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Prix
Vrin
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La connaissance de la vie
Georges Canguilhem
- Vrin
- Bibliothèque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611324
« La vie est formation de formes, la connaissance est analyse des matières informées ». Les sept études réunies par Canguilhem dans ce volume témoignent de cette inspiration commune : l'idée d'une irréductibilité de la vie à une série d'analyses ou de divisions des formes vitales. La spécificité du vivant engage au contraire une vision de l'objet biologique qui dépasse la compréhension mécaniste des phénomènes physiques. Conçue comme un approfondissement de divers enjeux conceptuels en philosophie et en histoire des sciences, La connaissance de la vie est devenue une oeuvre fondamentale dont l'influence sur l'épistémologie contemporaine reste majeure.
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Discours de la servitude volontaire
Etienne de La Boétie
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 28 Octobre 2014
- 9782711625635
« Maintenant je viens à un point, lequel est à mon avis le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de la tyrannie » - un mystère résumé dans son titre, tout autre que celui de Contr'un qui le réduirait à un mot d'ordre, tout autre aussi que les arrangements factices avec lesquels on a tenté en vain de le confondre. Qu'estce donc au juste que cette servitude volontaire?...
Le Discours de la servitude volontaire interroge d'abord une énigme, celle d'une soumission active au tyran, qui fait obstacle à la capacité de penser et étouffe tout désir d'émancipation. Les racines de la tyrannie dont traite La Boétie, se situent à l'articulation de la politique et de l'éthique. Pour autant, ce ne sont pas seulement les repères éthiques qui sont menacés, mais également les frontières de l'individu. Le Discours propose ainsi d'interroger « ce qui se fait en tout pays, par tous les hommes, tous les jours ». -
Éthique à Nicomaque
Aristote, J. Tricot
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711600229
« Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu'il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi toutes choses tendent.
Mais on observe, en fait, une certaine différence entre les fins : les unes consistent dans des activités, et les autres dans certaines oeuvres, distinctes des activités elles-mêmes. Et là où existent certaines fins distinctes des actions, dans ces cas-là, les oeuvres sont par nature supérieures aux activités qui les produisent. [...].
Si donc il y a, de nos activités, quelque fin que nous souhaitons par elle-même, [...] il est clair que cette fin-là ne saurait être que le bien, le Souverain Bien. ». -
Critique de la faculté de juger
Emmanuel Kant
- Vrin
- Bibliothèque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611607
« La faculté de juger, qui dans l'ordre de nos facultés de connaître, constitue un terme intermédiaire entre l'entendement et la raison, possède-t-elle aussi, considérée en elle-même, des principes a priori; ceux-ci sont-ils constitutifs ou simplement régulateurs (n'indiquant pas ainsi de domaine propre); donne-t-elle a priori une règle au sentiment de plaisir et de peine, en tant que moyen terme entre la faculté de connaître et la faculté de désirer (tout de même que l'entendement prescrit a priori des lois à la première, mais la raison à la seconde) : telles sont les questions dont s'occupe la présente Critique de la faculté de juger. » Dernière grande oeuvre de Kant, la troisième critique est aussi l'aboutissement de toute une vie vouée à la philosophie.
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Fondements de la métaphysique des moeurs
Emmanuel Kant
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711611317
« De quoi s'agit-il dans les Fondements de la métaphysique des moeurs et dans la Critique de la raison pratique? Du fondement du discours moral, d'un discours cohérent, absolument valable pour tous les êtres doués de raison, obligeant tout ce qui est fini et raisonnable. Il ne s'agit pas d'une morale au sens traditionnel du terme, d'un système de règles de conduite pour des situations concrètes, de prescriptions précises, d'interdictions à observer. Ce que cherche Kant, c'est exactement ce qu'indique le titre du premier de ces écrits : un fondement de la métaphysique des moeurs, non celle-ci. Des morales, l'histoire et le présent en sont remplis, sans qu'aucun des systèmes prônés puisse prétendre à une validité universelle : la morale reste à fonder ».
E. Weil, Problèmes kantiens, p. 149.
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Les Passions de l'âme
René Descartes
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711601868
Dernier ouvrage publié par Descartes, le Traité des Passions de l'âme (1649) est le fruit de toute sa philosophie. Ce traité, qui s'appuie sur un résumé de la biologie cartésienne, s'oriente vers une médecine concrète des affections psycho-physiologiques et s'épanouit en une apologie de la générosité. Aux observations scientifiques, Descartes ne dédaigne pas d'adjoindre des notations psychologiques dont la finesse évoque parfois ces maximes qui fleurissaient dans les salons au XVIIe siècle. Ainsi l'ampleur des conclusions scientifiques, morales et métaphysiques, sources d'études toujours renaissantes pour les spécialistes, se colore par surcroît d'une richesse vécue qui fait de ce Traité, écrit pour une princesse et offert à une reine, le modèle des ouvrages accessibles au plus grand public.
