand Roi pour s'emparer du pouvoir, on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin veule, blasé de lui-même et de son rang, se désintéressant de l'Etat, bref comme ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution.
Ce cliché reste bien léger. Comment ne pas voir que le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, aux dons aussi surprenants que multiples, curieux de tout, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême
Par la longueur de son règne (de 1643 à 1715), la fermeté de son caractère, sa farouche volonté d'imprimer sa marque dans la durée, par l'importance des mutations sociopolitiques que connaît le pays à cette époque, le rayonnement exceptionnel des arts et des lettres, imputable en partie à son mécénat et à son propre goût, Louis XIV occupe une place majeure dans l'Histoire.
Outre un portrait renouvelé du Grand Roi, ce livre retrace avec objectivité les grandes étapes de la construction de l'État royal, la lutte pour l'ordre, la puissance, la grandeur et la gloire du royaume, après les turbulences baroques du premier XVIIe siècle, sans omettre les ombres du règne, les erreurs tragiques du souverain (la révocation de l'édit de Nantes notamment), les guerres, les souff rances des peuples, les diffi cultés économiques, sociales et religieuses, les obstacles rencontrés comme les arrogants défis du destin auxquels le monarque dut faire face.
À côté de la biographie de référence sur Louis XIV écrite il y a plus de vingt ans, Jean-Christian Petitfi ls a publié sur le même sujet un ouvrage synthétique s'adressant à un très large public. C'est cet ouvrage qui est aujourd'hui présenté dans la collection « Texto ».
Le 14 mai 1610, le carrosse découvert où Henri IV a pris place quitte le Louvre et roule dans Paris qui s'apprête à fêter le couronnement de la reine Marie de Médicis.
Il est arrêté rue de la Ferronnerie par un embarras de charrettes. Aussitôt un étrange rôdeur saute sur la roue du véhicule et poignarde mortellement le roi. L'homme, Ravaillac, originaire d'Angoulême, déclare qu'il a agi sans complice, uniquement pour punir le monarque de vouloir faire la guerre aux puissances catholiques et au pape. Qui est-il ? Un déséquilibré ou un "fou de Dieu" ? A-t-il été manipulé par les puissants ennemis du roi, français ou étrangers ? Reprenant l'ensemble du dossier, Jean-Christian Petitfils offre une contribution majeure à la compréhension de l'une des grandes énigmes de l'histoire de France.
La vie du clbre courtisan de Louis XIV est un roman. Antonin Nompar de Caumont, comte puis duc de Lauzun, a connu une existence foisonnante et tourdissante d'aventures. Avec lui, c'est toute la cour du Roi-Soleil qui est ainsi ressuscite. La vie du clbre courtisan de Louis XIV est un roman. Antonin Nompar de Caumont, comte puis duc de Lauzun, a connu une existence foisonnante et tourdissante d'aventures. Colonel des dragons, capitaine des gardes du corps, commandant d'arme, gouverneur du Berry, il est un moment le favori du Roi-Soleil avant de payer un excs d'audace par une terrible captivit de dix ans Pignerol. Tout autre aurait pri d'une telle disgrce : lui revient, se couvre de gloire en sauvant au pril de sa vie la reine d'Angleterre qui fuit son pays en rvolution, part vaillamment la rescousse du malheureux Jacques II Stuart dtrn par le prince d'Orange... Quel est donc le secret de ce diable d'homme, qui recherche le panache et court les bonnes fortunes ? Le fracas de ses aventures, ses caprices, ses passions ont rempli tout un sicle - le Grand Sicle. Lauzun en incarne merveille la finesse et les grandeurs comme les bassesses. Avec lui, c'est toute la cour du Roi-Soleil qui est ressuscite.
