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Desclee De Brouwer
166 produits trouvés
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Naître ou le néant : Pourquoi faire des enfants en temps d'effondrement ?
Marianne Durano
- Desclee De Brouwer
- 11 Septembre 2024
- 9782220098500
« No Kids ! » clament les uns, « No Planet B ! » scandent les autres. La catastrophe écologique, dit-on, devrait dissuader quiconque de fonder une famille. Mettre au monde des enfants ne serait-il pas irresponsable, voire criminel, quand tout s'effondre sous nos yeux ?Non, réplique avec force Marianne Durano, agrégée de philosophie, mère de quatre enfants et... décroissante active ! Nous sommes de fait à un tournant de notre société d'abondance : nos richesses, loin d'être au service de la vie, semblent au contraire lui ôter sa valeur, et nous imaginons plus volontiers mourir sans enfants que vivre sans pétrole. Face à la dégradation du monde, il nous faut alors retrouver une raison d'exister et de nous continuer.Penser la surpopulation avec Marx, la naissance avec Aristote, la natalité avec Arendt, le biopouvoir avec Foucault, l'éducation avec Rousseau... Marianne Durano nous propose un véritable vademecum pour nous sauver du non-sens. Faire des enfants en temps d'effondrement est, certes, un défi immense, mais c'est un risque à prendre si nous voulons (encore) rester vivants.
Marianne Durano est normalienne et agrégée de philosophie. Cofondatrice de la revue d'écologie intégrale Limite, elle a publié en 2018 Mon corps ne vous appartient pas (Albin Michel). -
Quoi que nous nous efforcions de penser, nous continuons d'appartenir à notre siècle par les croyances les plus communes et, quand cela a lieu, par le fait tout aussi commun de ne plus croire - ou de ne pas donner notre confiance au monde. Nos pères se sont tant méfiés, ou ils ont été à ce point cyniques, que cette foi, entendue dans son sens large, semble nous être aujourd'hui interdite. À nous qui avons hérité de cette perte sans l'avoir consommée, ne restent que les débris d'une tradition devenue muette.Or la foi est vitale, et pas seulement la croyance religieuse. Mais dans une époque désorientée, nous ne pourrons peut-être sauver que le désir de croire : rien ne nous dit que nous retrouverons la croyance. Le paradoxe veut que cette impuissance annonce un temps de dangereuse crédulité. Il nous faut donc tout réapprendre. C'est à cette tâche que la philosophie doit s'atteler en prenant le contrepied de son éternelle tendance : en se mettant en quête de croire aussi résolument qu'elle avait cherché à savoir. La traversée du nihilisme est à ce prix.
Camille Riquier est vice-recteur à la recherche de l'Institut catholique de Paris et professeur à la Faculté de philosophie. Lauréat de l'Académie française pour Archéologie de Bergson (PUF, 2009), il est l'auteur de Philosophie de Péguy ou les mémoires d'un imbécile (PUF, 2017). Il est également membre de la revue Philosophie et de la revue Esprit. -
éveille-toi, mon âme : introduction à la philosophie d'Edith Stein
Christof Betschart, Bénédicte Bouillot
- Desclee De Brouwer
- 18 Octobre 2023
- 9782220098142
Si Edith Stein est aujourd'hui connue pour son parcours exceptionnel d'intellectuelle allemande, née juive, devenue chrétienne et carmélite, morte à Auschwitz, ce livre entend combler un manque : celui d'une introduction générale à sa philosophie, et relever un double défi : rendre abordable une pensée réputée difficile, tout en montrant sa vigueur et son actualité, à travers l'approche renouvelée qu'elle propose de la notion d'âme.Dans un xxe siècle où l'âme a été considérée comme une notion désuète, inappropriée même pour penser l'humain, où la philosophie, les sciences humaines, et la théologie ont cru pouvoir s'en passer, Edith Stein montre au contraire que renoncer à l'âme, c'est s'empêcher de considérer certains aspects fondamentaux de la vie humaine.À travers une démarche qui allie phénoménologie, métaphysique et mystique, et par ses talents descriptifs, elle nous rend attentifs à l'expérience vécue de l'âme, mais aussi au tragique d'une vie qui en est dénuée. Elle réveille ainsi en nous le désir de ce « supplément d'âme », qui donne à notre existence sa profondeur, sa vitalité, sa couleur et sa saveur... telle l'âme du violon qui, bien qu'à peine visible, assure l'unité de l'instrument et en déploie les résonances à tout le corps.
