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Champ Vallon
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IA : l'intuition et la création à l'épreuve des algorithmes
Alban Leveau-Vallier
- Champ Vallon
- Milieux
- 3 Novembre 2023
- 9791026712084
Depuis le début des années 2010, à mesure que les réseaux de neurones d'apprentissage profond (deep learning) défrayent la chronique (AlphaGo, voitures autonomes, ChatGPT...) et s'intègrent à un nombre croissant de domaines (traitement des images, du son, du langage...), une rumeur enfle : les algorithmes feraient preuve d'intuition, voire de créativité. Est-ce à dire, comme le prétendent leurs inventeurs, que le projet d'intelligence artificielle serait sur le point de percer les mystères de l'origine et du fonctionnement de la pensée, et ainsi de prouver que rien ne distingue les humains ni les vivants des machines ?
Ce livre s'appuie sur une description précise des réseaux de neurones d'apprentissage profond (leur histoire, leur fonctionnement et leurs usages) et s'arrête sur la manière dont ils simuleraient certaines de nos facultés (perception, induction, imagination) afin d'aborder de front les questions que soulèvent leurs inventeurs : Est-il possible de reproduire artificiellement la naissance de l'intelligence ? La créativité se laisse-t-elle mécaniser ? Que manque-t-il aux comparaisons avec les machines pour bien définir l'humain ?
Du côté des tenants de l'IA comme de leurs détracteurs, les réponses sont trop vite tenues pour acquises, alors qu'elles peuvent être l'occasion de renouveler notre regard sur certains problèmes fondamentaux de la philosophie, aussi bien classiques, comme l'opposition entre la « pensée aveugle » selon Leibniz et l'intuition selon Descartes, que contemporains, comme la tension entre les tenants de la subjectivité et les pensées de la structure sans sujet, ou encore la frontière entre humains et non-humains. Surtout, en soulevant l'origine des idées et de la pensée en général, elles nous incitent à revisiter le problème de l'émergence, ce que l'auteur fait en proposant l'hypothèse d'une contingence première que l'esprit partagerait avec le monde. -
Il est beaucoup question dans ce livre de techniques, de technologie, de machines, d'outils, d'objets conçus et fabriqués, d'artifices, d'automates.
Autant d'optiques qui se recouvrent en partie mais laissent, à travers cette pluralité revendiquée, entrevoir un point commun : un objet technique n'a pas de sens par lui-même mais par le fait qu'autour de lui se met en place un milieu de travail, de valeurs, d'images et de raisons. Chaque objet est ainsi porteur de cette qualité expressive dont la synthèse désigne "la technicité", sous ses formes multiples : du compagnonnage aux systèmes informatiques en passant par la manufacture, l'usine - sans oublier le musée et l'école car l'art et l'information sont également concernés par cette organisation -, ce sont des milieux qui tissent le cadre historique, social, politique et symbolique de notre existence.
La philosophie, associée à l'histoire, à la science, aux mécanismes de conception, de classification, de constitution du monde sensible, nous propose quelques chances d'expérimenter, à travers ces milieux, certaines de ses propres questions fondamentales qui sont aussi celles que la technique est amenée à prendre en compte : l'être et l'existence; l'un et le multiple; le même et l'autre; l'esprit et le corps ; le naturel et le culturel; le normal et le pathologique; la vie et la mort.
Les perspectives sont considérées dans l'esprit des grands "technologues" croisés avec les orientations de certaine épistémologie qui, depuis A. Comte en passant par Bachelard, Canguilhem, Foucault, F. Dagognet, doit permettre de tendre un "filet" de concepts et d'images capable de prendre au piège ce qui constitue peut-être "le milieu des milieux", l'interrogation dernière : la technique en ses milieux, heideggérienne ou non, renvoie à la question ultime et présocratique de la MATIÈRE et de nos impuissances à l'exprimer vraiment si ce n'est selon un art, une poétique de dimension quasi surhumaine.
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L'homme moderne présente un mélange étonnant de volontarisme et de résignation : tantôt il a l'impression de tout pouvoir (dans l'organisation des familles ou bien dans le domaine des biotechnologies, par exemple), tantôt il a l'impression inverse de tout subir (la mondialisation apparaît comme une nouvelle fatalité).
