Filtrer
Ellipses
-
Souvent blâmé, parfois loué, mais en fait rarement lu, qui était Machiavel ? Derrière sa réputation sulfureuse se cache un penseur de la politique et de la liberté, qui a mis toute sa vie au service de la République de Florence. S'il constate que la politique doit se distinguer de la morale, ce n'est pas pour justifier toutes les actions, mais celles-là seules qui rendent possible un espace politique et par là un cadre de vie. Pour le comprendre, il faut épouser son vocabulaire, Machiavel découvrant la grammaire de la politique moderne, et suivre ses analyses et préconisations : comment décider et agir dans un monde gouverné tant par la violence, le hasard que la raison ? Puisque les humains ne sont ni des anges ni des bêtes, il faut trouver les modalités propres de l'action, et introduire en politique une forme nouvelle de raisonnement. Son humanisme lui fait épouser tous les registres de la pensée et de l'expression, passant du traité au pamphlet, de la comédie à la somme historique. Praticien autant que théoricien, il fascine encore et mérite l'attention de tous celles et ceux qui voudraient avec lui percer le brouillard de la condition humaine en temps de crises.
Benoît Schneckenburger est Docteur et Professeur de chaire supérieure en classes préparatoires en philosophie à Mantes-La-Jolie. Il a publié notamment L'animal, Ellipses ; Apprendre à philosopher avec Épicure, Ellipses, et de nombreux ouvrages sur le matérialisme et la philosophie politique -
Qui en ce début de XXIe siècle n'a entendu parler de Jean-Jacques Rousseau ? Auteur d'une réflexion philosophique et politique (Discours sur les sciences et les arts, Discours sur l'inégalité, Du Contrat social...) qui est à la base de nos sociétés modernes et d'un traité d'éducation, Émile, qui a remis l'enfant au coeur du système et dès lors influencé bon nombre de théories pédagogiques, il a également rédigé le roman le plus important du XVIIIe siècle, Julie ou La Nouvelle Héloïse, un Dictionnaire de musique auquel on se réfère encore et plusieurs lettres, pièces, traités qui font de lui, aux côtés de Voltaire - son meilleur ennemi -, l'écrivain le plus renommé de son époque.
Son parcours mérite de fait un examen particulier. Citoyen de Genève, fils d'horloger, il n'a pas été formé dans les collèges - jésuites, la plupart du temps - d'où sont issus ses « amis » encyclopédistes. Né dans la religion de Calvin, il développe sur la religion un discours dont se satisfont peu certains philosophes du temps, qui penchent vers l'athéisme. Sujet enfin à un vif sentiment de persécution, il rédige dans les quinze dernières années de sa vie trois textes (Les Confessions, Dialogues ou Rousseau juge de Jean-Jacques et les Rêveries du promeneur solitaire) dont l'influence sera, dans le monde des lettres, tout à fait considérable.
Il n'est dès lors pas étonnant que l'histoire de Rousseau se prolonge jusqu'à nous - et, très probablement, bien au-delà. -
Premiers pas en Philo : Auteurs incontournables, notions clés, champs philosophiques
Emmanuel Maudet
- Ellipses
- 8 Avril 2025
- 9782340101654
La philosophie est une discipline à part, étrange même, car c'est déjà commencer à en faire que de chercher à la définir. Faut-il croire alors qu'aucune approche ne s'impose ? Sans doute pas, d'abord parce que la philosophie a une histoire, riche, immense, passionnante. Mépriser les penseurs classiques revient à rater des trésors d'intelligence. Ensuite, parce que les thèmes qu'elle aborde n'ont rien perdu de leur brûlante actualité. Qui croirait par exemple que nous puissions aujourd'hui nous passer d'une réflexion sur le vivre ensemble ? Enfin, parce que la philosophie s'est elle-même inventée en dialoguant avec d'autres disciplines, proches voire rivales. Son originalité ainsi que ses limites ne sont jamais plus visibles qu'à la lumière de ces confrontations.