Au regard de l'Histoire, Louis XIII est un roi oublié. Eclipsé par le panache de son père Henri IV, occulté par l'éblouissante renommée de son fils Louis XIV, il laisse l'impression d'un monarque mélancolique, sans personnalité, fuyant son mal être dans la chasse, dominé par son Premier ministre, le tout-puissant cardinal de Richelieu. Erreur ! Ce n'est pas parce qu'il choisit un ministre d'une envergure exceptionnelle qu'il renonce pour autant à gouverner et à être pleinement roi.
Renversant les idées reçues, Jean-Christian Petitfils redonne ici toute sa place à ce souverain méconnu, à la personnalité déroutante, à la fois artiste, musicien, guerrier impétueux, extrêmement jaloux de son autorité, animé par la passion de la gloire et de la grandeur de la France. Sous son impulsion et celle du cardinal, le royaume se modernise. La monarchie dite " absolue " s'édifie. Son règne, traversé par une suite invraisemblable d'épreuves - lutte contre le parti protestant, conspirations des Grands, révoltes populaires, guerre contre la Maison d'Autriche -, prépare et annonce plus qu'on ne le croit celui de Louis XIV.
Sans négliger les faiblesses de l'homme, ses défauts, trop souvent exagérés, cet ouvrage se veut une réhabilitation. Celle d'un roi, d'un grand, d'un très grand roi.
Jean-Christian Petitfils, historien et écrivain, spécialiste de l'Ancien Régime, a publié plus de vingt essais et biographies, notamment un Louis XIV et un Louis XVI, couronnés par de grands prix littéraires, qui ont rencontré un large succès.
S'appuyant sur une documentation considérable, Jean-Christian Petitfils offre dans cette biographie de référence un portrait nuancé de Louis XVI, longtemps considéré soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr. Prisonnier de son éducation, ce dernier a été saisi par la Révolution et s'est mis alors à louvoyer entre Contre-Révolution improbable et acceptation impossible. Grâce à une interprétation novatrice, cet ouvrage explique les mécanismes qui ont conduit à la destruction de l'Ancien Régime. Sa lecture permet de comprendre pourquoi Louis XVI, qui aurait pu être le meilleur roi possible pour la Révolution de 1789, a finalement été rejeté par elle.
On le sait, c'est l'émeute populaire du 14 juillet 1789 qui a vraiment déclenché la Révolution française. Que les insurgés parisiens s'en soient pris à cette vieille forteresse du Moyen Age devenue prison d'État en dit long sur sa sinistre réputation. N'a-t-elle pas accueilli d'innombrables prisonniers politiques, dissidents religieux, écrivains insolents, sans oublier le tout-venant de la grande criminalité et jusqu'aux fils de (bonne) famille ? De Fouquet à la Brinvilliers, de Voltaire à Beaumarchais, du Masque de fer au marquis de Sade, du roi de l'évasion Latude Même si le régime carcéral n'avait le plus souvent rien à voir avec celui de nos modernes prisons (on y mangeait en général fort bien et on y avait parfois des appartements plutôt que des cellules), la forteresse du faubourg Saint-Antoine avait fini par devenir un symbole. Aujourd'hui encore : une Bastille à prendre, n'est-ce pas dans le langage courant une oppression à supprimer ?
Jean-Christian Petitfils, notre meilleur historien de l'Ancien Régime, biographe de Louis XIII, de Louis XIV, de Louis XVI, enquêteur sagace sur l'assassinat d'Henri IV, sur l'affaire des Poisons ou sur le Masque de fer, nous montre une Bastille bien éloignée des clichés habituels. Reposant sur une lecture scrupuleuse des archives, il nous donne aussi un véritable roman d'aventure où le burlesque côtoie le spectaculaire, où le pittoresque l'emporte parfois sur le pathétique, où l'intrigue misérable se mêle à la grande politique, où de multiples personnalités, certaines inconnues, d'autres fameuses, apparaissent sous un jour inattendu.
On n'a généralement de Louis XVI qu'une image caricaturale : celle d'un homme débonnaire, certes, mais lourd, dramatiquement faible, chassant, ou limant les serrures. Prisonnier de son éducation traditionnelle, il a été saisi par la Révolution. Il se mit