Et si les deux points de vue n'étaient tout compte fait que les deux aspects d'une même réalité ? slogan nazi et stalinien dans les années 1930, le triomphe de la volonté, heureusement débarrassé de son hypothèque totalitaire, est devenu le programme implicite d'une époque qui, ne voulant plus rien recevoir des dieux ou de la nature, a relancé discrètement l'utopie de l'homme nouveau, désormais compatible avec le cadre démocratique.
Comment cette exaltation de la volonté comme puissance individuelle et collective a-t-elle pu s'imposer contre des millénaires de traditions adverses ? si nous sommes les héritiers d'une histoire, celle-ci peut être datée et elle n'est pas encore très longue. en tout cas, il est à peu près certain qu'elle ne pourra pas durer indéfiniment car une volonté illimitée se heurte à des problèmes insolubles - d'où ce néofatalisme qui peut être interprété comme le symptôme d'une situation de crise.
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Contrairement à une idée reçue, les sociétés modernes n'aiment pas la nature et, par conséquent, n'ont aucune intention de la protéger. La modernité repose en effet sur un volontarisme prométhéen qui vise à exploiter la nature de façon illimitée. Cette histoire remonte à la fin du Moyen Âge et se poursuivra vraisemblablement dans les décennies à venir. Les politiques environnementales visant à protéger la nature, voire à la restaurer là où elle a été le plus radicalement détruite, n'ont, selon toute probabilité, et ce malgré les slogans officiels et le pouvoir de plus en plus grand de certains mouvements écologistes, aucune chance d'aboutir. Là est le plus grand défi à l'heure d'une mondialisation qui pose de plus en plus les problèmes à une échelle globale.
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Propédeutique ; la métapsychologie revisitée
André Green
- Champ Vallon
- Les Classiques Du Champ Vallon
- 2 Juin 2016
- 9791026701149
André Green se refuse à abandonner la métapsychologie de Freud, critiquée de toutes parts. Cependant, la conserver nécessite aussi de la revisiter à la lumière de ce qu'on sait aujourd'hui et que Freud ignorait.C'est à quoi s'attache l'auteur dans cet ensemble de travaux portant sur la pulsion, la représentation, l'objet, le moi ou la réalité. Ainsi ces essais constituent, à la manière des études en musique, les étapes préparatoires à la rédaction des ouvrages les plus importants de ce grand théoricien de la psychanalyse : Le Discours Vivant, Narcissisme de vie, narcissisme de mort, La Folie privée ou Le Travail du négatif.
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Déchet, rebut, rien... ces notions fondamentales s'offrent comme objets dans des champs spécifiques du savoir, technologique, anthropologique et philosophique. Au déchet, on associe volontiers le procès technologique mis en oeuvre dans les filières de production industrielle où il est question de sa gestion et de son traitement. Au rebut, des approches anthropologiques mettant en exergue les perceptions et représentations de la pollution, de la souillure, des nuisances et le rapport que nous entretenons avec les matières déchues ou inutiles, ici comme ailleurs. Au rien, la dimension philosophique, épistémologique, voire métaphysique, s'appuyant sur l'idée de corruption et sur la problématique de dissolution de la matière, physique ou biologique, des choses aux humains. Cette triade est cernée de façon globale afin d'en mesurer les problématiques, les approches et les enjeux. Cependant une telle tripartition ne saurait être réduite à une répartition mécanique et sans recoupements: il s'agit au contraire d'insuffler un courant pluridisciplinaire dont la philosophie constitue le lieu géométrique opérant un brassage de plusieurs savoirs autour d'un enjeu fondamental.
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Alors que la connaissance du monde physique qui nous entoure a considérablement progressé depuis Copernic et Galilée, nous savons bien peu de chose sur notre propre esprit, sa nature et son fonctionnement.
Nous ne savons pas encore très clairement, par exemple, en quoi consiste une croyance, comment nous apprenons, ou encore en quoi consistent la plupart des maladies mentales. Pourtant l'apport des neurosciences nous permet de substituer d'autres théories aux explications de la psychologie courante. Ce livre se révèle ainsi une introduction particulièrement intéressante aux questions de philosophie de l'esprit.
