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Passé un cap, hormis quelques exceptions télévisuelles, certaines personnes disparaissent. Licenciées en raison de leur âge. Parties, sur la pointe des pieds, vers une retraite que l'on dit bien méritée. Issus d'un vivier inépuisable, les jeunes prennent ainsi leur place, trustent le marché de l'emploi, les médias, les écrans. Fatalité que cela ? Sort commun auquel nous n'échapperons pas ? Les seniors n'auraient-ils plus rien à faire une fois un âge canonique atteint ? N'est-ce pas là mésestimer les pouvoirs de réinvention et de métamorphose qui nous constituent tous ? N'est-ce pas nous inciter à devenir de petits vieux hypocondriaques, égocentriques, usés jusqu'à la trame, qui n'auraient plus rien à partager, construire et défendre ? Absolument, répond Henry Chapier qui brise ici cette conception illusoire du vieillir pour mieux souligner la maturation d'esprits qui, par-delà les générations, doivent apprendre une nouvelle forme de solidarité.
Vieillir n'est pas entrer dans l'antichambre de la mort. Il n'est pas question de se résigner, de démissionner, d'accepter la dissolution de son corps et de son esprit dans l'oubli. Dans la mesure où notre existence ne se découpe pas en phases nettes et délimitées, dans la mesure où nos jours se fondent les uns dans les autres et se stratifient, il existe une proximité de la maturité et de la jeunesse. Un filon ténu qui les relie. Un souffle qui a perduré sous les assauts du réel et qu'il nous faut entretenir ou raviver. Afin de conserver l'envie de dévorer le monde, d'en être un acteur et non un spectateur, afin de le marquer durablement de son empreinte, par-delà les codes que nous impose a société. Une philosophie de la curiosité et du lien intergénérationnel que chante, avec un soupçon d'insolence adolescente, Henry Chapier. -
Entrez dans l'univers réflexif d'un enseignant de philosophie.
Des réflexions philosophiques et politiques, une interrogation sur les enjeux de l'enseignement de la philosophie associées à une évocation de l'intime enraciné sur cette terre du Médoc et cette île de granit qu'est la Corse. Au cours de ces pages se déploie un questionnement sur la vie, le sens de l'existence et les enjeux de notre rapport au monde et aux autres. -
Lumière au quatrième ; la petite ouvrière de Varsovie
Ros Alezard - C Zilb
- Publibook
- 18 Juin 2009
- 9782748348644
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Repères sur les constructions culturelles des sociétés et civilisations
Jean-Pierre Bilski
- Publibook
- 27 Mai 2011
- 9782748364248
Un panorama de l'histoire (passée et contemporaine) spirituelle de l'humanité : tel est l'objet de l'essai de J.-P. Bilski. Décrivant les religions de par le monde et au fil des siècles, les croyances et dogmes sur lesquels elles s'appuient, les phases glorieuses ou ténébreuses qu'elles ont connues, les tiraillements idéologiques qui les caractérisent, l'auteur met en évidence, parallèlement aux espérances portées par toute foi, les risques que cette dernière recèle quand elle prend de l'ampleur et s'institutionnalise. Car, s'il ne saurait être question de remettre en cause la liberté de croire pour l'essayiste, il faut toujours défendre la liberté en son sens le plus large, le plus absolu, le plus raisonné partout où se trouve un homme ou une femme, c'est-à-dire un citoyen ou une citoyenne. Se démarquant des charges virulentes et caricaturales contre la religion, refusant de dénigrer les croyants ou de les aborder avec condescendance, J.-P. Bilski choisit de penser les faits religieux et leurs dangers avec pondération, mesure, intelligence, relativisme, calme, tolérance mais non moins intransigeance, guidé qu'il est par un esprit laïc. Ces intentions et la tonalité de cet ouvrage permettent ainsi de dépassionner un débat qui doit être soulevé sereinement car, que nous soyons fidèle ou athée, il nous concerne tous.
