Coda
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Paul challemel lacour nait à avranches le 19 mai 1827, place saint gervais.
Son père tient là une modeste épicerie. agrégé de philosophie, il enseigne à pau et à limoges. en 1851 il est expulsé de france par napoléon iii pour ses idées républicaines. il rentre en 1859 et devient journaliste. en 1871 il est nommé préfet du rhône. elu député, il devient l'ami de gambetta. sa carrière politique le conduit à être successivement ambassadeur à londres, ministre des affaires etrangères du gouvernement jules ferry, puis président du sénat.
C'est un excellent orateur. il est élu à l'académie française (au fauteuil d'ernest renan) et traduit des oeuvres allemandes (en particulier des opéras de richard wagner). il meurt à paris le 25 octobre 1896. admirateur de guillaume de humbolt (la philosophie individualiste lui est consacrée), il est le seul français à aller à francfort rendre visite à arthur schopenhauer. il en ramène un document exceptionnel : le compte-rendu de son entrevue avec le vieux philosophe, sous le titre un bouddhiste contemporain en allemagne, arthur schopenhauer.
Ce volume regroupe les oeuvres de challemel-lacour, pessimiste républicain (espèce rare), souvent sarcastique, pénétrant, au style limpide et acéré, ainsi que ses deux discours les plus brillants, extraits de ses å'uvres oratoires. sa vision de la république, de la laïcité et de la liberté d'opinion, du droit à la critique mais aussi du devoir citoyen, peut aujourd'hui être admise comme incarnant l'un des modèles possibles de la pensée politique contemporaine.
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Exposé succinct de la contestation qui s'est élevée entre M. Hume & M. Rousseau ; avec les pièces justificatives, la lettre de M. de Voltaire à ce sujet & le précis de M. de Franqueville en réponse
David Hume, D'Alembert, Voltaire, Latour De Franqueville
- Coda
- 18 Février 2009
- 9782849670651
Le volume comprend :
Exposé succinct de la contestation qui s'est élevée entre M. Hume et M. Rousseau, avec les pièces justificatives.
La Lettre de Voltaire à ce sujet.
Le très rare Précis de Latour de Franqueville qui répond à Hume, D'Alembert et Voltaire, en défense de Jean Jacques Rousseau.
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Après D'Holbach, Meslier et Voltaire (qui entre autres a écrit une Bible enfin expliquée), et dans la mouvance initiée par des penseurs anglais comme John Toland, Sylvain Maréchal procède, de la Genèse à L'Apocalypse de saint Jean, à l'examen critique de La Bible, mettant en lumière les absurdités, les anachronismes, les incohérences du texte. Il se révèle ainsi l'un des penseurs des Lumières pour qui les valeurs essentielles doivent procéder de la raison humaine. L'adresse inaugurale aux "Ministres de tous les cultes" expose clairement son point de vue : " Ce Traité pour et contre la Bible ne vous apprendra rien de nouveau ; plus que personne, vous savez le fort et le faible de vos livres, et le défaut de la cuirasse de vos dieux : permettez à d'autres que vous de porter un oeil impartial au fond du sanctuaire où depuis assez longtemps l'imposture jouit du droit d'asile. Souffrez donc.... ou plutôt, rougissez enfin du rôle que vous vous transmettez de main en main depuis quatre mille ans. Sorti de sa première enfance, le genre humain est d'âge à passer du régime des nourrices à celui de la raison. Ce Traité pour et contre la Bible est mis sous la sauvegarde de la liberté de penser. La liberté de penser et d'écrire ce qu'on pense, est chose sainte." "Eclairer les hommes vaut mieux que de les tuer pour les rendre meilleurs", telle est la dernière phrase de ce livre très rare, jamais réédité depuis 1801. Sylvain Maréchal est l'auteur du Dictionnaire des athées (Coda).
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Chroniques complètes Tome 1 ; mercure de france, 1911-1923
Georges Palante
- Coda
- 7 Août 2006
- 9782849670309
Parler des livres qu'il lit fait partie intégrante du travail philosophique de Georges Palante.
On retrouve d'ailleurs dans la plupart de ses livres et de ses articles des références aux ouvrages dont il a assuré la recension dans telle ou telle revue, quelques mois ou quelques années plus tôt. Le manque de reconnaissance de cette dimension de " lecteur " qui est, chez Palante, au moins aussi importante que la dimension " d'auteur "", fait que l'on méconnaît beaucoup trop la valeur et la richesse de tout ce qu'il a écrit à l'occasion de ses chroniques et de ses comptes rendus.