L'auteur y examine les différentes thèses philosophiques qui s'affrontent quant à l'interprétation de la nature de nos états mentaux : dualisme, matérialisme, fonctionnalisme, etc., et rappelle les perspectives qu'ouvrent en ce domaine à la fois les neurosciences, l'informatique et l'intelligence artificielle. Il développe une philosophie matérialiste et réductionniste. Pour lui, nous devons pouvoir parvenir à expliquer tous les phénomènes mentaux dans les termes du fonctionnement électrochimique du réseau de neurones qui compose notre système nerveux.
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Météores ; essai sur le ciel et la cité
Daniel Parrochia
- Champ Vallon
- Milieux
- 1 Novembre 1998
- 9782876732384
Autrefois, les nuages craquaient comme des sacs (Anaximandre).
On poétisait sur le soleil (Héraclite), on moralisait les vents et les courants (Epicure, Sénèque). On confondait tout : comètes, étoiles filantes, tremblements de terre ... Et les météores étaient en nous, autant qu'hors de nous.
Mais - triomphe du mécanisme - on découvrit bientôt la fabrique de l'arc-en-ciel (Descartes), l'équilibre des pressions (Torricelli, Pascal), la pompe à vide, et avec eux les instruments classiques (baromètre, thermomètre, hygromètre, anémomètre ...).
Alors on classe, on tabule, on multiplie les relevés (Borda, Lavoisier).
Encore un peu et l'on préviendra les tempêtes (Le Verrier), on pourra choisir les traversées (Maury). Et voici les premières théories de la circulation de l'atmosphère, l'explication des cyclones et des anticyclones. La Terre, de l'équateur aux pôles : immense machine thermodynamique.
Enfin viendra l'informatique et ses programmes. La prévision, mais aussi ses limites, " l'effet papillon " (Lorenz).
Eternuez, dix mille morts. Vous êtes pris d'un léger doute ? D'un vertige ?
Ce livre, qui retrace une histoire millénaire et riche en images ( de l'âme du monde à l'hypothèse Gaïa), montre que la météorologie, merveilleuse interdiscipline, devrait concerner tout le monde : le spécialiste des sciences humaines comme l'homme politique ... Le familier du ciel comme l'ami de la cité. Il rappelle également que c'est un grand thème que l'idée d'une science du changement, sur lequel les savants ont beaucoup écrit, les poètes beaucoup rêvé ...
Enfin, il invite le philosophe à s'aérer. Ne serai-ce que pour mieux comprendre notre actuelle atmosphère informationnelle.
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Parmi les machines que l'homme a créées pour son bonheur et pour sa ruine, il en est une qui possède une puissance propre : c'est l'horloge dont le vieux balancier n'en finit pas de battre comme un coeur, à son rythme, dans le souvenir d'une enfance perdue.
Ce balancier scande l'éternité des mondes et des atomes, depuis l'éternel retour des Anciens jusqu'à la vertu des matières et des signes dégagée par la technologie moderne et contemporaine. Il amène alors la Raison à imposer à ses normes des mesures, des cadences et des obligations que l'industrie exploite et met en oeuvre. Il conduit ainsi l'homme pris à son rêve d'immortalité mais victime de l'utopie de la science, de l'art, du travail ou du profit, étranger parfois aux objets qu'il a lui-même fabriqués, à se doter de jeunesses artificielles, répétitives et qui ne lui laissent en fin de compte que le destin de sa mort inéluctable.
Le balancier du temps et du monde est le point central où se rejoignent ces trois lignes de force issues de la matière, la machine et la mort qui constituent le cadre de notre condition arbitraire et nécessaire à la fois. On y discerne enfin l'ombre portée, la face cachée, le dernier sourire de l'automate.
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L'humanité n'est pas immortelle.
Mais cette mort, assassinat ou suicide, nous continuons à tort de la penser sur le mode catastrophique. la fin de l'humanité montre pourquoi l'apocalypse n'est pas notre destin le plus probable, pourquoi notre destin le plus probable qui pourrait survenir d'ici trois ou quatre siècles - c'est-à-dire demain, à l'échelle de l'histoire - est l'extinction pure et simple par désintérêt de soi, par désinvestissement de soi.