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L'auteur penseur poil à gratter des 3 tomes de L'Écume des mots nous invite peut-être plus sérieusement à une balade multifacettes en axiologie, cette branche méconnue de la philosophie peut-être délaissée pour être trop lourde...de sens ou encombrante, car soucieuse de s'interroger sur la valeur de nos valeurs. Questionnement essentiel et incontournable sur fond d'un quotidien intranquille et qui ne fait pas de cadeau, agité et tiraillé de ses paradoxes d'un progrès qui avance en crabe. Sont abordés dans les 3 parties de ce recueil de textes foisonnants : - D'abord une vingtaine de réflexions sur des thèmes de vie et cafés philos animés par Frédéric Lavergne, - Ensuite, sous plusieurs angles et questionnements, un éclairage plus ciblé sur une démarche axiologique maison, commencée depuis une quinzaine d'années via des conférences, articles et échanges, notamment au sein de l'association Axiologie Pratique, - Suivent enfin des écrits et témoignages de vécus concrets, à valeurs fortes et mémorables pour l'auteur. Vécus relevés en son parcours nomade de consultant formateur, mais aussi comme essayiste et libre penseur conduit à interpeller des exigences de sens trop souvent dévoyées.
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Aux confins du Velay et du Vivarais, entre Haute-Loire et Ardèche, à la frontière des territoires protestants et catholiques, le village de Montregard, peut-être fondé à l'époque romaine, présente une histoire continue du XIe siècle à nos jours. Placé sous l'autorité des seigneurs de Beaudiner puis de Crussol, prieuré dépendant du collège du Puy, Montregard s'étend sur un vaste territoire boisé souvent en rivalité avec Montfaucon, tout en conservant une forte identité. Celle-ci s'exprime dans l'imposante mairie bâtie avec les pierres de l'ancien château, dans le patrimoine architectural des maisons anciennes, mais aussi à travers des épisodes marquants comme la crise des inventaires, l'engagement lors des conflits mondiaux et une vie sociale riche qu'il reste à redécouvrir.
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Images et transformations dans la création et la thérapie
Florence Klein, Pierre Gaudriault, Fabienne Lascaux, Flore Delattre, François Ferrier
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- Connaissances Et Savoirs
- 30 Mai 2025
- 9782342381627
Certaines images nous aident à percevoir ce qui compte vraiment pour nous. Nous les découvrons ou les inventons. Leur diversité tient moins à leur nombre qu'à la pluralité des regards qui se posent sur elles, chacun avec sa sensibilité propre. Il arrive aussi qu'elles évoluent ou se transforment sous notre regard, au fil de notre manière de voir le monde autrement, à mesure que notre façon de le ressentir et d'y vivre se développe et s'affirme. Ces images nouvelles nous renvoient à ce que nous sommes, à ce que nous désirons être, et à ce que nous aspirons à devenir.Des artistes féconds peuvent contribuer à nous les révéler. Ces démiurges ont le pouvoir de nous inquiéter, de nous apaiser, de nous faire vibrer souvent sans que nous sachions quels effets ces ébranlements produiront en nous. Il y a là une puissance de transformation et de bouleversement que nous ne soupçonnons pas toujours.Dans cet ouvrage, nous avons souhaité mettre en dialogue les observations d'artistes avec celles de professionnels du psychisme. Car nous sommes convaincus qu'il existe une correspondance profonde entre transformation psychique et création artistique. Disons-le clairement : il ne s'agit pas d'affirmer que l'art est une thérapie, ni que la psychothérapie relève de la création artistique. Ces deux domaines se distinguent par leur pratique comme par leur finalité.Mais évoquer leurs correspondances, c'est faire écho à cette intuition de Baudelaire : « L'homme y passe à travers des forêts de symboles qui l'observent avec des regards familiers. » C'est ce type de correspondances que Flore Delattre, François Ferrier, Florence Klein, Pierre Gaudriault et Fabienne Lascaux ont tenté de mettre en lumière dans ces pages.