Et ce n'est pas rien. On peut recenser dans ce domaine cent quinze tex-tes, répartis dans quatre revues : soixante-huit dans la Revue du Mercure de France, s'étalant entre 1911 et 1923, quarante-deux dans La Revue Philosophique de la France et de l'Etranger, entre 1895 et 1913, quatre dans la Revue des Idées (en 1904), et un unique compte rendu, daté de 1901, publié dans la Revue Internationale de Sociologie.
Au total, Palante a rendu compte de plus de cinq cents ouvrages écrits par quelques quatre cents auteurs. Dans leur très grande majorité, ces chroniques ou comptes rendus ne sont pas des pensums. Ce ne sont pas des textes secondaires, bien au contraire. Palante a mis, dans ses recensions et dans ses chroniques philosophiques autant de talent, de zèle et d'intelligence que dans la plupart de ses autres écrits, et c'est pour cela qu'elles peuvent se lire aujourd'hui, pour la plupart, comme des réflexions quasi indépendantes de leurs raisons d'être originelles.
Après la publication des oeuvres philosophiques, Coda entreprend aujourd'hui celles des chroniques de Georges Palante, ce premier tome regroupant toutes celles parues au Mercure de France entre 1911 et 1923.
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Adam Smith, souvent considéré comme le fondateur moderne de l'économie politique avec ses Recherches sur la nature & les causes de la richesse des nations, fut aussi philosophe de l'école écossaise, brillant contemporain de David Hume et auteur de la Théorie des Sentiments moraux.
Les Essais philosophiques d'Adam Smith furent traduits en français au XVIIIe siècle. Ils n'ont jamais été réédités depuis. Ils constituent pourtant un élément essentiel de la connaissance de sa doctrine, révélant la dimension humaine personnelle fondatrice de sa pensée économique. Ainsi, dans sa Lettre aux auteurs de la Revue d'Edimbourg, il livre son opinion sur l'Encyclopédie de D'Alembert et Diderot, et sur l'Essai sur l'Origine de l'inégalité parmi les hommes de Jean Jacques Rousseau, qui viennent de paraître.
Dans ses Considérations sur la première formation des langues & le différent génie des langues originales et composées, ensuite, où à travers un brillant essai de linguistique comparée il cherche le caractère propre des nations à partir de celui des langues. Cette dissertation, annexée à la seconde édition de la Théorie des sentiments moraux, n'avait jamais été republiée. Essentiels, enfin, sont ses Principes qui fondent & dirigent les recherches philosophiques, qu'il illustre à partir de trois " histoires " : celle de l'astronomie, celle de la physique des Anciens et celle de la logique des Anciens & de la métaphysique.
A travers ces " illustrations ", Adam Smith cherche à cerner la nature et l'origine du questionnement philosophique (voir en particulier son texte sur l'Origine de la philosophie inclus dans son Histoire de l'astronomie). C'est en établissant ce vaste panorama où il tente de définir les principes régissant ce questionnement qu'Adam Smith est amené à découvrir les caractères de la nature humaine, qui aboutissent à sa Théorie des sentiments moraux, et à établir ceux de l'économie politique, qu'il expose dans ses Recherches sur la nature & les causes de la richesse des nations.
C'est dire que ses Essais, loin de constituer un complément à sa pensée économique ou sa vision de l'être humain, peuvent en être considérés comme le fondement philosophique.
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La contagion sacrée ou l'histoire naturelle de la superstition
Paul-henry-thiry d' Holbach
- Coda
- 7 Décembre 2006
- 9782849670354
" Tout système religieux fondé sur un dieu si jaloux de ses droits qu'il s'offense des actions et des pensées des hommes, un dieu vindicatif qui veut qu'on défende sa cause, une telle religion, dis-je, doit rendre ses sectateurs inquiets, turbulents, inhumains, méchants par principes et implacables par devoir.
Elle doit porter le trouble sur la Terre, toujours remplie de spéculateurs dont les idées sur la divinité ne s'accorderont jamais, elle doit appeler les peuples au combat toutes les fois qu'on leur dira que l'intérêt du Ciel l'exige. Mais Dieu ne parle jamais aux mortels que par des interprètes, et ceux-ci ne le font parler que suivant leurs propres intérêts ; et ces intérêts sont toujours très opposés à ceux de la société.
Le vulgaire imbécile ne distinguera jamais son prêtre de son dieu. Dupe de sa confiance aveugle, il n'examinera point ses ordres, il marchera tête baissée contre ses ennemis, et sans s'informer jamais du sujet de la querelle (qu'il serait d'ailleurs incapable d'entendre), il égorgera sans scrupule ou s'exposera à mourir pour la défense d'une cause dont il n'est point instruit. Sa fureur se proportionnera néanmoins, à la grandeur du dieu qu'il croit intéressé dans la querelle.