Les prophètes et crieurs d'apocalypse qui brandissaient il y a trente ans les foudres de la surpopulation se seront massivement et frontalement trompés. l'humanité vieillit et elle s'acheminera doucement vers la mort, parce qu'elle n'aura plus la volonté de continuer, tout simplement.
Cet essai philosophique, qui traite de questions que les philosophes négligent presque toujours (comme si l'existence de l'humanité allait de soi !) et qui sont presque toujours biaisées à cause des préjugés et a priori idéologiques, ne milite pour aucune cause.
Le processus enclenché est irréversible et il concerne désormais l'humanité tout entière. tel est le destin terminal de l'homme.
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La question centrale qui anime cet ouvrage est celle de savoir comment et en quels sens on a pu en arriver à concevoir l'homme comme un être dont la nature paradoxale aurait été de n'en point avoir, de telle sorte que les méthodes et les techniques, loin de se réduire à de simples instruments dont il disposerait à son gré, l'affecteraient en son essence même.
Ce problème est ici étudié à travers les avatars surprenants, mais au plus haut point significatifs à cet égard, du terme de « perfectibilité », auquel curieusement aucune étude globale n'a jamais été encore consacrée.
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La vie et la mort des monstres
Jean-Claude Beaune
- Champ Vallon
- Milieux
- 1 Septembre 2004
- 9782876733961
le monstre, dit g.
ganguilhem, " met en question la vie " car il interroge l'ordre qui est le sien. il touche aussi à la mort, à toutes les morts naturelles et surtout surnaturelles. il est unique, inclassable, indicible peut-être et fantastique à coup sûr. la science n'a pas renoncé à le comprendre, à le
fabriquer même, mais elle n'épuise pas la question : l'image du monstre, entre vie et mort, nous convie à interroger la dernière image du miroir, celle de notre clair-obscur.
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Eutopiques ; exercices de méditations physiques
Robert Damien
- Champ Vallon
- Milieux
- 5 Mai 2015
- 9791026700197
Eutopiques ? Entre l'utopie du sans lieu et l'atopie d'un non-lieu, nous décelons l'eutopie des lieux dits et communs, lieux de fécondation dans lesquels s'éprouvent les sentiments de valoir quelque chose. Chaque homme a connu, de bon ou mauvais gré, une augmentation et s'est élevé, aux travers d'objets, de mots, de pensées, de gestes, de situations, d'êtres qui tous l'ont transformé.
L'eutopie confère à l'humanité une existence, l'énergie de créer, le courage de continuer, la vertu d'achever, tout ce qui institue un orgueil d'acteur de sa propre autorité.. Une humanité que nous verrons au cours de notre voyage en Eutopie, chaussée, rasée, joueuse, érectile, maisonnée, secrète, écolière.
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L'âme et l'urine ; variations sur la condition humaine
Didier Nordon
- Champ Vallon
- L'esprit Libre
- 3 Février 2017
- 9791026704706
Comme agencée pour être la plus anxiogène possible, la condition humaine semble une plaisanterie de mauvais goût. Que cela soit dû à un dieu amateur de farces cruelles ou à l'évolution aveugle, tout semble agencé pour que les hommes ne puissent jamais savoir à quel saint se vouer.
Les cercles vicieux abondent. Ainsi les récits inventés pour sublimer l'effroi face à la mort sont merveilleux, mais on s'entretue en leur nom. Le noeud d'angoisse qui constitue les hommes engendre autant la cruauté que la compassion ou la créativité. Mauvais goût encore : les hommes célèbrent la vie, mais les organes qui la donnent les attirent (amour) et les répugnent (excrétion). Comme l'urine, l'âme surgit par le sexe. Humiliante bizarrerie.
Des apohorismes décapants pour penser autrement la condition humaine...
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L'abbé de Saint-Pierre ; entre classicisme et Lumières
Jean-pierre Bois
- Champ Vallon
- Epoques
- 18 Mai 2017
- 9791026705116
Une étude du rôle charnière qu'a joué C.-I. Castel de Saint-Pierre dans la pensée morale et politique des années 1710-1740. L'écrivain et diplomate, exclu de l'Académie française en 1718, fait ainsi la transition entre les critiques de la fin du règne de Louis XIV et les philosophes des Lumières.