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Les considérations sur les savants sont très nombreuses dans les oeuvres complètes de Nietzsche : elles forment un problème à part entière et se situent au confluent de deux lignes d'analyses philosophiques, l'une critique et négative, quasi omniprésente et l'autre, élogieuse et positive, relativement plus discrète. Les points de vue se multiplient - associés à une constante probité - et échappent à tout dogmatisme. Les savants, pionniers supposés de la civilisation, de la culture et de la science, deviennent une matrice de réflexion qui s'articule avec le centre organisateur de la pensée de Nietzsche : le problème de l'éducation. La question de l'Université est de ce fait au coeur d'un champ de bataille culturel et spirituel. Aussi faut-il distinguer - précision philologique oblige - entre la noblesse de la vraie Bildung et la médiocrité de la pseudo-Bildung, qui se décline tout à la fois en érudition stérile et en rapport utilitaire au monde. En définitive, Nietzsche travaille à un dépassement de la figure des savants et à la constitution future d'une aristocratie de solitaires.
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À la veille de l'anniversaire du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, cet ouvrage étudie le parcours des combattants israélites d'un régiment de Provence, le 112e régiment d'infanterie, qui tenait avant la guerre garnison à Antibes puis à Toulon. Qui donc étaient ces poilus juifs de ce régiment de Provence ? À quelles batailles de la Grande Guerre ont-ils participé ? Comment pratiquaient-ils leur religion sur le front ? Quelle était la part de l'antisémitisme au sein du régiment durant le conflit ? Cet ouvrage décrit la situation des Juifs en France avant-guerre puis donne un aperçu historique du régiment tout en accentuant la démarche avec des conscrits israélites dont René Cassin deviendra la personnalité la plus célèbre. Se penchant plus près sur l'expérience personnelle de ces hommes, Olivier Gaget restitue avec soin la biographie d'officiers, parmi lesquels le député Maurice Bokanowski, mais aussi les impressions de trois combattants, analysées ici grâce aux témoignages uniques de leurs journaux de guerre. Des recherches formidablement documentées pour un indispensable devoir de mémoire.
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La lucidite en mediation - analyses de situations
Hélène Lesser
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- 8 Octobre 2010
- 9782748357059
La singularité d'Hélène Lesser en tant que professionnelle de la médiation et de la résolution de litiges ? Le placement, au coeur de sa pratique, de la notion de lucidité. En intime connexion avec les champs de la lumière et de la clairvoyance, celle-ci est définie au fil de ces pages comme l'objet d'une recherche que doit d'abord mener le médiateur lui-même pour mener à bien ses entretiens et résolutions de conflit. Comme la quête d'une posture le situant à la fois sur les terrains de l'objectivité et de l'empathie, de la neutralité et de la compréhension pour résoudre les différends se présentant à lui. Une démarche explicitée, commentée et illustrée dans un essai qui veut apporter un éclairage nouveau à tout un métier. Fruit d'une réflexion sur les méthodes d'une profession fondée sur la communication, où l'humain, avec toutes ses imperfections, est donc roi, « La Lucidité en médiation » s'adresse à ces hommes et femmes appelés à servir de tiers entre deux opposants dans des situations souvent douloureuses, et résonne comme un appel à repenser leur rôle. Résultant d'une féconde remise en question de la place du médiateur, d'une distanciation critique par rapport à lui-même, cet ouvrage rend compte d'un processus novateur et saura amener ces intermédiaires à repenser leur travail.
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Première étape : subjuguer sa proie. Pour cela, jouer sur la mise en scène et employer de beaux discours aux chatoiements ésotériques. Deuxième étape : l'isoler. La déconnecter de ses proches, de sa famille. Devenir le centre de son univers. Qu'elle ne puisse rien décider sans vous. Troisième étape : la manipuler et en abuser de quelque manière que ce soit : émotionnellement, économiquement, physiquement. Ces trois degrés de la manipulation mentale, Alba les a dramatiquement gravis, fascinée par José et ses promesses d'avenir radieux. Dévouée corps et âme à celui qui se présentait comme son maître à penser, puis comme le seul homme qui lui corresponde absolument, la jeune femme s'est peu à peu transformée en pantin, victime des élucubrations et des désirs sexuels d'un pervers narcissique. Avec ce témoignage épuré, Alba décrit sa descente dans les abîmes de la dépersonnalisation et de l'asservissement psychologique.