Finalement, loin d'être indéfinissable et à jamais creuse et nébuleuse, la philosophie n'est-elle pas la superbe tentative, constamment renouvelée, de combiner science et liberté, vérité et bonheur ? Philosopher, n'est-ce pas chercher à donner sens à son existence ? -
L'unité de l'oeuvre de René Descartes (1596-1650) est garantie par un double souci, celui de la compréhension et celui de la maîtrise. Le philosophe cherche à comprendre le fonctionnement de la nature autour de lui afin de permettre aux hommes de pouvoir la maîtriser et utiliser ses forces pour les mettre au service du bien-être de tous. Mais Descartes cherche aussi à comprendre le fonctionnement de la nature en lui afin de pouvoir maîtriser ses passions et pour ainsi les empêcher d'affecter négativement sa recherche du bonheur. Reste le monde social et politique, monde de la liberté humaine, dont la compréhension ne saurait faire l'objet d'une science exacte et que le philosophe abandonne au politique, non sans lui rappeler l'utilité de la philosophie dans les autres domaines.
-
La philosophie islamique
Jean-Pierre Sultana
- Ellipses
- Apprendre À Philosopher Avec
- 8 Avril 2025
- 9782340100527
L'enjeu de cet ouvrage est de présenter aux lecteurs et lectrices, de façon claire et accessible, la grande diversité des écrits des philosophes de l'Islam les plus représentatifs, bien ancrés dans leur temps historique et religieux. Cette histoire leur permet de voyager à travers des paysages théoriques et spirituels différents. Ils pourront constater qu'il existe en Islam une pensée rationnelle, argumentatrice, qui, au cours du temps, se développe, entrelacée à divers univers de la pensée musulmane - la théologie, la mystique, l'éthique et la politique-. Une créativité intellectuelle, rigoureuse, mise au service de la connaissance de Dieu, de l'homme et de l'univers.
Des auteurs, tels Avicenne et Averroès, ont connu une postérité considérable dans l'Occident médiéval. Suhrawardi a influencé fortement la pensée iranienne. D'autres, plus actuels, témoins d'un temps critique de l'histoire, s'efforcent d'aider à la renaissance du monde de l'Islam, sans rupture radicale avec le monde moderne. -
Platon, philosophe grec (IVe s. av. J.-C.), disciple de Socrate, héritier d'Héraclite et de Parménide, auteur d'une oeuvre considérable écrite sous la forme de Dialogues, est au point de départ de la pensée occidentale. Tous les philosophes de notre tradition s'y réfèrent. La critique dialectique des opinions fausses et la contemplation de la vérité, l'exigence de la justice, le chemin de la vie morale vers le Bien et l'organisation d'une cité harmonieuse, font de sa philosophie une pensée toujours vivante. Quiconque a le désir de découvrir la philosophie peut commencer par mettre ses premiers pas dans les siens : il y trouvera toujours la source vive, s'il en a la soif. Apprendre la philosophie, c'est apprendre à platoniser.
-
L'ambition de cet ouvrage est de rendre clairs et distincts les grands textes du corpus nietzschéen en apportant une double dimension de pédagogie et d'exigence, afin d'élargir la lecture de cet auteur. En plus des contenus fondamentaux de son oeuvre, il s'agit aussi de faire découvrir des facettes parfois peu connues de Nietzsche, comme sa philosophie de l'avenir, ses conceptions politiques en matière d'État ou de démocratie et ses théories du temps. Sans tomber dans une lecture hagiographique, ce livre est l'occasion de discuter ses positions philosophiques, pour le découvrir ou pour affiner sa lecture : en somme, pour penser avec Nietzsche.
-
Apprendre à philosopher avec : Jankélévitch
Solange Gonzalez
- Ellipses
- Apprendre À Philosopher Avec
- 3 Décembre 2024
- 9782340098206
Cette introduction à la philosophie de Jankélévitch est présentée à partir de ses réflexions métaphysiques dans la mesure où elles permettent d'entrer de plain-pied dans une philosophie qui, bien que n'étant pas systématique, se caractérise néanmoins par une préoccupation centrale : saisir sur le vol le passage à l'existence d'une nouveauté. Les différents chapitres explorent ce singulier objet que Jankélévitch qualifie d'Acte dans ses dimensions métaphysique, gnoséologique, morale et artistique et s'emploient à faire droit à l'extrême rigueur d'une pensée d'un auteur pour qui penser rigoureusement est une exigence morale avant tout. Son expression qui emprunte aux sources mystiques de la philosophie ne saurait faire oublier quelle était la préoccupation constante de ce philosophe.