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En finir avec Onfray ; du déni de Bataille à la boboïsation ambiante
Gilles Mayne
- Champ Vallon
- L'esprit Libre
- 15 Février 2018
- 9791026706656
Le « problème » d'Onfray, son immense déficit philosophique par rapport à Georges Bataille, et à tout ce que la philosophie et la psychanalyse modernes ont pu avoir d'innovant et de prégnant depuis l'après-guerre, est qu'à aucun moment il n'éprouve le besoin de s'astreindre à une réflexion de fond sur le sens, c'est-à-dire les limites de son propre discours. C'est faute de vouloir ou de pouvoir le faire, et afin de sécuriser par tous les moyens cet hédonisme qui lui a tant donné, que la politique d'écriture d'Onfray a depuis longtemps cédé aux pires compromissions. Cet éternel rétropédalage discursif n'est qu'une somme de truismes, de concepts frelatés, d'inversions, de contre-vérités ; un kitsch verbal à la limite de l'ésotérisme et de la science-fiction où les accumulations succèdent aux excommunications ciblées d'un nombre toujours croissant d'auteurs et de philosophes. Car avec Bataille, ce sont rien moins que Kant, Hegel, les Lumières, Sade, Freud, Lacan, les structuralistes, qui sont jetés avec l'eau du bain ! Sans parler d'Artaud, de Blanchot et Levinas. Onfray ose tout, il n'a pas de limites, et c'est dans la mesure où il n'en a pas qu'il précipite la pensée française (européenne? occidentale ?) dans une ornière dont, si elle ne se reprend pas rapidement, elle aura énormément de mal à se sortir.
Cet essai montre ainsi à quel point la responsabilité de la novlangue d'Onfray dans la « médiocratisation » générale est écrasante. Il fait le lien entre celle-ci et le politiquement correct français, sorte de record dans le genre. Il démontre les côtés caméléon de quelqu'un qui s'adapte en permanence, et n'a cure de retourner sa veste, intellectuellement et politiquement parlant. Il s'appuie principalement sur divers textes d'Ortega y Gasset, Roland Barthes, Philip Roth, Shmuel Trigano et sur les analyses prémonitoires de Jean-Michel Heimonet, pour tenter de trouver des remèdes à la boboïsation en cours.
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Si les philosophes pensent, enseignent, écrivent, il leur faut aussi vivre, comme tout un chacun, quand bien même leurs vies, souvent, ne sont pas tout à fait ordinaires.
Des douze philosophes ici évoqués, on ne se propose donc pas tant d'exposer les pensées ou les doctrines (sinon par la bande) que de raconter comment ils ont vécu - agi et subi les tourments de l'existence autant que ceux de l'Histoire (celle avec sa grande hache).
Salomon Maïmon (1753-1800) ; G.W.F. Hegel (1770-1831); Giacomo Leopardi (1798-1837); Karl Marx (1818-1883); Gustave Chpet (1879-1937); Georg Lukács (1885-1971) ; Bernardo Soares (1888 ?-1934 ?) ; Martin Heidegger (1889-1976); Walter Benjamin (1892-1940) ; Alexandre Kojève (1902-1968); Hannah Arendt (1906-1975) ; Tran Duc Thao (1917-1993). -
Jean Guillaumin soutient dans ce livre deux thèses, qui font mieux comprendre l'originalité et la force toujours intacte du dispositif freudien face au négatif.
Il montre d'abord que la psychanalyse n'élabore l'expérience négative qu'en lui opposant, comme pour la capter dans un miroir, une pratique elle-même organisée en son centre par ce qu'il nomme un opérateur négatif.
Il soutient aussi l'hypothèse hardie que le système lui-même des notions théoriques qu'a engendrées la pensée de Freud est accordé et homologue au dispositif praticien qui le fonde et dont il demeure le garant. Les concepts majeurs de la théorie analytique véhiculent en effet une épistémologie des limites du représentable, dotée d'une cohérence spécifique, qui lance un défi à l'illusion positiviste, toujours portée à ôter du discours sur l'homme ce qu'elle n'en peut réduire à des schèmes opératoires.