Bénédicte Bouillot, membre de la communauté du Chemin neuf, est professeur de philosophie aux facultés jésuites de Paris (Centre Sèvres).Christof Betschart, carme déchaux, est doyen de la faculté de théologie Teresianum à Rome, où il enseigne notamment l'anthropologie théologique. -
Depuis juillet 2013, on est sans nouvelles du prêtre jésuite italien Paolo Dall'Oglio, qui a réhabilité dans les années 1980 le monastère Mar Moussa al-Habachi, dans le désert syrien, pour en faire un haut lieu d'hospitalité et de dialogue.Opposant résolu à Bachar al-Assad, le père Paolo n'a cessé de plaider, aux côtés des révolutionnaires, pour une « Syrie libre ». Expulsé de son pays d'adoption en 2012, il y retourne clandestinement au bout d'un an. Il est enlevé peu de temps après à Rakka dans des circonstances troubles. Est-il retenu dans les prisons du pouvoir ou dans celles de Daech ? Le mystère autour de sa disparition reste entier.Pris entre les sentiments confus de révolte, de découragement et d'espoir, René Guitton rend ici hommage à un ami très cher, mais aussi, à travers lui, à ceux qui hurlent en silence leurs souffrances, leurs douleurs physiques et morales, et leur rage devant les irrémédiables destructions d'un des berceaux les plus importants de l'humanité.
René Guitton, essayiste engagé et romancier, est l'auteur de nombreux ouvrages, essais, documents et romans, parmi lesquels Ces chrétiens qu'on assassine ou encore le Dictionnaire amoureux de l'Orient. -
La violence semble aujourd'hui prise dans un processus d'escalade qui rappelle la propagation du feu, ou celle d'une épidémie ; mais, en dehors des grandes images mythiques qui ressurgissent, les mots manquent pour dire ou décrire ce qui risque de nous submerger.
Le présent ouvrage s'élève ainsi contre le relativisme qui mine les pensées contemporaines, incapables de saisir la violence à la racine de tout ordre symbolique. Car la violence n'est pas politique, encore moins biologique, mais mimétique : qui n'a pas compris les ressorts de l'imitation s'interdit de pouvoir comprendre les menaces qui sont en train de poindre. René Girard revient sur sa conviction que seuls la théologie de la Croix de saint Paul, les Evangiles et l'Apocalypse de Jean, prophétisés par la Bible, sont à même de dévoiler l'origine cachée des institutions humaines.
Il révèle également les grandes lignes de son travail en cours : un darwinisme revisité, une anthropologie qui, ne pouvant rester sourde à la Révélation, se conforme aujourd'hui à une théologie. Il précise enfin les points qui l'attachent à la fois et l'opposent à l'oeuvre de Claude Lévi-Strauss. Alerte, toujours en devenir, quitte à réviser d'anciennes analyses pour mordre sur les problèmes les plus contemporains, cette pensée foisonnante réserve au lecteur de belles surprises.
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« Nous vous en prions sous le familier, découvrez l'insolite, sous le quotidien, décelez l'inexplicable. Puisse toute chose dite habituelle vous inquiéter. » Colette Nys-Mazure a pris au sérieux l'exhortation de Brecht pour nous offrir cette Célébration du quotidien. Car dans la routine des jours, nous sommes bien souvent ailleurs, absents à nous-mêmes, sourds à ce miracle continu qu'est notre vie ordinaire. À travers une écriture poétique et très suggestive, Colette Nys-Mazure célèbre la trame secrète de nos existences. « Chaque matin, je m'étonne et je me réjouis d'être en vie. Je ne m'y habitue pas. »
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Le pouvoir exerce une fascination, parce qu'il engendre la puissance, parce qu'il transforme aussi.