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2003, le gouvernement américain décide d'entrer en Irak. Les raisons sont floues et les avertissements écartés, la guerre est devenue "préventive". Pour ceux qui prétendent entraver l'accomplissement des constructions théoriques des Néoconservateurs, les coups volent bas et, bientôt, l'Europe communautaire n'existe plus. La France assume avec brio sa fonction tribunicienne mais pèse-t-elle au-delà des mots? Partout, les choix anciens et rassurants semblent périmés et une évidence s'impose: une époque se termine. Sur le terrain, la situation se dégrade. La guerre est un caméléon disait Clausewitz et la puissante armée américaine peine face à une guérilla agressive, dans un pays dont les journalistes permettent de découvrir la complexité. A Washington, la presse et le Congrès, tétanisés depuis le 11 septembre, reprennent leurs esprits, enquêtent, questionnent individus et institutions et finissent par confondre les ambigüités, parfois les mensonges, du pouvoir. En Irak et en Afghanistan, la remise sur pied des institutions progresse; pourtant des démocraties paisibles et prospères semblent, à court terme, hors de portée. Ailleurs la Chine s'impose, la Russie gronde, l'Iran menace et le nucléaire prolifère. Derrière l'actualité, l'histoire en mouvement interroge chacun, citoyen et dirigeant: comment comprendre, comment agir? A l'Europe, l'observateur pose une seule question: saura-t-elle recycler son brillant patrimoine diplomatique et intellectuel pour dominer la guerre, ce "phénomène social" éternel, immuable et changeant?
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John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des Etats-Unis, démocrate et catholique, est assassiné à Dallas (Texas) le vendredi 22 novembre 1963. L'enquête d'une commission agréée par l'Etat, la commission Warren, dont les conclusions sont rendues publiques en septembre 1964, détermine qu'un homme seul, Lee Oswald, est coupable. Depuis ce jour, beaucoup d'encre a coulé, nombreux contestant cette version officielle. Quantité de théories critiques ont été échafaudées, un peu à tort et à travers. De nombreuses enquêtes et contre-enquêtes, controverses, publications de livres, débats, se sont succédés, la passion l'emportant bien souvent sur la raison. Aujourd'hui, le grand public est convaincu qu'il s'est passé "quelque chose de louche", qu'il y a eu un complot. Mais est-ce le cas ? Ce livre a la prétention de donner la réponse !
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Six membres de sa famille ont péri dans les camps de la mort. Et ce n'est qu'après la mort de ses parents que Steven Weinberg, à cinquante ans, ressent le besoin d'en savoir plus sur ce lourd passé. S'ensuivent trois voyages en Pologne, sur les traces de la déportation : seul en 1997, avec ses deux fils en 2001 et avec sa femme en 2004. Le 16 février 1944, son père Edgar est capturé lors d'une rafle et déporté à Auschwitz. Soixante ans après, le fils tente de projeter sur la paisible campagne enneigée les scènes dantesques décrites par son père, rescapé d'un cauchemar sans nom. Les ténèbres et les miradors. Le silence, les cris et les sifflets. Le froid et la faim. Impossible de décrire Birkenau, car Birkenau n'est pas seulement ce qu'on voit, c'est avant tout ce qu'on pense. Une forêt de cheminées, l'horreur au bout du tunnel. L'enfer.
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Vous êtes parents ou allez bientôt l'être, et une montagne de questions vous envahit invariablement l'esprit. Comment éviter des erreurs qui pourraient avoir des conséquences parfois dramatiques ? L'une des principales difficultés que rencontrent les parents d'aujourd'hui, c'est sans doute d'asseoir leur autorité, et d'imposer un « non » ferme quand il est si simple de dire « oui » et d'échapper ainsi au conflit tant redouté. A partir d'exemples, de situations quotidiennes auxquelles tout parent a forcément eu à faire face, Christiane Olivier explique et démontre en quoi et pourquoi la fermeté à l'égard des enfants, à tout âge, est indispensable et déterminante pour sa vie entière.