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Enquête sur l'entendement humain
David Hume
- Vrin
- Bibliothèque Des Textes Philosophiques
- 31 Juillet 2008
- 9782711619900
Dès la parution du Traité de la nature humaine, Hume avait été accusé d'entretenir des paradoxes sceptiques. A cette accusation, l'Enquête sur l'entendement humain répond d'une triple façon : 1) sur le mode discret d'une incontestable autocensure; 2) sur le mode positif d'une science sceptique et positive de la nature humaine; 3) enfin, par la définition d'une règle de bonne conduite : le scepticisme-mitigé.
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Dès 1619, Descartes conçoit la possibilité de trouver une méthode pour résoudre tous les problèmes que l'esprit humain peut se poser. Redoutant l'Inquisition qui a condamné Galilée, il s'abstient de faire paraître son oeuvre jusqu'en 1637, année où il publie la Dioptrique, les Météores et la Géométrie. Pour démontrer l'excellence de sa méthode, une préface doit en définir l'esprit et donner le sentiment de son universelle fécondité : c'est le Discours de la méthode. Cette méthode, c'est l'ordre que la pensée doit suivre pour parvenir à la sagesse, en prenant pour modèle la manière dont pense l'esprit lorsqu'il pense mathématiquement. La remarquable introduction d'Étienne Gilson offre au lecteur un résumé concis et complet du Discours, reprenant tout le déroulé de l'ouvrage, et montre que cette oeuvre unique dans l'histoire de la philosophie est non seulement l'exposé d'un système, mais aussi l'histoire d'un esprit.
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Phénoménologie de l'esprit
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 5 Juin 2018
- 9782711628322
La Phénoménologie de l'esprit (1807) expose le parcours nécessaire menant une conscience soucieuse de vivre une expérience théorique et pratique non contradictoire du monde, de l'attachement sensible à celui-ci à sa maîtrise spirituelle (religieuse et philosophique). Elle introduit donc scientifiquement - dans un discours conceptuellement démontré - à la réconciliation pensante de la pensée et de l'être, c'est-à-dire à la science spéculative ou au savoir de soi absolu de cet être, qui développera son contenu dans l'Encyclopédie des sciences philosophiques. Elle veut être l'auto-fondation philosophique, dans le phénomène ou l'apparaître à soi conscientiel, de l'esprit, qui, seul, est.
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Le Traité de l'Ame est l'un des ouvrages majeurs d'Aristote, et il est demeuré le fondement de toute psychologie, ancienne ou moderne. On y apprend ce qu'est la sensation, la perception et la contemplation, et tant d'autres choses. C'est aussi bien un ouvrage de physique : l'âme est l'empire du vivant au sein de la nature, elle est la forme du corps, quatre fois principe : de nutrition, de sensation, de locomotion, d'intellection. Un chef d'oeuvre, si le mot a un sens en philosophie, que la traduction de Jules Tricot rend dans une langue accessible.
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La formation de l'esprit scientifique ; contribution à une psychanalyse de la connaissance
Gaston Bachelard
- Vrin
- Bibliothèque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611508
Pour Bachelard, le véritable esprit scientifique se manifeste surtout dans l'attitude qui consiste à reconnaître et à poser les questions : « S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit ». Allant à l'encontre de toute promotion d'une méthode unitaire, nécessairement limitée et réductrice, Bachelard montre en quoi la pensée scientifique se construit en surmontant les divers obstacles épistémologiques (empiriques, ontologiques, heuristiques ou conceptuels), qui entravent cette perception des problèmes et des conditions de leur résolution.
Cet ouvrage fondamental, qui se présente comme une « contribution à la psychanalyse de la connaissance », offre ainsi une véritable exploration de la démarche scientifique en même temps qu'une réflexion majeure sur l'histoire des sciences et de ses concepts. -
Essai sur l'entendement humain
John Locke
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 2 Décembre 2002
- 9782711615797
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S'il n'arrive pas, dit Socrate dans la République, que pouvoir politique et philosophie en viennent à coïncider, il n'y aura pas de terme aux maux des cités et à ceux du genre humain. Pourquoi alors se mettre à la recherche du politique plutôt qu'à celle du philosophe? Sans doute parce que, dans la République, une question restait en suspens : comment doit-il gouverner, ce philosophe? En fonction d'un savoir, mais qui soit politique et permette d'agir sur des réalités en devenir. Agir, ce n'est pas réagir, c'est avoir la maîtrise du temps et faire preuve d'une juste mesure qui n'est pas un juste milieu. Distinguée de l'art sophistique qui en a toujours usurpé le nom, la politique se trouve ainsi affranchie de la visée impérialiste de l'argent et du commerce, de la compétence administrative et de la théologie traditionnelle. Voilà qui donne à ce Dialogue une singulière actualité.
