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L'Herne
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Où va le monde ? envisage à nouveaux frais les rapports du passé, du présent et de l'avenir, se demandant où nous allons, ce que « crise » veut dire et ce que valent les vieilles idéologies politiques face aux enjeux du XXe siècle.
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Ce portrait inédit de la France fut écrit en 1941 au coeur des années sombres par Emil Cioran, philosophe roumain qui adopta la langue française dans ses écrits. Cet amoureux de la France dissèque à sa façon les grandeurs et petitesses d'une nation qui le fascine. Description à la fois féroce, lucide et admirative.
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Dans cette langue qui a fait de lui ce qu'il est, par l'effet de freinage et de contrôle imposé à ses excès, à ses violences et à ses éclats, Cioran prévoit le jour où il regrettera, où il aura honte, d'avoir tant aimé les saintes et « la mystique, cette sensualité transcendante ».
Cet ouvrage, écrit à 25 ans en Roumanie, a été entièrement remanié par Cioran lui-même en 1987, pour la traduction de Stolojan.
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Pourquoi l'anorexie frappe-t-elle certaines femmes plus que les autres ? Les individus sont plus ou moins rivalitaires, il n'en va pas autrement dans le cas de la minceur que dans d'autres domaines. Les femmes anorexiques veulent être championnes de leur catégorie.
Le résultat final est tragique dans les cas extrêmes, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue le fait que l'obsession de la minceur caractérise toute notre culture, ce n'est nullement quelque chose qui distingue ces filles en particulier. -
Sur les cimes du désespoir est le premier livre écrit par Emil Cioran, pendant une période d'insomnie. Rassemblés sous forme d'aphorismes, on y trouve déjà ses thèmes de prédilection qui ont fait de lui le grand philosophe qu'il est aujourd'hui.
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Vivant aux Etats-Unis pendant la guerre, Bertrand Russell publie son « Outline of intellectual rubbish » (De la fumisterie intellectuelle) en 1943. Désespérant de voir de « grandes nations, qui avaient guidé la civilisation, être dévoyées par des prêcheurs d'absurdités grandiloquentes», il se tourne vers l'étude du passé, pour découvrir, comme l'avait fait Erasme, « que la folie est éternelle et que pourtant l'humanité a survécu ».
La lecture de cet essai peut nous fournir au moins une sorte de consolation, à une époque où les passions identitaires et religieuses menacent de plonger une nouvelle fois l'humanité dans le désastre. Toute sa vie, Russell a partagé sa passion pour la vérité avec son aversion envers la cruauté humaine, luttant par la plume contre ce qu'il nomme ailleurs « l'océan de folie sur lequel flotte, de façon incertaine, la fragile barque de la raison humaine ». Il a toujours réservé ses flèches les plus acérées pour les superstitions qui justifient la cruauté.
Dans cet essai, Russell passe au scalpel de son ironie les préjugés religieux, philosophiques, nationalistes et politiques du passé et du présent. Les éditions de l'Herne sont heureuses de publier, pour la première fois en français, cet essai à la fois amusant et caustique du plus grand penseur rationaliste du 20è siècle.
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Le cheminement du désir n'est point rectiligne. Il emprunte des tangentes, il esquisse des triangles, il s'enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands écrivains sont aussi des géomètres du désir.
Chez Chrétien de Troyes, Dante, Racine ou Marivaux, le jeu de l'amour ne doit rien au hasard mais obéit à des lois implacables qui s'éclairent à la lumière de l'hypothèse mimétique. La coquette, le masochiste, le Don Juan, le voyeur, tous se laissent entraîner dans un ballet fascinant dont la chorégraphie leur échappe.
Tantôt léger, tantôt grave, toujours perspicace et iconoclaste, l'auteur de Mensonge romantique et vérité romanesque apporte avec ce volume un nouveau volet à sa fresque historique de l'amour en Occident.
L'introduction est signée de Mark Anspach, auteur du Carnet OEdipe mimétique paru en avril 2010 et directeur du Cahier Girard publié en 2008.
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La politique a-t-elle encore un sens ?
Hannah Arendt
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 5 Avril 2007
- 9782851976673
La désaffection pour la " chose publique ", la relative déconsidération qui frappe les hommes politiques donnent à ce texte un relief tout à fait particulier.