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Le bon grain et l'ivraie ; la séléction des migrants en Occident 1880-1939
Philippe Rygiel
- Publibook
- 17 Mars 2025
- 9782748345858
La première partie évoque la genèse des systèmes de sélection des candidats à l'entrée élaborés par l'Allemagne, le Brésil, mais aussi les Etats-Unis ou l'Australie à partir de la fin du XIXe siècle. Le second volet de l'ouvrage, traitant du cas français, analyse les pratiques mises en place durant les années trente par une troisième république confrontée à la crise, qui cherche à « diminuer le nombre des travailleurs en surnombre dans l'économie nationale » et distingue les immigrés désirables de ceux qui ne l'étaient pas. Combinant analyse des dispositifs réglementaires, étude des dossiers individuels et approches statistiques, l'entreprise s'inscrit dans le cadre d'une histoire sociale attentive, tant au poids des contraintes sociales et économiques, qu'aux effets du jeu des acteurs.
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«?Loin d'être ma muse, elle fut mon souffle de réflexion philosophique. Je la nommerai tout au long de cet essai «ma petite beurette», et vous comprendrez pourquoi. C'est une fille issue d'une grande famille et d'une longue lignée. Lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois, elle était à la recherche de son petit. frère, un petit ange blond, enfant philosophe qui voulait changer le monde. Le drame de son existence est de ne l'avoir jamais revu. Elle m'a dit qu'aux dernières nouvelles, il s'était perdu dans le désert comme nombreuses de nos utopies. » À travers ces quarante courts textes, F. Compin nous introduit avec simplicité et bienveillance à une sorte de philosophie sage et tranquille. Porté par la poésie des échanges entre ce professeur et son élève métissée, le lecteur se forge, à mesure que se détermine la relation entre les deux protagonistes, un véritable bagage philosophique constitué d'anecdotes, de paraboles et de situations de la vie de tous les jours. Ici l'écriture confond le réel avec l'imaginaire, l'expérience avec le désir, dans un vertige de mots d'une douceur infinie.
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Arrêté en 1944 dans une rafle contre l'action catholique en Allemagne, leur père survit à Buchenwald. Il ramènera un morceau de l'enfer avec lui, ses enfants vivront avec le poids de ses souvenirs. Plus de cinquante ans plus tard, Dominique perd son frère, abattu à bout portant lors d'une querelle tragique avec un ami. Pour cette femme hantée par le passé de son père, le procès du meurtrier est l'occasion d'affronter toutes ses peurs.
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La folie n'est plus ce qu'elle était
Chantal Nauleau
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- Mon Petit Editeur
- 26 Juin 2012
- 9782748387032
« La folie si elle ne change, la folie parle, elle ne dit pas n'importe quoi, elle dit le rapport que nous entretenons à l'autre et au monde. La folie bouge, la folie nous ressemble. » Ainsi s'exprime la narratrice, infirmière amenée à s'intéresser à la difficile évolution des soins en psychiatrie ces quarante dernières années, de l'asile à la prison. Le récit, entre fiction et réalité, propose d'explorer l'entremêlement des folies individuelles et celle des groupes humains. Sur fond de crises, de restrictions budgétaires ou de discours sécuritaires, à travers la vie d'une femme ballotée par les mutations de la société contemporaine, prise elle-même dans les contradictions de sa névrose, la violence et la perversion d'un certain fonctionnement institutionnel, le récit se construit à partir d'autoportrait, d'analyse et d'histoires de patients. S'intéresser à l'histoire de la folie et des gens, c'est se mobiliser contre toutes formes d'exclusion et d'enfermement, c'est donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, c'est s'ouvrir aux autres et au monde et c'est aussi se donner une chance de mieux se comprendre soi-même.