Mais encore faut-il faire coexister des hommes qui ne sont pas naturellement faits pour vivre ensemble. La politique n'est pas seulement dépourvue de fondement naturel, elle n'a pas de fondement anthropologique : ce n'est donc pas un art à théoriser, c'est un art à inventer. L'Étranger d'Élée y réussit, sans pourtant nous dire ce qu'un politique doit être. Quant à Socrate, après le prologue, il écoute et se tait. Que veut nous faire entendre ce silence, sinon que quelque chose manque? -
Généalogies de la sexualité
Michel Foucault
- Vrin
- Philosophie Du Present
- 27 Septembre 2024
- 9782711631926
La sexualité, est-elle réprimée? Devrions-nous par conséquent nous efforcer de la libérer? Et si elle l'est, pourquoi sommes-nous sans cesse appelés à en parler - à dire vrai à propos de nos désirs sexuels et à reconnaître dans notre sexualité la clé de notre identité?
Ces questions sont au coeur du projet foucaldien d'une histoire de la sexualité. Ce volume réunit une série de textes inédits qui relèvent de deux moments fondamentaux dans l'élaboration d'un tel projet. D'une part, le moment 1975-1976 : les conférences prononcées aux États-Unis sur la notion de répression, le cours à l'Université de São Paulo sur la généalogie du savoir moderne sur la sexualité, ainsi que la première version du début de La volonté de savoir sont tous centrés sur l'époque moderne et nous offrent une perspective précieuse sur la façon dont Foucault conçoit initialement son Histoire de la sexualité. D'autre part, le séminaire que Foucault anime, en 1980, au New York Institute for the Humanities sur le thème « Sexualité et solitude » témoigne du recentrement de l'étude du dispositif de sexualité en direction de l'analyse de l'émergence historique de la chair chrétienne dans le christianisme primitif.
Les textes ici recueillis permettent ainsi de suivre l'évolution complexe du projet foucaldien d'une histoire de la sexualité et de prendre la mesure de son ambition, de sa richesse et de son actualité. -
« Le 20 janvier Lenz traversa la montagne. Les sommets et les hauts flancs de montagnes dans la neige, les vallées vers le bas, une pierraille grise, des surfaces vertes, rochers et sapins. » Au sein même de la nature, la menace couve déjà. Voilà l'itinéraire d'un homme qui s'éloigne, poète aux nerfs saccagés, sujet à de grands troubles psychiques. Sur ce chemin ponctué de rencontres et d'affrontements, nul apaisement ne peut plus être éprouvé. Reste le vertige d'un homme en lutte contre la désagrégation de son esprit.
Tels sont quelques-uns des éléments de ce récit basé sur une histoire réelle, celle du poète et dramaturge Jakob Lenz, ami de jeunesse de Goethe, lors de son passage dans les Vosges. Par le filtre de son imaginaire, Georg Büchner (1813-1837) a fait de la course folle de ce personnage étonnant l'une des histoires les plus troublantes de la littérature universelle. -
Traité de la réforme de l'entendement
Spinoza
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711610518
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« Il faut commencer en premier, tout de suite, par définir le sophiste. » Pour Platon il y a visiblement urgence car le sophiste est un personnage dangereux. Mais l'est-il encore pour nous? Ce mot, « sophiste », risque en effet de sonner comme un terme tombé en désuétude et désignant une chose qui l'est tout autant. De sorte que cette chasse au sophiste peut nous sembler dénuée non seulement d'urgence mais d'intérêt. À moins que... À moins qu'il ne faille plutôt se demander dans quel monde il faut vivre pour ne pas avoir conscience d'en habiter un voué au culte des images, des contrefaçons et des apparences, et d'abord de la sienne propre? Un monde où l'argent est devenu le critère d'évaluation de toute valeur et où la tromperie sur la marchandise est le fin du fin de l'habileté commerciale. Où l'on ne s'étonne plus de la marchandisation de la culture, où l'expression des opinions est devenue synonyme de liberté, où tout dialogue doit s'appeler débat et où tout débat est un spectacle sans conséquence. Mais le plus grave est que tout cela conduit à se méfier du langage et à lui dénier toute possibilité de vérité. Dans le Sophiste, c'est le langage et sa vérité que Platon s'efforce de sauver en l'ancrant dans l'être, ce qui va l'amener à affronter des difficultés redoutables. C'est pourquoi le Sophiste est sans doute le plus radical et le plus excitant de tous les Dialogues de Platon.