Et comme il sait que ce dieu est tout-puissant et que tout lui est permis, il ne mettra point de bornes à sa propre haine, à sa férocité : il les regardera comme des effets légitimes du zèle que son dieu doit exciter dans ses adorateurs. Voilà pourquoi les guerres de religion sont les plus cruelles de toutes. En un mot, toute âme en qui le fanatisme religieux n'a point éteint les sentiments de l'humanité, est brûlée d'indignation et déchirée de pitié à la vue des barbaries, des perfidies et des tourments recherchés que la fureur religieuse a fait inventer aux hommes.
Ce fut communément au nom de Dieu et pour venger sa gloire que les plus grands forfaits se sont commis sur la Terre. Si je parcours la Terre en demandant à chacun de ses habitants ce qu'il pense de la bonté, de la justice, de la douceur, de la sociabilité, de l'humanité, de la bonne foi, de la sincérité, de la fidélité de ses engagements, de la reconnaissance, de la pitié filiale, etc, sa réponse ne sera point équivoque : chacun approuvera ces qualités, il les jugera nécessaires, il en parlera avec éloge.
Mais si je lui demande, ce qu'enseignent les prêtres, ce que disent les lois et ses souverains, ce que ses usages demandent de lui : jamais nous ne pourrons nous entendre, jamais nous ne tomberons d'accord sur rien. " D'Holbach (1723-1789) (La contagion sacrée).
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" nous avons recueilli non pas seulement les principaux sentiments des athées connus, mais encore une infinité de témoignages en leur faveur, d'autant moins suspects qu'ils sortent de la bouche ou de la plume de leurs adversaires.
Nous avons surpris plusieurs théologiens de bonne foi débitant des maximes beaucoup plus philosophiques' qu'ils ne pensaient, et rendant hommage à la pureté de conduite et d'intention des hommes-sans-dieu. disons aussi que beaucoup d'honnêtes citoyens et d'hommes instruits sont athées sans croire l'être. c'est qu'ils ne se sont pas avisés encore de tirer les conséquences et de faire l'application de certains principes qu'ils professent tout naturellement.
Ajoutons : s'il n'y avait eu jamais de scélérats ni d'infortunés sur la terre. jamais on n'eût pensé à chercher un dieu dans le ciel. tous les noms cités par nous n'appartiennent pas à des athées. les véritables athées ne se trouvent point en aussi grand nombre. mais j'ai cru pouvoir leur adjoindre des autorités prises chez leurs ennemis. nous aurions pu multiplier à l'infini les citations qui accompagnent chacun des articles de ce dictionnaire.
Les témoignages en faveur de l'athéisme formeraient toute une bibliothèque. avec beaucoup plus de temps et de travail, le choix de nos citations eût été meilleur. mais cette entreprise, dont nous ne donnons qu'une ébauche, suppose une lecture immense et réfléchie tout à la fois, ce qui semble surpasser les forces de l'esprit humain. "
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D'holbach est le grand auteur matérialiste et athée des lumières.
Collaborateur de l'encyclopédie à laquelle il a confié les articles consacrés à la chimie et à la géologie (les découvertes de son temps ruinèrent la chronologie biblique), il a publié anonymement avec l'aide de naigeon, son secrétaire, quantité de livres dont coda a entrepris la publication intégrale. le système de la nature, longtemps attribué à diderot, est à la fois l'ouvrage le plus systématique et le plus célèbre de d'holbach, celui aussi qui exercé l'influence la plus profonde sur les lumières européennes et sur la formation de la pensée marxiste.
Voltaire, pourtant grand pourfendeur du fanatisme religieux et ennemi des billevesées de l'infâme ", a écrit à propos du système de la nature : " c'est un livre terrible. " " la preuve la plus forte que l'idée de la divinité n'est fondée que sur une erreur, c'est que les hommes sont peu à peu parvenus à perfectionner toutes les sciences qui avaient pour objet quelque chose de réel, tandis que la science de dieu est la seule qu'ils n'aient jamais perfectionnée.