-
Paul Ricoeur (1913-2005) est l'un des philosophes les plus importants et les plus étudiés de la deuxième moitié du XXe siècle. Traducteur de Husserl, ayant longtemps enseigné aux États-Unis, il a ouvert la voie à un dialogue particulièrement fécond entre la description phénoménologique et la philosophie analytique du langage. Ce dialogue lui a permis d'élaborer une herméneutique (ou science de l'interprétation) originale grâce à laquelle il a renouvelé la compréhension de questions philosophiques aussi difficiles que celle du temps, de l'action, de l'identité ou encore du mal. Se définissant modestement comme un « passeur d'idées », il a cherché à montrer au fil de ses oeuvres, issues de travaux universitaires autant que d'articles de circonstance, qu'innovation et tradition peuvent se nourrir mutuellement parce que le sens « nous précède et nous excède »...
-
Que faut-il comprendre du monde qui nous entoure et quelles orientations faut-il concrètement donner à notre existence pour parvenir à être heureux puisque c'est là le souverain bien ? C'est la question centrale des deux nouvelles écoles philosophiques qui vont émerger au début de la période dite « hellénistique », vers les années 300 avant notre ère : l'épicurisme et le stoïcisme. L'antériorité va à l'épicurisme, mouvement qui prend son nom de son charismatique fondateur Epicure (341-270) qui, après avoir fait naître une première école philosophique à Lampsaque, se rend à Athènes en 306 et y fonde ce qui deviendra la célèbre école du Jardin. Les valeurs qui animent l'épicurisme voyagent de Lampsaque à Athènes, au coeur du Jardin où Epicure oeuvrera jusqu'à sa mort à faire vivre cette communauté soudée autour du bien le plus précieux qu'est l'amitié qui n'existe sous sa forme la plus achevée que par la pratique commune de la philosophie. C'est cette dernière en effet qui oriente notre cheminement vers la vie heureuse, qui nous guérit de nos maux ou nous permet de les surmonter, ce qu'Epicure traduit dans son tétrapharmakos, son quadruple remède dont les prescriptions bien comprises et bien appliquées amènent en nous la sobriété et la tranquillité qui président à la vie heureuse. Il faut déjà travailler à s'affranchir de nos fausses représentations des dieux et de la mort ; puis, au-delà de ces deux premiers préceptes visant à éliminer nos deux craintes fondamentales, l'esprit libéré pourra comprendre dans quelle mesure « le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse » d'une part, la douleur et la souffrance peuvent être combattues et surmontées d'autre part. Telle est la formulation synthétique du tétrapharmakos mais restent à analyser toutes les décisions philosophiques dont il procède et qui ont valu à Epicure et à ses continuateurs de vives critiques souvent assorties de déformations grossières de leurs thèses qui se traduisent encore dans la signification biaisée que le sens commun attribue à l'adjectif « épicurien ». Dans quel esprit se déploie vraiment la sagesse épicurienne, qu'est-ce qui préside à ce mot d'ordre de sobriété réfléchie qui la caractérise et qu'est-ce que cela remet à sa place des mirages de la comédie humaine, c'est ce que l'on a souhaité explorer dans cette présentation « pas à pas » de la philosophie du Jardin.
-
Schopenhauer (1788-1860) affirme que sa philosophie est une unique pensée, exprimée dans le titre de l'ouvrage principal : le monde est « volonté et représentation ». Par cette thèse, Schopenhauer s'inscrit dans l'héritage kantien, qu'il souhaite développer. Le Monde comme volonté et comme représentation, paru en 1819, aborde quatre grands thèmes : la théorie de la connaissance, la métaphysique, l'esthétique, l'éthique. Le présent ouvrage a pour objectif d'élucider ces quatre domaines, qui mènent tous au coeur de la philosophie de Schopenhauer.
-
Apprendre à philosopher avec : Simone Weil
Géraldine Maugars
- Ellipses
- Apprendre À Philosopher Avec
- 18 Juin 2024
- 9782340089440
Simone Weil est une figure intellectuelle incontournable du XXe siècle. La vérité étant qualifiée selon elle de besoin de l'âme, elle revisite l'oeuvre d'Homère et se nourrit de toute la tradition philosophique de Platon à Marx jusqu'à Alain. Si la découverte du christianisme constitue un revirement dans son cheminement, elle s'intéressera également aux autres religions. Ses écrits s'inspirant des évènements de son époque dégagent toute une réflexion sociale et politique et dresse un tableau de la condition humaine.