Grand format 18.00 €Indisponible
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La forme des crises ; logique et épistémologie
Daniel Parrochia
- Champ Vallon
- Milieux
- 28 Mai 2008
- 9782876734852
Malgré l'accroissement massif de nos connaissances, y compris dans les domaines de la sécurité et de la fiabilité des systèmes, nous continuons de vivre aujourd'hui dans un monde changeant, qui tonnait le risque, la menace et l'aléa - l'intensification des communications, mais aussi celle du " bruit ".
Au surplus, la complexité des sociétés technologiques avancées, le phénomène économique de la dernière " mondialisation ", la situation internationale issue de la fin de la guerre froide et ses nombreux effets " pervers " (décomposition des blocs, multiplication des états, guerres périphériques...) nous amènent à devoir affronter désormais de façon assez régulière le surgissement de l'irrégulier, autrement dit, le phénomène des crises.
Cet ouvrage, qui en analyse différentes formes (mutations métaphysiques, crises psychologiques, sociales, économiques, stratégiques, défaillances technologiques ou ruptures scientifiques), essaie aussi d'en construire des modèles, à la fois qualitatifs et quantitatifs. il tente de relever ce nouveau défi pose à la rationalité, et qui la pousse à ses limites, sinon au paradoxe : repérer des " signaux faibles ", prévoir l'imprévisible, gérer l'ingérable, maîtriser le chaos : en bref construire - si c'est possible - une véritable " logique des crises ".
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L'histoire récente des sciences va de la représentation de la nature, avec l'émergence des disciplines scientifiques qui l'étudient, jusqu'à une présentation de la nature opérée par les résultats et les projections des écologues. Ce processus historique se caractérise par une modification profonde de l'idée de nature depuis le début du XIXe siècle. Il aboutit à la conception de la nature comme un ensemble dynamique reliant tous les êtres vivants et leurs environnements dans un processus de changement perpétuel et autorégulé. Cette conception a des implications nombreuses en science et en technique, en éthique et en morale, mais aussi, et cela rarement considéré, en esthétique.
L'écologie a largement inspiré des figures esthétiques nouvelles. Des artistes, urbanistes ou designers relient esthétique et écologie par des réalisations concrètes : coulées vertes, installations éphémères en matériaux naturels, esthétisation directe des objets et des vivants, oeuvres in situ dans les espaces naturels, etc. Ce qui se joue implicitement dans ces oeuvres est symptomatique de la diffusion de la responsabilité écologique.
Ces expériences se rattachent au champ du savoir, de la technique, de l'industrie et de l'aménagement du territoire, l'esthétique n'est donc plus décorellée de notre rapport quotidien au monde. Rassemblées sous la notion d'esthétique verte, c'est un processus vers une réconciliation avec notre environnement qui se déploie.
Mais le changement est progressif, complexe, et des formes d'appréhension de la nature différentes voire opposées coexistent. En les distinguant, l'importance de l'écologie en art et dans la culture commune s'en trouve renforcée.
Enfin, l'expérience esthétique peut servir de levier à la transition de notre rapport au monde ; c'est à partir de cette expérience sensible, ancrée dans l'individu vivant, que se développent les convictions nouvelles et les comportements qui constituent aujourd'hui une culture écologique. L'esthétique verte décrit aussi comment ce levier est activé auprès du public, par la sensibilisation, l'art ou la publicité.
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La totalite Tome 2 ; les pensées totalisantes
Christian Godin
- Champ Vallon
- 18 Novembre 1998
- 9782876732735
Sous le nom générique de pensées totalisantes, le volume 2 analyse tous les grands systèmes de représentations qui, indépendamment de la philosophie et de la science, ont eu pour ambition avouée d'embrasser la totalité du réel.
La religion en occupe la plus grande part, mais seront évoqués aussi les traditions ésotériques, l'idéologie et l'encyclopédisme. Tous ces ensembles témoignent pour une volonté illimitée de sens, manifeste à travers même ses échecs et ses impasses.