Elle est partout au même point : tous les hommes ignorent également quel est l'objet qu'ils adorent, et ceux qui s'en sont le plus sérieusement occupés n'ont fait qu'obscurcir de plus en plus les idées primitives que les mortels s'en étaient formées. " " si dieu est infiniment bon, quelle raison aurions-nous de le craindre ? s'il est infiniment sage, de quoi nous inquiéter sur notre sort ? s'il sait tout, pourquoi l'avertir de nos besoins et le fatiguer de nos prières ? s'il est partout, pourquoi lui élever des temples ? s'il est le maître de tout, pourquoi lui faire des sacrifices et des offrandes ? s'il est juste, comment croire qu'il punisse des créatures qu'il a remplies de faiblesses ? si la grâce fait tout en elles, quelle raison aurait-il de les récompenser ? s'il est tout-puissant, comment l'offenser, comment lui résister ? s'il est raisonnable, comment se mettrait-il en colère contre des aveugles à qui il a laissé la liberté de déraisonner ? s'il est immuable, de quel droit prétendrions-nous faire changer ses décrets ? s'il est inconcevable, pourquoi nous en occuper ? s'il a parlé, pourquoi l'univers n'est-il pas convaincu ? si la connaissance d'un dieu est la plus nécessaire, pourquoi n'est-elle pas la plus évidente et la plus claire ? " " il n'y a qu'une liberté de penser illimitée et inviolable qui puisse solidement assurer le repos des esprits.
Les opinions des hommes ne sont dangereuses que lorsqu'on veut les gêner ou quand on s'imagine être obligé de faire penser les autres comme on pense soi-même. nulles opinions, pas même celles de la superstition, ne seraient dangereuses si les superstitieux ne se croyaient pas en conscience obligés de persécuter et n'en avaient pas le pouvoir ; c'est ce préjugé que pour bien des hommes il est essentiel d'anéantir, et si la chose est impossible, l'objet que la philosophie puisse raisonnablement se proposer sera de faire sentir aux dépositaires du pouvoir que jamais ils ne doivent permettre à leurs sujets de faire du mal pour leurs opinions religieuses.
" " s'il vous faut des chimères, permettez à vos semblables d'avoir les leurs et n'égorgez point vos frères quand ils ne pourront pas délirer comme vous. si vous voulez des dieux, que votre imagination les enfante. mais ne souffrez point que ces êtres imaginaires vous enivrent au point de méconnaître ce que vous devez aux êtres réels avec qui vous vivez. "
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Recueil contre la religion Tome 1 ; l'imposture sacerdotale ; les prêtres démasqués
Holbach d'
- Coda
- 14 Novembre 2009
- 9782849670736
Ce premier Recueil contre la religion regroupe plusieurs textes parus clandestinement et anonymement au XVIIIe siècle, présentés comme des traductions de brochures anglaises. Issus de la « fabrique holbachienne », ils sont contemporains du Christianisme dévoilé, de La Contagion sacrée, de La Théologie portative, et du Militaire philosophe (déjà publiés), dont le style et le contenu sont très proches. Sont édités ici deux volumes parus respectivement en 1767 (De l'Imposture sacerdotale) et 1768 (Les Prêtres démasqués).
Les brochures qui constituent ce premier recueil sont excessivement rares.
Elles étaient d'ailleurs déjà très difficiles à se procurer à l'époque même de leur publication.
Elles n'avaient jamais été republiées, bien que représentant des pièces essentielles de la constitution de l'athéisme en Europe.
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L'esprit du judaïsme ou examen raisonné de la loi de Moïse et de son influence sur la religion chrétienne ; David, ou l'histoire de l'homme selon le coeur de Dieu
Paul henri thiry D'holbach
- Coda
- 8 Mai 2010
- 9782849670798
Ces deux livres publiés anonymement en 1768 et 1770 sont consacrés à la critique de la religion judaïque telle qu'elle est rapportée dans l'Ancien Testament.
D'Holbach en examine les fondements, qu'il analyse comme étant caractéristiques de la théocratie, dont les dangers les plus redoutables résident dans la soumission du peuple juif à ses prêtres et son aveuglement, victime de l'observance de rites ridicules et de superstitions absurdes. Pour D'Holbach, le christianisme conserve l'essentiel du judaïsme, de sa théologie et de ses égarements, devenant lui-même outil plus puissant, à vocation universelle, d'asservissement et d'obscurantisme.
Pour lui, comme il l'écrit, " les chrétiens sont des Juifs incirconcis ". Parfaitement complémentaires, ces deux ouvrages peuvent constituer, dans l'oeuvre du baron D'Holbach, une Histoire critique de l'Ancien Testament.