Qu'est-ce qu'avoir du pouvoir ? Qu'est-ce qui fonde le pouvoir qu'un homme peut exercer sur d'autres hommes ? Charles Pépin s'attarde sur le pouvoir de l'homme politique, du chef d'entreprise, d'un ami qui sait se faire écouter, d'un prêtre sur ceux qui se confient à lui, d'un professeur dans sa classe et même sur celui d'une oeuvre d'art. Trouverons-nous alors l'essence du pouvoir ? Comprendrons-nous ce qui inscrit Napoléon, Barack Obama, Gérard Mestrallet ou Yannick Noah dans une veine commune ?
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Ce dont nous avons peur, c'est de vivre. Car vivre, c'est toujours mourir à soi-même. Nous préférons nous soumettre à la mort ou nous laisser domestiquer par elle.
Contre ce qu'il appelle ces « sagesses de camomille » ou les pensées morbides, l'auteur pense ici la mort dans le sillage de Simone Weil : comme une constante déprise de soi- même, comme une constante mort à soi-même.
Il nous faut donc éviter deux écueils. Le premier est l'obsession de la mort, qui fait les sagesses et les prétendus arts de vivre. Le second est l'obsession de la vie, qui transforme l'affirmation de la vie en affirmation de soi- même. C'est parce que nous saurons, notre vie durant, mourir à nous-mêmes, à notre volonté de maîtrise, que nous pourrons nous ouvrir au réel et lui consacrer toute notre attention.
Nous pourrons alors mourir pour de bon, nous perdre totalement et perdre toute assurance, afin de nous recevoir totalement d'un Tout-Autre. Une pensée de la vie qui jamais ne se laisse contaminer par la mort, une philosophie qui devient ascèse de tous les jours est beaucoup plus qu'une sagesse : elle est une pensée de la résurrection, une pensée qui nous fait triompher de la mort.
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Si c'est au nom d'un futur toujours meilleur que le monde a été transformé en un chantier permanent, nous sommes arrivés à un stade où le rapport entre les bénéfices du « développement » et ses nuisances s'avère de plus en plus défavorable. La perte de confiance dans le progrès doit alors être compensée par une inflation de ce qu'il est censé apporter : plus le monde va mal et menace de s'écrouler, plus il faut abreuver les populations de promesses exorbitantes.Tel est le rôle du transhumanisme - et peu importe que ce qu'il annonce ne soit pas destiné à se réaliser. Lui accorder trop d'importance, c'est donc se laisser captiver par un leurre. Faudrait-il refuser d'y prêter attention ? Cela n'est pas si simple. Le transhumanisme nous trompe parce qu'il joue en nous sur des ressorts puissants. Se donner une chance de désamorcer la fascination qu'il exerce et le malheur qu'il propage, réclame de mettre au jour ce qui nous rend si vulnérables à ses illusions.
Olivier Rey est chercheur au CNRS, membre de l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques. Il a enseigné les mathématiques à l'École polytechnique et enseigne aujourd'hui la philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a publié plusieurs ouvrages dont Une folle solitude. Le fantasme de l'homme auto-construit (2006), Après la chute (2014) et Une question de taille (2014).
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Le travail invisible ; enquête sur une disparition
Pierre-Yves Gomez
- Desclee De Brouwer
- 20 Février 2019
- 9782220095738
Prix du meilleur ouvrage 2014 décerné par Toit Citoyen, Club des Élus de CE ; Prix du livre RH 2014 « Syntec, SciencesPo-Le Monde » ; Prix 2014 de la Fondation Manpower/Élèves HEC.
Voilà trente ans que l'on nous promet une société sans travail. L'esprit de rente est devenu le nouvel opium du peuple, un narcotique puissant pour gouverner une société où l'on divertit les travailleurs en les rendant invisibles. Pendant ce temps, les nouveaux capitaines du monde ont imposé leur pouvoir grâce à « la finance », comme si l'on pouvait créer de la valeur à partir de rien.Les travailleurs aspirent pourtant à être reconnus, à trouver du sens à ce qu'ils font. Leurs tâches peuvent être pénibles et fatigantes, mais elles sont aussi enrichissantes. Véritable thriller économique, cet essai déroule la logique qui nousa conduits à cette situation absurde. Plaidant pour un travail vivant, il aide à comprendre ce qui ronge nos sociétés - et ce qui, déjà, les renouvelle.