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Dans cet essai philosophique de Christian Thys, où il est question des rapports entre la philosophie et le nazisme, l'auteur cherche à répondre à deux questions fondamentales : tout d'abord dans quelle mesure la philosophie du nazisme, et la philosophie en général ont-elles été amenées à s'influencer mutuellement ? Ensuite, quel substrat a été nécessaire afin que la philosophie du nazisme ait pu émerger au sein d'un pays "civilisé" ? C'est à partir de cette problématique que l'auteur traite la question de l'Allemagne d'un point de vue à la fois historique et philosophique. Cinq questions pour comprendre les liens entre philosophie et nazisme : Christian Thys réussit au cours de cet essai philosophique à définir clairement la problématique, et les enjeux du rapport entre deux concepts que l'on voudrait inconciliables. Parfaitement maîtrisé, l'essai met en valeur le travail de l'école de Francfort, exprime le clivage gauche-droite au sujet du nazisme, recense et synthétise les pensées des différents protagonistes, et pose la querelle des historiens et des philosophes qui en découle.
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La recomposition territoriale : un défi pour la Guadeloupe
Collectif
- Publibook
- 7 Octobre 2011
- 9782748368611
S'inscrivant dans le débat très actuel que connaît la Guadeloupe, comme d'ailleurs l'ensemble des Collectivités d'Outre-mer, au sujet de son devenir dans un contexte de décentralisation et de globalisation galopante, cet ouvrage pose la question des adaptations et des transformations institutionnelles que choisit le territoire, et celle des mutations sociales et économiques que connaissent ses micro-territoires sous l'effet d'actions que les changements institutionnels et les défis de la globalisation encouragent.
Fruit d'un colloque international organisé par le laboratoire CERAL de l'Université Paris 13 avec le soutien du Conseil régional de Guadeloupe, au moment où - fin janvier 2008 - la Guadeloupe connaissait un mouvement social d'une ampleur exceptionnelle, cette réflexion bénéficie d'une perspective étendue, alliant ainsi approches juridiques, politiques et sociologiques, n'oubliant pas les expériences étrangères telles que vécues en Tunisie ou au Canada. Une étude pertinente d'où émerge in fine l'image de l'Outre-mer comme laboratoire du monde en devenir.
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Cet ouvrage n'est en rien une suite au remarquable livre de Monsieur Stéphane Hessel. L'auteur n'a pour but que de rappeler l'opinion de plusieurs personnalités politiques de premier rang - dont le général de Gaulle cité ci-après - qui ont, au fil du temps et de celui des républiques, régulièrement fustigé aussi bien les partis "...qui s'efforcent de prolonger le système selon lequel chacun cuit sa petite soupe, à petit feu, dans son petit coin" que les gouvernements : "Nous avons un gouvernement de fantoches. Je dis de politiciens, de polis-petits-chiens", en s'interrogeant ouvertement sur le fait que l'Histoire n'étant qu'un éternel recommencement, n'en est-il pas de même aujourd'hui ? Et quelles en seront les conséquences ?
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Au pays de la fée et du dragon ; adieu Indochine, good morning Vietnam
Dan Cordier
- Publibook
- 31 Janvier 2011
- 9782748360387
Dans la première moitié des années cinquante, alors que l'Indochine française, déchirée par des conflits sanglants, était en train d'éclater, annonçant la fin de l'empire colonial, Daniel Cordier était soldat au coeur de cette zone trouble. En l'espace de trois ans, il semble avoir connu tous les aspects possibles de la vie d'un militaire : il a sillonné le pays et connu des moments de franche camaraderie, mais il a aussi assisté à des bombardements, s'est battu, a été fait prisonnier en Chine Populaire, et, plus tard, à Saigon par les services de la Présidence. Dans cette épopée bien réelle qui se lit comme un roman, il nous livre avec force détails les souvenirs des trois années qu'il a passées au pays de la fée et du dragon. L'intérêt de ces poignants mémoires de guerre réside dans le fait qu'ils sont l'oeuvre d'un non-gradé : Daniel Cordier n'était pas général ou stratège, et sa vision du conflit n'est donc ni politique ni idéologique. Les enjeux qu'il y perçoit sont les plus rationnels, les plus proches des préoccupations quotidiennes. Sans jugement, sans rancoeur et sans haine, son témoignage respire la vérité car, dans une situation similaire, il pourrait aussi être celui de n'importe lequel d'entre nous.