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"L'autre grand ouvrage de Schopenhauer, collection de fragments, suppléments et
compléments philosophiques opérée par Schopenhauer lui-même. Ce sont les
Parerga qui lui ont assuré la gloire de son vivant et dont sont majoritairement
issues les compilations de toutes sortes éditées depuis 1900 dans le monde, les
sujets abordés étant plus proches de la vie quotidienne. Sommaire - Esquisse
d'une histoire... idée et réalité. - Fragments sur l'histoire de la philosophie
- Sur la philosophie universitaire - Spéculation transcendante sur l'apparente
préméditation etc. - Essais sur les apparitions et les faits qui s'y rattachent
- Aphorismes sur la sagesse dans la vie - Sur la philosophie et sa méthode -
Sur la logique et la dialectique - Pensées se référant sous tout rapport d'une
manière générale à l'intellect - Quelques considérations sur l'opposition de la
chose en soi et du phénomène - Quelques mots sur le panthéisme - Sur la
philosophie et la science de la nature - Sur la théorie des couleurs - De
l'Ethique - Droit et politique - Sur la doctrine de l'indestructibilité de
notre être réel par la mort - Supplément à la théorie du néant de l'existence -
Supplément à la théorie de la souffrance du monde - Sur le suicide - Supplément
à la théorie de l'affirmation et la négation de la volonté de vivre - Sur la
religion - Sur la littérature sanscrite - Quelques considérations
archéologiques - Quelques considérations mythologiques - Sur la métaphysique du
beau et l'esthétique - Sur le jugement, la critique, les applaudissements et la
gloire - Sur l'érudition et les érudits - Penseurs personnels - Sur les
écrivains et le style - Sur la lecture et les livres - Sur la langue et les
mots - Remarques psychologiques - Sur les femmes. - Sur l'éducation. - De la
physiognomonie - Du vacarme et du bruit - Allégories, paraboles et fables "
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A travers un travail d'érudition considérable, D'Holbach dresse le tableau de toutes les religions et croyances de tous les peuples. Cet "examen critique", comme il s'intitule lui-même, met en évidence la crainte de la mort et de son au-delà comme moteur de l'apparition des religions, et la superstition, l'intolérance et le despotisme politique et religieux comme facteurs de leur perpétuation. Par ailleurs, c'est dans cet ouvrage qu'apparaît pour la première fois le concept de "civilisation". Coda a déjà publié de nombreux ouvrages de D'Holbach. L'Antiquité dévoilée, parue en 1766, est officiellement attribuée à "feu M. Boulanger". Plusieurs bibliographes l'attribuent dès le XIXe siècle à D'Holbach. Il est désormais établi que D'Holbach a en effet entièrement réécrit (avec la collaboration probable de Diderot) le manuscrit sans doute plus inoffensif laissé par Boulanger.
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De son vivant, Vauvenargues fait paraître chez Briasson à Paris en 1746, sans nom d'auteur, une première édition de ses oeuvres.
Puis il travaille à une seconde édition en suivant notamment les conseils de Voltaire, qui a annoté un exemplaire de la première édition, aujourd'hui conservé à la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence. Vauvenargues meurt le 28 mai 1747, vers quatre heures trente du matin : il n'a pas trente-deux ans. La seconde édition, sensiblement plus courte, paraît à l'automne de la même année, supervisée par deux abbés, Trublet et Séguy.
De nombreux textes manuscrits n'ont pas été publiés. La famille Vauvenargues les garde sous le boisseau, jugeant que celui-ci « avait fait tache à son blason ». En 1797 le frère cadet de Vauvenargues, alors âgé de quatre-vingt ans et sentant venir la mort, conoee enoen les manuscrits au marquis de Fortia, qui fait paraître une édition plus complète, quoique n'étant pas exhaustive. Suard en 1806, ensuite Depping en 1820, puis Brière en 1821 font paraître des éditions toujours plus complètes, mais toujours basées sur les deux premières éditions et le manuscrit Fortia.
En 1825 M. Pontier, libraire-imprimeur à Aix-en-Provence, communique à Brière quarante-deux lettres autographes de Vauvenargues, et l'informe de l'existence d'un important manuscrit de dix-sept cahiers au format petit in-4°, représentant 708 pages, entièrement de la main de Vauvenargues. La bibliothèque du Conseil d'Etat et de la Maison du Roi achète le manuscrit et le dépose au Louvre. C'est ainsi que D. L. Gilbert fait paraître en 1857 une nouvelle édition enoen exhaustive des oeuvres. Suivant le manuscrit du Louvre, de nombreuses additions sont apportées, des textes sont ajoutés, des variantes collationnées. Dans la nuit du 23 au 24 mai 1871, en pleine Commune de Paris, un incendie au Louvre fait disparaître le précieux manuscrit, auquel seul Gilbert avait eu accès, rendant à jamais irremplaçable son édition. Nous avons donc établi la présente édition complète des oeuvres de Vauvenargues en suivant celle donnée en 1857 chez Furne à Paris par Gilbert.