Pierre-Yves Gomez est professeur à l'EM LYON, où il dirige l'Institutfrançais de gouvernement des entreprises. Spécialiste du lien entre l'entreprise et la société, il a été élu, en 2011, président de la Société française de management. Il a notamment publié : Le Gouvernement de l'entreprise (1996) ; La République des actionnaires (2001) ; L'Entreprise dans la démocratie (2009) ou Intelligence du travail (2016). -
Plus loin que l'actualité : philosopher jour après jour
Denis Moreau
- Desclee De Brouwer
- 19 Octobre 2022
- 9782220097954
Cela a-t-il un sens de philosopher sur l'actualité ? Sans doute, répond Denis Moreau, mais en s'imposant quelques règles de méthode et en respectant les procédures de réflexion que la philosophie met en oeuvre: logique de l'argumentation, clarté et distinction des propos, refus des préjugés et des arguments d'autorité...
Le philosophe, après s'être informé sur le sujet à propos duquel il prétend réfléchir, peut alors promouvoir et appliquer une « philosophie tout-terrain », susceptible de prendre pour objet non seulement les thèmes habituels de la philosophie, mais aussi le travail, le sport, la sexualité, les impôts, les vacances, le téléphone portable, etc.
En se penchant sur des questions de pratique et sur ce qui intéresse les humains dans leur vie concrète, ces chroniques philosophiques peuvent être lues dans la continuité ou butinées au hasard, au gré de ses envies. Une façon, non dénuée d'humour, de réfléchir jour après jour sur notre société et d'aller plus loin que l'actualité. -
Marcher la nuit ; textes de patience et de résistance
Martin Steffens
- Desclee De Brouwer
- 7 Octobre 2020
- 9782220097299
Nous sommes entrés dans un autre monde. Un virus aura suffi à « gripper » la moitié de la planète. Nous avons dû éprouver un autre rapport à l'espace et au temps, où le pire a côtoyé le meilleur.
À la lumière obscure d'un événement qui ne manquera plus de se reproduire, les chroniques de Martin Steffens sont ici reprises et reclassées dans une marche en trois temps, que symbolisent les figures de Melchior, Balthazar et Gaspard. Trois figures de l'humanité, parties à la conquête d'un salut, dans un monde où tout, déjà, se faisait recensement, contrôle, peur. Mais trois étapes aussi : « La nuit tombée », « Points d'or » et « Petits matins ». Un prologue, inédit et alerte, fait le constat de la soudaine éclipse de notre humanité.
Ces textes courts, méditations philosophiques ou spirituelles, billets d'humour ou d'humeur, incitent à prendre patience, sans nous masquer la réalité de ce qu'il faut traverser.
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Sidération et résistance ; face à l'événement (2015-2020)
Frédéric Worms
- Desclee De Brouwer
- 16 Septembre 2020
- 9782220097008
Auteur des Maladies chroniques de la démocratie, Frédéric Worms tient également une chronique dans le journal Libération. Il n'échappe donc pas à la sidération qui définit l'époque : des attentats aux épidémies, en passant par l'incendie de Notre-Dame, # Metoo ou le climat, il est saisi par l'événement.
Mais en l'exprimant, en l'analysant, en le mettant à chaque fois à l'épreuve d'une pensée du vivant et de la justice, il nous donne le premier moyen de la résistance : un sens partagé. Car l'événement, ce sont aussi des actes, des oeuvres, des ressources que l'on peut repérer et soutenir. Ces chroniques vont à leur rencontre.
Comment répondre aux dangers qui nous menacent ? En traversant l'épreuve de l'événement et en retrouvant la dimension vitale de la démocratie. Afin que les années de sidération soient aussi les jalons d'une résistance. Car rien n'est joué d'avance.
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Gustave Thibon (1903-2001) est un prodige : un homme vivant, au milieu des livres. Non seulement parce que ce philosophe poète connaît par coeur des milliers de vers, tant français que provençaux, latins, italiens, allemands, espagnols mais surtout parce qu'il donne l'impression, impression qui est une réalité, d'être en communion avec leurs auteurs. Dans ces entretiens Gustave Thibon évoque ceux qu'il a connus, poètes, artistes, philosophes.