Sa pensée ne peut se comprendre que par un refus de s'installer et une action incessante. Normalienne, agrégée de philosophie, elle délaisse son poste d'enseignante pour travailler comme ouvrière en usine. Ses engagements se déploient au gré de ses nombreuses rencontres. Souhaitant partager le sort des opprimés, elle s'engage dans la guerre d'Espagne. Afin de lutter contre le totalitarisme, elle rejoint « La France libre » à Londres.
Cet ouvrage aborde les thèmes principaux de sa philosophie inclassable. -
Contre une lecture qui réduirait la pensée de l'auteur florentin à l'expression d'un simple machiavélisme, il s'agit de pouvoir mettre à jour ce qu'une telle réflexion, au-delà des siècles, a encore à nous dire sur la fondation, la pérennité et la ruine des États. Ce que Machiavel met précisément en exergue, c'est l'idée que l'agir politique et l'exercice du pouvoir ne peuvent être appréhendés et compris que dans leur rapport au temps. En effet, la finitude, l'aléatoire et la contingence de l'ordre des choses, éléments impondérables de notre condition, n'excluent en rien l'exigence de se réapproprier le temps à condition de viser la préservation de l'État et l'utilité commune. Cela n'est possible qu'en saisissant la singularité des situations, la logique passionnelle des hommes afin de pouvoir à chaque occasion, moduler l'art de gouverner, qui se veut à la fois efficace et inscrit dans la durée.
-
On peut dire que l'actualité donne aujourd'hui toute sa pertinence à l'oeuvre de Rousseau. Cet auteur a en effet su voir les problèmes essentiels - et intemporels - de la politique. On s'en apercevra à la lecture de cette présentation « pas à pas », qui n'hésite pas à mentionner des passages incisifs ou peu cités, contre ce que Rousseau appelle du nom de « despotisme », à savoir une certaine dissolution du lien social.
Cet ouvrage essaye donc de donner à lire Rousseau : en le citant largement, en l'expliquant, en rapprochant aussi des passages que l'auteur aura volontairement éparpillés. Car Rousseau affirme avoir sciemment réparti les « rameaux » de sa pensée, afin de pouvoir mieux dire la vérité sans effrayer la « pusillanimité » de ses lecteurs.
Dès lors, sans prétendre avoir rétabli à chaque fois le « tronc » de cette pensée, « tronc » que Rousseau a de son propre aveu volontairement laissé dans l'ellipse, on aura essayé ici de composer une sorte de manuel rousseauiste destiné à en montrer l'essentiel, et à donner envie au lecteur de se plonger dans la richesse de l'oeuvre.
Car loin d'être l'écrivain simplet ou dérangé auquel on aurait voulu nous faire croire - et tout d'abord Voltaire, Rousseau est manifestement un génie. Encore faudrait-il le lire sérieusement pour s'en rendre compte, ce qui est le propos de ce livre. -
Les grandes notions de la philosophie ; poche
Jean-pierre Zarader
- Ellipses
- Poche
- 24 Février 2015
- 9782340003224
23 notions fondamentales pour acquérir l'essentiel, et bien démarrer en philo : L'art - Autrui - Le bonheur - La conscience - La culture - Le désir - Le devoir - L'État et la société - L'expérience - L'histoire - L'imagination - L'interprétation - La justice et le droit - Le langage - La liberté - La matière et l'esprit - La perception - La religion - La souveraineté - Théorie et expérience - Le travail, la technique et les échanges - La vérité - Le vivant
-
Apprendre à philosopher avec : les philosophes et la Bible
Alexandre Abensour
- Ellipses
- Apprendre À Philosopher Avec
- 13 Août 2024
- 9782340094543
La philosophie a-t-elle à voir avec la Bible ? N'est-ce pas plutôt l'affaire de spécialistes, parmi lesquels on peut citer théologiens, exégètes ou historiens ? La Bible occupe une place telle dans la culture occidentale que la philosophie l'a nécessairement rencontrée comme « objet culturel ». Mais rien de plus ? Notre ouvrage veut au contraire montrer qu'on peut concevoir la Bible comme un objet philosophique à part entière. Pour des penseurs aussi différents que Maïmonide, Spinoza, Rousseau, Nietzsche ou Ricoeur, s'affronter au texte biblique, dans sa richesse immense et sa complexité extrême, c'est bien rencontrer des enjeux théoriques : le rapport entre foi et savoir, bien sûr, mais aussi la question des fondements de la morale, de la place du religieux dans la culture, du rôle des mythes etc. Au coeur de toutes ces questions, domine le problème central de l'interprétation. Les auteurs présents dans cet ouvrage, qui couvre deux millénaires (de Philon d'Alexandrie à Paul Ricoeur), ne prennent jamais les Écritures pour une donnée : au contraire, il s'agit de trouver la clef d'entrée, qui permet au philosophe d'être un herméneute original, à la fois dépendant des traditions et sciences de l'exégèse, et libre d'inventer ses propres règles interprétatives, pour tirer de la Bible ce qu'aucune science positive ne peut donner : chercher des pensées déposées dans des textes non théoriques, mais capables de libérer des effets d'une rare puissance. Si la philosophie est confrontation du concept à la multiplicité de l'expérience, cette dernière se présente ici non sous la forme du monde sensible, mais d'un monde de lettres, sans cesse à déchiffrer.