La présente édition comporte également les fragments du manuscrit N.À. 4383 de la Bibliothèque Nationale, que nous avons inclus dans les Fragments posthumes. À partir du manuscrit du Louvre, les additions internes aux textes apportées par Gilbert sont reportées en crochets gras ([ ]), les maximes et fragments ajoutés sont signalés par une astérisque (*), les variantes par des crochets maigres ([ ]). Les commentaires de Voltaire sont reportés en notes suivies de la lettre V. Les variantes sont indiquées en note entre crochets maigres, ainsi que les notes de l'éditeur. L'orthographe et la ponctuation ont été actualisées.
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" prêcher l'intolérance, c'est embraser tout l'univers.
Un gouvernement sage ne devrait se montrer intolérant que pour les opinions des frénétiques, des fous dangereux ou des fourbes intéressés et cruels qui excitent les citoyens à se haïr les uns les autres à cause de la diversité de leurs religions. l'expérience nous prouve que les adhérents de la religion dominante ne sont très souvent ni plus sages ni meilleurs citoyens que ceux des sectes opprimées ou simplement tolérées.
Cette expérience nous démontre que l'on peut être très orthodoxe dans ses opinions et très déréglé dans ses moeurs. enfin tout nous démontre que le dévot fanatique, intolérant, inhumain, fait plus de mal à ses semblables par ses actions que l'incrédule le plus décidé n'en peut faire par des opinions ou des écrits qui ne conviennent qu'à très peu d'hommes et qui sont rejetés par la multitude. des productions futiles, des ouvrages licencieux, des épigrammes, des chansons, des satires, des fadeurs galantes sont bien mieux accueillis que les efforts du génie, que les découvertes les plus importantes à la félicité publique, à laquelle très peu de gens daignent s'intéresser.
Des histrions, des chanteurs, des baladins sont des hommes plus intéressants pour le gouvernement, que l'homme rare qui déploie aux yeux de ses concitoyens l'immense tableau des connaissances humaines. il est impossible qu'une nation s'éclaire lorsqu'il n'est point permis aux esprits de s'occuper ni de la morale, ni du gouvernement, ni de la religion, c'est-à-dire des objets les plus intéressants pour l'homme.
Il n'y a que l'imposture qui craigne d'être discutée, il n'y a que la tyrannie qui redoute les lumières, il n'y a qu'un gouvernement sans principes et sans vues qui punisse l'erreur et qui fasse de vains efforts pour gêner la liberté de la presse. ceux qui font taire tout le monde sont rarement éclairés et ne sont à portée de jouir des lumières de personne. l'éducation défendra à l'élève de faire souffrir les animaux, de peur que l'habitude d'exercer la tyrannie sur eux ne le rende un jour inhumain, insensible envers les hommes.
".
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Le curé Meslier ; athée, communiste & révolutionaire sur Louis XIV
Maurice Dommanget
- Coda
- 18 Février 2008
- 9782849670477
Jean meslier (1664-1729) curé d'etrépigny, village des ardennes, est l'auteur du mémoire contre la religion, copieuse somme philosophique débouchant sur une virulente critique sociale et politique de l'ancien régime annonciatrice des bouleversements révolutionnaires qui le suivirent, qu'il annonce et qu'il espère.
Son message restera un temps occulté : meslier n'a rien dévoilé de son vivant remplissant régulièrement son office sacerdotal. mais il a laissé trois volumineux manuscrits à découvrir après sa mort, qui vont lentement circuler et où il taille en pièces la religion qu'il a servie durant sa vie au prix d'un drame de conscience. seuls seront d'abord connus des extraits centrés sur sa critique exégétique, bientôt truffés de commentaires adventices, voire même de passages d'oeuvres du baron d'holbach.
Pourtant, plus de cent copies manuscrites circulent lorsque voltaire, alerté dès 1735 sur ce " curé de village aussi philosophe que locke ", publie en 1762 un extrait des sentiments de jean meslier, bientôt appelé testament du curé meslier. mais voltaire donnant à la pensée de meslier un tour déiste et taisant la dimension politique de son texte, l'émascule gravement. l'oeuvre intégrale de meslier ainsi que sa personnalité resteront largement inconnues jusqu'au milieu du xxe siècle.