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Un joyau dans la nuit ; introduction à la vie spirituelle d'Etty Hillesum
Michel Fromaget
- Desclee De Brouwer
- L'aventure Spirituelle
- 3 Avril 2014
- 9782220065816
A travers une présentation des grandes dates de la vie d'E. Hillesum, l'auteur interroge son expérience à la lumière des enseignements de M. Zundel. Son oeuvre et sa vie sont confrontées à celles d'autres femmes, juives, déportées et tuées elles aussi dans les camps de la mort (A. Frank, E. Stein, H. Dallos, H. Berr). Il dresse également le portrait du psychanalyste J. Spier, qui la fit connaître.
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Les sentinelles d'humanité ; philosophie de l'héroïsme et de la sainteté
Robert Redeker
- Desclee De Brouwer
- 8 Janvier 2020
- 9782220096544
Dans la crise de civilisation où nous sommes entrés, les figures du héros et du saint semblent faire l'objet d'une nouvelle attente. Si la philosophie commence avec l'étonnement, il y a là matière à méditer. De fait, héroïsme et sainteté sont des besoins collectifs et personnels - mais pourquoi ? Quelle est la réalité de ces deux conduites ? En quoi se séparent-elles et en quoi fusionnent-elles ? Pourquoi ont-elles été à ce point dévaluées ? Ces êtres d'exception n'ont rien à voir avec le surhomme ou le transhumain. Ils ne constituent pas des fuites hors de l'humanité. Ils nous rappellent ce que nous sommes - autre chose que des animaux et des machines - et nous appellent à vivre en conséquence. Ils sont paradoxalement les gardiens de notre finitude.
Né en 1954, Robert Redeker est agrégé de philosophie. Collaborant à plusieurs périodiques, il a notamment publié : Le Déshumain ; Nouvelles Figures de l'homme ; Egobody ; L'Emprise sportive ; L'Éclipse de la mort ; L'École fantôme. Il fut pendant quinze ans, à l'appel de Claude Lanzmann, membre du comité de rédaction des Temps Modernes. Ses livres sont traduits en plusieurs langues étrangères. -
Des robots domestiques se fontdélateurs, des agents conversationnels injurient leurs interlocuteurs. Pireencore : des systèmes informatiques participent aux conflits humains etparfois même les provoquent. Le 18 mars 2018, un véhicule autonome dela société Uber a tué une femme qui traversait la rue dans une ville del'Arizona. Ce fut la première mort d'un piéton provoquée par un algorithme.Qui est responsable ? Laréponse à cette question compte parmi les défis les plus urgents à relever dansnotre rapport aux technologies numériques. Mais il ne s'agit pas de savoircomment rendre l'intelligence artificielle bienveillante. Il s'agit de faire ensorte qu'elle ne se substitue pas à l'homme en tant qu'agent moral. Seul lerecours au hasard, et ceci dès sa conception, peut libérer la machine de laresponsabilité qu'on veut lui faire porter. AlexeiGrinbaum est physicien et philosophe. Chercheur au CEA de Saclay, il estspécialiste des fondements de la mécanique quantique. Conjointement à ces recherches mathématiques, il travaille sur les questions éthiques poséespar les nouvelles technologies.