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Histoire de la vérité : Cours à l'Université d'État de New York à Buffalo, mars et avril 1972
Michel Foucault
- Vrin
- Philosophie Du Présent
- 16 Octobre 2025
- 9782711632381
Comment s'est constituée, à travers le temps, la conception de la vérité qui est aujourd'hui celle de la civilisation occidentale? Tel est le thème de ce cours inédit prononcé par Foucault au printemps 1972 à l'Université d'État de New York à Buffalo. En prolongeant ses deux premiers cours au Collège de France, il étudie dans deux périodes, l'Antiquité grecque et le Moyen Âge occidental, l'histoire de la façon dont s'est opéré, à travers l'évolution des pratiques judiciaires et des relations de pouvoir qui les sous-tendent, le partage du vrai et du faux qui est à l'origine du discours scientifique occidental.
Ainsi, l'Histoire de la vérité est l'un des tout premiers travaux où Foucault met en oeuvre l'approche généalogique qui caractérise sa pensée à partir du début des années 1970.
Ce cours est aussi l'occasion, pour Foucault, de préciser sa propre démarche, dans laquelle la relation entre pouvoir et savoir occupe une place centrale, en la distinguant soigneusement de celle d'un certain marxisme, notamment par la critique des notions d'idéologie et de conception du monde. -
Refuser de parvenir est une pratique radicale qui met à genoux « le pouvoir ». Mais sait-on de quoi il retourne derrière ce singulier trompeur, qui souvent fascine alors qu'il devrait nous interroger? Comment se fait-il que tant de parts en nous aspirent à cette solution de facilité que sont les rapports de pouvoirs?
Nous sommes toutes et tous, en nous-mêmes, à la croisée d'intersectionnalités divergentes : à la fois opprimé·es et oppresseur·es selon les perspectives. Comment agir, depuis ces contradictions qui nous traversent, sans convoquer nos parts de dominant·e « au service » de nos luttes?
La thèse défendue ici est : « refuser de devenir oppresseur·e » (souci des autres) résout le problème de l'emprise : « échapper au statut d'opprimé·e » (souci de soi). C'est en réalité un seul et même problème : il s'agit d'échapper à la logique des rapports de pouvoirs qui nous rivent à l'impuissance d'une vie sans relations avec soi, les autres et le monde - en rendant enviable d'« avoir » du pouvoir.
Refusant ce piège, nous pourrons déployer nos communes puissances d'agir : c'est une question entièrement pratique! -
« Je ne dirai pas que « le monde », comme nous le nommons d'habitude, devient plus attachant, mais que l'univers le devient, attentifs que nous sommes désormais à la prodigieuse multiplication de nos relations possibles avec lui, relations vagues encore, sans doute, aussi indéfinies qu'elles sont édifiantes ou excitantes pour la pensée, à une échelle qui dépasse notre usage ou notre emploi actuels, nous emplissant toutefois d'une vision illimitée de l'être. » (Henry James)
Questionné en 1910 sur les chances d'une vie future, Henry James livre dans cet essai, traduit pour la première fois dans notre langue, une méditation qui éclaire aussi sa tâche de romancier, conçue comme une remontée, selon ses termes, vers des « sources supérieures ». Confronté aux négations matérialistes, ramassées dans l'image désespérante du « cerveau de laboratoire », il découvre dans le caractère expansif de la conscience un gage possible de survie. Si fragile soit la preuve, elle justifie l'art, qui se révèle exigence d'élucidation, comme la vie présente : le « beau risque » mérite d'être couru.
Reconnu comme l'un des grands précurseurs du roman moderne (de Portrait de femme aux Ambassadeurs en passant par Les Ailes de la colombe), Henry James (1843-1916) fut aussi un critique abondant, dont l'oeuvre considérable a pu être placée sous l'emblème de la « religion de la conscience ». -
Règles pour la direction de l'esprit
René Descartes
- Vrin
- Bibliothèque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711601820
Écrites entre 1628 et 1629, avant le Discours de la Méthode, les Règles pour la Direction de l'Esprit sont le premier des grands ouvrages philosophiques de Descartes et sont donc, à plusieurs égards, un texte fondateur. Descartes y expose sa méthode par une énumération de règles qu'il convient de suivre pour guider l'esprit dans la recherche de la vérité. Ce texte, certes inachevé, permet déjà de saisir l'importance et la portée de la méthode de Descartes, qui dessine, en opposition à la scolastique, une nouvelle conception de la science dans laquelle tout objet est traité selon l'ordre et la mesure. Cette science moderne sera définie comme la Mathématique Universelle, science une, fondée sur l'entendement, dont il importe de dégager précisément les procédés, induction et déduction.
Cet ouvrage décisif, en posant les fondements de la méthode et de la philosophie de Descartes, permet de comprendre comment est pensée la science en sa modernité et de souligner le pouvoir conféré à l'entendement. Ce que cherche à montrer Descartes, c'est que la science doit être le fruit d'une pensée ordonnée, qui ne conserve rien qui ne soit clair et distinct, et que l'entendement doit pouvoir ne compter que sur lui seul.