-
Repères philosophiques ; comment s'orienter dans la pensée
Jean-michel Muglioni
- Ellipses
- 9 Juin 2010
- 9782729854423
On arpente un massif montagneux en suivant les voies tracées par les meilleurs alpinistes.
Se contenter de récits ne suffit pas : il faut se donner la peine de marcher. De même, arpenter la pensée exige de chacun qu'il refasse d'abord à ses risques et périls les grands parcours philosophiques. Cet ouvrage ne s'adresse pas à des spécialistes mais à quiconque désire apprendre un peu de philosophie. Par l'étude de quelques distinctions fondamentales, il prépare à la grande excursion hors des opinions convenues, qui souvent tiennent lieu de philosophie.
Il retrace quelques-unes des voies obligées de la pensée en partant toujours de l'élucidation du sens des mots de la langue naturelle et montre ainsi que penser par soi-même, loin de nous en éloigner, conduit nécessairement à retrouver les grands moments de l'histoire de la philosophie.
-
Philosophia ; une histoire de la philosophie en BD
Nicolas Tenaillon
- Ellipses
- 30 Octobre 2018
- 9782340027787
Philosophia, c'est une histoire de la philosophie en bande dessinée.
Des premiers philosophes grecs jusqu'à ceux d'aujourd'hui, ce roman graphique de la pensée se veut une introduction ludique et esthétique aux grandes idées qui ont rendu célèbres des auteurs aussi incontournables que Platon, Descartes, Kant et bien d'autres...
-
Platon est né en 428/27, peu après le début de la guerre du Péloponnèse. Il n'a pas connu la grandeur, la puissance et l'apogée de l'empire des Athéniens maîtres de la mer, le siècle initié par les Perses d'Eschyle. Il est le contemporain d'une cité à l'agonie, bientôt vaincue, d'une démocratie devenue démagogie, tyrannie du peuple, puis de l'agrandissement menaçant du royaume macédonien.
Il meurt en 347/346.
Il est né, il est mort. Entre temps, il a écrit.
Ce sont les génies qui ont les plus courtes biographies. Ils ont vécu dans leurs écrits. La biographie de Platon est intérieure. Il s'efface devant son oeuvre. Elle seule subsiste et s'accompagne d'incertitudes fascinantes, d'ombres intelligentes, de subtils et d'élégants secrets pour conduire à méditer, comme pour résoudre une énigme.
Platon fascine. Il promet l'extraordinaire. Mais son lecteur qui ne peut l'abandonner s'il a commencé à le lire doit le chercher en lui-même...
Maître de la métapolitique, il est notre contemporain.
Platon a déjà l'idée des ruines d'hommes et d'empires et sait les civilisations mortelles. Quelle leçon pour nous !
Il faut lire Platon, le philosophe-roi.
Avant qu'il ne soit trop tard... -
Apprendre à philosopher avec : Heidegger
Edith Blanquet
- Ellipses
- Apprendre À Philosopher Avec
- 6 Novembre 2012
- 9782729875633
Heidegger est un philosophe réputé diffi cile, tant par le thème de son oeuvre, qui est la question de l'être, que par son langage et son style même.
Sans doute ne peut-on pas dissocier le thème et le style de la langue, celle-ci étant déjà ce à travers quoi il se dit.
Les dix notions essentielles de la philosophie heideggérienne développées ici se veulent une invitation et une clé de lecture à l'oeuvre de ce grand philosophe, sans doute le plus grand du XXe siècle.