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Entretien avec M. de Sacy
Blaise Pascal
- Desclee De Brouwer
- Les Carnets Desclee De Brouwer
- 9 Février 1994
- 9782220034737
L'oeuvre de Pascal, dans son éxistence posthume, a connu de surprenants enrichissements et de véritables métamorphoses. Il semble qu'au bout de trois siècles, elle soit encore en gestation. Sans remonter bien haut, on se souvient des Pensées inédites retrouvées par Jean Mesnard, au cours de son travail préparatoire à l'édition des oeuvres complètes en voie d'achèvement. Aujourd'hui, c'est un nouveau texte de l'Entretien avec M. de Sacy qui se révèle, découverte de Pascale Mengotti, un original totalement inconnu et riche de variantes insoupçonnables, dont l'exégèse a été conduite avec le concours enthousiaste de Jean Mesnard. L'Entretien a été composé par Nicolas Fontaine, solitaire de Port-Royal, qui l'a inséré dans ses volumineux Mémoires. Mais grâce à sa version originale, il est devenu certain que ce dialogue, où Epictète et Montaigne, présentés et mis aux prises par Pascal, sont confrontés à saint Augustin, maître exclusif de Sacy, reproduit, pour l'essentiel, un écrit de l'auteur des Pensées. Cet original demeuré introuvable attendait à la Bibliothèque de l'Institut de France le chercheur attentif et inspiré qui en comprendrait l'importance. Le lecteur est désormais en mesure d'accéder directement à ce texte nouveau, seul authentique et devenu encore plus éblouissant .
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Principes et préceptes du retour à l'évidence
Lanza del vasto
- Desclee De Brouwer
- Ddb Philosophie
- 16 Octobre 2014
- 9782220066240
Un recueil de penséesvivifiantes, portées par un souffle de liberté spirituelle : ce livrepoétique et critique, savoureux et lumineux, est un des plus denses de l'oeuvrede Lanza del Vasto. Commencé sur les routes d'Italie, il fut achevé en Inde,entre jungle et glacier, lors de son célèbre Pèlerinage aux sources. Endes phrases ciselées, il nous fait renouer avec l'essentiel.Sobriété, silence,respiration, maîtrise du corps et de la pensée : ces pages pleines desagesse nous éveillent à la vie simple, à des vérités oubliées. Par ledénuement du regard, elles nous font voir la beauté du monde. Par laconnaissance de soi, elles nous apprennent à aimer. Certes, sur ce chemin, ilfaut quitter ses idées toutes faites, ses attachements mondains, ses vieillespeurs. Mais l'aventure en vaut la peine...Philosophe, poète, pèlerin, sculpteur, artiste, hommede sagesse et d'action, Lanza del Vasto (1901-1981) fut l'apôtre de lanon-violence et son grand témoin en Europe au xxe siècle.Celui que Gandhi avait appelé Shantidas, le Serviteur de paix, a fondé enFrance et dans le monde les communautés de l'Arche, qui poursuivent aujourd'huileur mission pacifique et spirituelle.
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Née au XVIIe siècle, la tolérance est devenue notre vertu centrale, au point de se confondre avec la démocratie. Mais ses conditions d'exercice ont changé : le schisme protestant mettait au défi de faire coexister des versions différentes du christianisme. Notre situation est tout autre. Les revendications de droits subjectifs, d'une part, et les migrations, d'autre part, ont bouleversé les thèmes, puis l'exercice de cette vertu : nous devons accepter les orientations sexuelles les plus diverses tout en accueillant les croyances et les moeurs de populations d'origines variées.Le basculement d'une partie des opinions en Europe et aux États-Unis indique que la tolérance n'est pas acquise. Elle exige de chacun un effort permanent pour surmonter ses propres aversions. Détachée des aversions, la tolérance est creuse. Dégagées de la tolérance, les aversions peuvent devenir criminelles. Il faut donc penser ensemble ces deux notions. C'est au jugement politique et moral qu'il incombe de réviser nos manières de vivre, voire de réprouver certaines coutumes. Car tolérer, ce n'est pas pérenniser les appartenances. C'est empêcher l'humiliation de l'homme par l'homme.
Claude Habib est une ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses. Elle a enseigné la littérature du XVIIIe siècle à l'université Charles-de-Gaulle à Lille, puis à la Sorbonne-Nouvelle, où elle a dirigé le Centre Rousseau. Elle a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels: Le Consentement amoureux. Rousseau, les femmes et la cité (1997); Galanterie française (2006) ; Un Sauveur (roman, 2008) ; Le Goût de la vie commune (2014) ; Deux ou trois nouvelles du Diable (roman, 2016).
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La nation, chemin de l'universel ? sortir de l'impasse post-nationale
Mathieu Detchessahar
- Desclee De Brouwer
- 9 Mars 2022
- 9782220097701
On la disait archaïque, dépassée au temps de la globalisation et du Web. Pourtant, l'histoire récente ne cesse de nous ramener à la nation !