Maurice dommanget, à qui l'on doit tant de superbes études sur l'histoire du mouvement ouvrier et la révolution française, est le premier à mener l'enquête nécessaire, à réunir une impressionnante documentation et révéler ainsi la véritable dimension philosophique et politique du curé meslier, qui sape tous les dogmes et ruine de l'intérieur toute l'organisation de l'église, s'affirme ouvertement athée et précurseur du matérialisme de l'encyclopédie, artisan de la révolution et ancêtre du socialisme révolutionnaire et du communisme.
Par la scrupuleuse honnêteté de ses recherches, la clarté de son écriture, par sa volonté de ne rien dissimuler des problèmes que posent la vie et l'oeuvre de meslier, maurice dommanget livre ici la plus admirable des biographies intellectuelles et une pièce maîtresse de l'histoire philosophique et politique du xviiie siècle.
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" Dire à un homme de penser comme vous, n'est-ce pas vouloir qu'un étranger s'exprime de même que vous ? Punir un homme pour ses erreurs, n'est-ce pas le punir pour avoir été éduqué différemment de vous ? Si je suis un incrédule, m'est-il possible de bannir de mon esprit les raisons qui ont ébranlé ma foi ? Si votre dieu laisse aux hommes la liberté de se damner, de quoi vous mêlez-vous ? Etes-vous donc plus prudents et plus sages que ce dieu dont vous voulez venger les droits ? Les sectateurs d'une religion qui ne prêchent en apparence que la charité, la concorde et la paix, se sont montrés plus féroces que des cannibales ou des sauvages toutes les fois que les docteurs les ont excités à la destruction de leurs frères. D n'est point de crimes que les hommes n'aient commis dans l'idée de plaire à la divinité ou d'apaiser son courroux. Mourir pour une religion ne prouve pas qu'une religion soit véritable ou divine : cela prouve tout au plus qu'on la suppose telle. Un enthousiaste, en mourant, ne prouve rien, sinon que le fanatisme religieux est souvent plus fort que l'amour pour la vie. Un imposteur peut quelquefois mourir avec courage ; il fait alors, comme on dit, de nécessité vertu. Mourir pour une opinion ne prouve pas plus la vérité ou la bonté de cette opinion, que mourir dans une bataille ne prouve le bon droit du prince aux intérêts duquel tant de gens ont la folie de s'immoler. Le courage d'un martyr enivré de l'idée d'un Paradis n'a rien de plus surnaturel que le courage d'un homme de guerre enivré de l'idée de la gloire ou retenu par la crainte du déshonneur." Immolez votre raison, renoncez à l'expérience, défiez-vous du témoignage de vos sens, soumettez-vous sans examen à ce que nous vous annonçons au nom du ciel. " Tel est le langage uniforme de tous les prêtres du monde ; ils ne sont d'accord sur aucun point sinon sur la nécessité de ne jamais raisonner quand il s'agit des principes qu'ils nous présentent comme les plus importants à notre félicité ! Je n'immolerai point ma raison : parce que cette raison seule peut me faire distinguer le bien du mal, le vrai du faux. Si comme vous le prétendez ma raison vient de Dieu, je ne croirai jamais qu'un dieu que vous dites si bon ne m'ait donné la raison que pour me tendre un piège, afin de me conduire à la perdition. Prêtres ! en décriant la raison, ne voyez-vous pas que vous calomniez votre dieu, dont vous nous assurez que cette raison est un don ? Le premier pas vers l'humanité est de permettre à chacun de suivre en paix le culte et les opinions qui lui conviennent. Mais cette conduite ne peut plaire aux ministres de la religion, qui veulent avoir le droit de tyranniser les hommes jusque dans leurs pensées. " D'Holbach
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Essai sur les préjugés ou de l'influence des opinions sur les moeurs et sur le bonheur des hommes
Holbach d'
- Coda
- 17 Octobre 2007
- 9782849670453
" si l'on y fait attention, l'on trouvera qu'il ne peut point y avoir de livre vraiment dangereux.
Qu'un écrivain vienne nous dire que l'on peut assassiner ou voler, on n'en assassinera et l'on n'en volera pas plus pour cela, parce que la loi dit le contraire. il n'y a que lorsque la religion et le zèle diront d'assassiner ou de persécuter que l'on pourra le faire, parce qu'alors on assassine impunément ou de concert avec la loi, ou parce que dans l'esprit des hommes la religion est plus forte que la loi et doit être préférablement écoutée.
Quand les prêtres excitent les passions des hommes, leurs déclamations ou leurs écrits sont dangereux parce qu'il n'existe plus de frein pour contenir les passions sacrées qu'ils ont excitées, et parce que les dévots n'examinent jamais ce que disent leurs guides spirituels.