Le lecteur trouvera donc ici quelques appuis lui permettant d'entrer et de cheminer dans cette pensée poétique et rigoureuse, et peut-être d'avoir le plaisir de s'y perdre pour mieux s'y trouver. -
Cinq siècles séparent Zénon de Cittium, fondateur de l'école stoïcienne, de Marc Aurèle, que l'on considère comme son dernier représentant. Durant toute cette période, l'unité doctrinale de l'école s'est, dans ses grands principes, maintenue tout en laissant la possibilité à chacun de ses maîtres de contribuer à l'enrichissement de cet eudémonisme, recherche de la vie heureuse que seule la vie vertueuse peut produire. C'est donc dans le déploiement des vertus que l'être raisonnable porte en lui que se joue la possibilité de connaître la vie heureuse qui n'est, quant à elle, pas simplement une affaire de connaissance ou de contemplation, mais qui se dessine avant tout par les actes dans lesquels nous nous engageons et dans lesquels nous engageons un rapport à nous-même en même temps qu'au monde et à autrui ; triple rapport que la raison, pour peu que nous acceptions de l'écouter, peut guider favorablement. Si le mot d'ordre stoïcien en vue de la vie heureuse est de « vivre sous le commandement de la raison », encore faut-il oeuvrer à installer ce commandement ce qui, compte tenu de nos faiblesses, est l'objet d'un combat permanent que la philosophie ou plutôt la pratique philosophique nous donne les moyens de mener, sans doute pas pour devenir des sages parfaits et achevés mais bien plus pour « tenir notre rôle d'homme », suivant l'expression emblématique d'Epictète.
-
Rêve de refonder la scientificité de la philosophie, la phénoménologie de Husserl, qui ne voulut pas tant décrire la réalité extérieure des choses que la manière dont ces choses sont données à la conscience, et pas tant la conscience que ce que veut dire, pour une conscience, d'être face à des choses qui lui sont données, est-elle un moment révolu ?
Rien n'est moins sûr, à considérer, comme Heidegger ou Merleau-Ponty, qu'elle met en jeu la condition même de la pensée : être inscrite dans une relation nécessaire à un monde qui est à penser. La démarche phénoménologique peut alors devenir la méthode d'un renouvellement radical de la charge de la philosophie elle-même : ne plus s'attacher à la présence, autour d'elle, de l'étant, mais à l'énigme de l'être dans laquelle cette présence lui est octroyée.
À moins que ce renouvellement ne soit lui-même débordé par des tâches plus pressantes : n'est-ce pas pour avoir compris l'urgence de nommer, parmi tous les phénomènes, les plus originaires ou les plus extraordinaires d'entre eux - altérité d'autrui, singularité du tragique, surgissement de la Révélation, sentiment de vivre -, que des auteurs comme Levinas, Schürmann, Jean-Luc Marion, Michel Henry auront à leur tour, et tour à tour, contesté à Heidegger que la phénoménologie n'ait à faire résonner que la relation exclusive de la pensée et de l'être ?
Quelle est alors la vérité de la phénoménologie ? -
Deleuze : Une philosophie de la multiplicite
Anna Longo
- Ellipses
- Aimer Des Philosophes
- 13 Août 2024
- 9782340094529
Pour Gilles Deleuze, « la philosophie c'est l'art de former, d'inventer, de fabriquer des concepts », et toute philosophie requiert de produire un réseau de concepts original à partir de problèmes singuliers. Fidèle à cette définition, Deleuze a produit nombre de concepts inédits, tout autant qu'il a transformé le sens de concepts tirés d'autres philosophies pour les inscrire dans le sillage de sa création propre. Parmi eux, celui de multiplicité, qu'il instaure en principe de l'ontologie même : l'Être est multiplicité, chacun des êtres est multiplicité. Il n'y a que des « différences de multiplicités, et la différence dans la multiplicité », « que la variété de multiplicité, c'est-à-dire la différence. » Cette logique de l'être se retrouve dans la philosophie elle-même : pour Deleuze, la philosophie n'est pas l'adéquation progressive des idées à l'Idée, mais l'expression de l'Idée en tant que multiplicité. Ainsi, la création de concepts est l'expression adéquate de la multiplicité intensive que le penseur enveloppe, et la fonction de cette création est d'en stimuler d'autres dans son sillage.
-
Apprendre à philosopher avec : Descartes
Thibaut Gress
- Ellipses
- Apprendre À Philosopher Avec
- 17 Décembre 2009
- 9782729852146