L'idée de nation se porte bien au coeur même de l'Europe : l'Angleterre a recouvré sa pleine indépendance, la rapidité et le succès de la réunification allemande font contraste avec les difficultés persistantes de « l'Union » et les nouveaux entrants des pays de l'Est ne cessent d'opposer leurs spécificités culturelles nationales aux velléités unificatrices des règles européennes. Partout, les parties souverainistes gagnent du terrain. Tout se passe comme si la mondialisation économique avait suscité le réveil de peuples qui ne se résolvent pas à la dissolution de leurs libertés politiques dans le marché global.
Il faut donc continuer de penser la nation, sans laquelle bon nombre d'enjeux contemporains - migrations, multiculturalisme, souveraineté, démocratie... - sont incompréhensibles. Qu'est-ce donc qu'une nation ? Pour répondre à cette question, ce livre mobilise une tradition intellectuelle rarement convoquée sur ce sujet, la philosophie politique chrétienne. On y découvrira une pensée de la nation qui s'organise constamment dans une tension fructueuse entre le particulier et l'universel. Une pensée qui ouvre un chemin sûr, loin du cosmopolitisme naïf comme de l'exaltation idolâtre, pour comprendre en quoi la nation répond aux besoins et aux désirs des hommes.
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Civilisation et libre-arbitre : pourquoi l'Occident est différent
Jean-philippe Delsol
- Desclee De Brouwer
- 20 Avril 2022
- 9782220097817
La revendication de liberté hante l'histoire des hommes, elle entrame les batailles et les plus belles histoires d'amour. Mais queserait la liberté sans libre arbitre ? Savoir si le libre arbitre existe estla question première. Si la réponse est négative, toute liberté estvaine : elle n'autoriserait alors à faire que ce à quoi nous serionsdéjà voués.De nombreuses civilisations ont vécu ou vivent sans se préoccuperdu libre arbitre. L'Antiquité se livrait au destin, l'islam se soumetaux décrets de Dieu. Pour les judéo-chrétiens, reconnaître le librearbitre, c'est poser les fondements d'une morale, d'une façon devivre, donner force à la personne et à sa responsabilité dans lamarche du monde, ce qui différencie la civilisation occidentale.L'existence d'un libre arbitre ou la possibilité d'un destinconservent encore une part d'inconnu. Entre raison et passion,ce livre expose aussi complètement que possible les thèses enprésence : l'histoire du libre arbitre et du déterminisme est unrécit épique et prometteur.Jean-Philippe Delsol est avocat et par ailleurs président de l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), un think-tank libéral conservateur qu'il a créé depuis plus d'une vingtaine d'années avec des universitaires et des professionnels de différents pays d'Europe. Il a écrit une dizaine d'ouvrages, dont les deux derniers sontL'injustice fiscale oul'abus de bien communet Éloge de l'inégalité.
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Correspondance, 1933-1963 (édition 2012)
Arendt, Blumenfe
- Desclee De Brouwer
- Midrash
- 30 Août 2012
- 9782220064352
Si Hannah Arendt (1906-1975) est connue et reconnue aujourd'hui comme l'une des grandes figures de la philosophie et de la pensée politique contemporaine, on la perçoit sans doute moins comme une épistolière. Après avoir pu découvrir sa correspondance avec Karl Jaspers, le public français a désormais accès à ses lettres échangées avec Kurt Blumenfeld (1884-1963), grande figure du sionisme et à qui Hannah Arendt dédia son essai Sur l'antisémitisme. Dans ces lettres s'exprime d'abord une amitié toute gratuite, ce bonheur du partage des idées et du quotidien. Même si l'exil, le déracinement, touche les deux correspondants, l'une résidant aux Etats-Unis, l'autre parti en Israël, le respect et la distance n'entament pas une forte affection réciproque. Et d'un point de vue plus intellectuel, cette correspondance est l'occasion de prolonger la réflexion sur l'antisémitisme et le sionisme, ouverte par le premier tome des Origines du totalitarisme. Une belle leçon de dialogue et de reconnaissance.