Il n'y a que l'imposture et la mauvaise foi qui puissent craindre ou interdire l'examen. la discussion fournit de nouvelles lumières au sage, elle n'est affligeante que pour celui qui veut d'un ton superbe imposer ses opinions ou pour le fourbe qui connaît la faiblesse de ses preuves, ou pour celui qui a la conscience de la futilité de ses prétentions.
L'esprit humain s'éclaire même par ses égarements, il s'enrichit des expériences qu'il a faites sans succès, elles lui apprennent au moins à chercher des routes nouvelles.
Haïr la discussion, c'est avouer qu'on veut tromper, qu'on doute soi-même de la bonté de sa cause, ou qu'on a trop d'orgueil pour revenir sur ses pas.
Les privilèges, les prérogatives, les exemptions accordés en tout pays à quelques citoyens favorisés, et refusés à tous les autres, tendent visiblement à détruire le respect pour les lois et à éteindre dans les esprits les idées de l'équité.
Quelles idées de justice peut avoir un citoyen qui voit que les lois qui châtient le faible ne sont point faites pour les grands ? ".
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Penser par soi-même ; sur l'éducation ; sur le savoir & les doctes ; sur la lecture & les livres
Arthur Schopenhauer
- Coda
- 21 Octobre 2009
- 9782849670712
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Le Nouvel Adam est le premier roman écrit par Stanley Weinbaum, consacré sous forme romanesque aux problèmes d'un homme naissant avec deux cerveaux, être génial dans un monde qui ne l'est pas.
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Ce volume contient la totalité des oeuvres philosophiques de georges palante.
De nombreux textes inédits depuis leur parution en revue ou en opuscule au début du xxème siècle, représentant près de la moitié du volume, sont repris ici. sur le fond, sa critique du grégarisme, de la dérive autoritaire du socialisme et du marxisme, du rôle irremplaçable de l'individu au sein des systèmes sociaux les plus complexes, du nivellement psychologique opéré par le développement de la consommation en font un siècle plus tard un visionnaire dont la lecture est indispensable.
Cette édition de référence comporte une préface inédite de michel onfray, spécialiste incontesté de georges palante.
" les décisions sont de moins en moins prises par des individus; elles sont prises, en apparence, par des comités, des commissions, c'est-à-dire des entités à peu près anonymes et irresponsables. l'impunité de groupe est un fait social significatif et peu rassurant. c'est un symptôme de rapetissement intellectuel et moral, c'est un indice d'une moindre intensité de vie.
C'est une forme d'humanité diminuée. " " le mélange des races, de même que l'interférence des cultures et des influences sociales dans un même cerveau, produit des individualités plus complexes, plus riches et plus délicates. " " telle religion, telle civilisation pourra peut-être encore, comme cela a eu lieu dans le passé, se cristalliser dans tel dogme métaphysique, scientifique ou moral. mais l'humanité, dans son ensemble, ne veut pas de dogmes et les brise les uns après les autres.
" " il n'y a point de démocratie vraie sans une aristocratisation de la foule. " georges palante.
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" Nous sommes de vraies taupes dans le champ de la Nature ; nous n'y faisons guère que le trajet de cet animal, et c'est notre orgueil qui donne des bornes à ce qui n'en a point.
" " Concluons donc hardiment que l'homme est une machine, et qu'il n'y a dans tout l'univers qu'une seule substance diversement modifiée. " " Il n'y a point d'animal si chétif et si vil en apparence dont la vue ne diminue l'amour-propre d'un philosophe. Si le hasard nous a placés au haut de l'échelle, songeons qu'un rien de plus ou de moins dans le cerveau, où est l'âme de tous les hommes (excepté des leibnitziens), peut sur le champ nous précipiter au bas, et ne méprisons point des êtres qui ont la même origine que nous.
" " En général les hommes sont nés méchants ; sans l'éducation, il y en aurait peu de bons ; et encore avec ce secours y en a-t-il beaucoup plus des uns que des autres. Tel est le vice de la conformation humaine. ".
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" L'homme est né esclave et le despotisme est la forme naturelle des sociétés humaines.
Ce n'est pas à dire que c'en soit la forme nécessaire. " " Pour moi l'homme n'a pas de droits. II n'en a aucun, absolument aucun. Je ne sais pas même ce que veut dire un droit de l'homme. Droit fondé sur quoi ? Il n'y a pas de droits de l'homme. Il faut peut-être faire comme s'il y en avait, mais il n'y en a pas. " " La société a tous les droits, d'abord parce qu'elle les a, puisque personne n'en est pourvu ; ensuite parce que, ne les eût-elle pas, ce sera dans la pratique absolument comme si elle les avait.
"