C'est la question du sens de la politique qui est ici envisagée, de sa justification. il ne suffit pas de se convaincre que la politique est une nécessité impérieuse pour la vie humaine, il faut encore pouvoir maintenir dans nos sociétés contemporaines la possibilité d'un espace pour la délibération. " la question aujourd'hui ne s'énonce pas tellement en ces termes : quel est le sens de la politique ? au sentiment des peuples qui, un peu partout, se sentent menacés par la politique et parmi lesquels les meilleurs ont consciemment pris leur distance par rapport à la politique, on comprend que corresponde mieux la question qu'ils se posent et que d'autres se posent : la politique a-t-elle encore un sens ?" h.
A.
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De la liberté de penser dans un état libre
Baruch Spinoza
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 20 Avril 2007
- 9782851976765
la pensée des lumières lui doit l'essentiel : l'émancipation de la raison de toute espèce d'autorité extérieure.
au regard de certaines questions qui nous taraudent, des défis que nos sociétés doivent relever, les pages qu'il consacre aux rapports de la religion et de l'etat sont d'une actualité brûlante et peuvent être l'occasion d'approfondir le sens et l'approche que nous avons de la liberté. "j'ai cru faire une bonne chose et de quelque utilité peut-être en montrant que la liberté de penser, non seulement peut se concilier avec le maintien de la paix et le salut de l'etat, mais même qu'on ne pourrait la détruire sans détruire du même coup et la paix de l'etat et la piété elle-même.
"
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Malgré leurs différends sur bien des sujets, Dewey et Russell s'accordent sur ce que ce dernier appelait la conception humaniste, issue des Lumières, selon laquelle l'éducation ne consiste pas à remplir un contenant mais, bien plutôt, à accompagner l'éclosion d'une plante (en d'autres termes, à préparer le terrain où fleurira la créativité). En cela, ils sont les héritiers de l'esprit du XVIIIe siècle. Dewey et Russell comprennent également ce que ces idées directrices des Lumières et du libéralisme classique ont de révolutionnaire à leur époque, dans la première moitié du XXe siècle. Mises en application, ces idées pourraient former des êtres libres, qui n'auraient pas pour valeurs l'accumulation et la domination, mais la libre association en termes d'égalité, de partage et de solidarité, et qui coopéreraient en vue d'objectifs communs et démocratiques.
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" leur destinée.
- beauté passagère. - précocité, limites de leur intelligence [...]. le seul aspect de la femme révèle qu'elle n'est destinée ni aux grands travaux de l'intelligence, ni aux grands travaux matériels [...]. ce qui rend les femmes particulièrement aptes à soigner, à élever notre première enfance, c'est qu'elles restent elles-mêmes puériles, futiles et bornées ; elles demeurent toute leur vie de grands enfants, une sorte d'intermédiaire entre l'enfant et l'homme [...].
ce qui distingue l'homme de l'animal c'est la raison ; confiné dans le présent, il se reporte vers le passé et songe à l'avenir : de là sa prudence, ses soucis, ses appréhensions fréquentes. la raison débile de la femme ne participe ni à ces avantages, ni à ces inconvénients ; elle est affligée d'une myopie intellectuelle qui lui permet, par une sorte d'intuition, de voir d'une façon pénétrante les choses prochaines ; mais son horizon est borné, ce qui est lointain lui échappe.
"
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Raison contre pouvoir, le pari de Pascal
Noam Chomsky, Jean Bricmont
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 5 Novembre 2009
- 9782851979070
L'anarchisme, au moins tel que je le comprends, est une tendance de la pensée et de l'action humaines qui cherche à identifier les structures d'autorité et de domination, à les appeler à se justifier, et dès qu'elles s'en montrent incapables, à travailler à les surmonter. Loin d'avoir " échoué ", il se porte très bien. Il est à la source de beaucoup de progrès - très réels - des siècles passés, y compris depuis les années 1960-1970. Des formes d'oppression et d'injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, dans un passé récent, ne sont plus considérées aujourd'hui comme tolérables. C'est une réussite, pas un échec. N. C.
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Un ensemble d'observations et d'analyses de la société américaine et de son système politique constituant le dernier chapitre de«De la démocratie en Amérique», paru en 1840. Mettant à jour les ressorts de la jeune démocratie, l'originalité de la démarche consiste à y repérer moins la naissance d'un nouveau monde que l'avenir des sociétés démocratiques, y compris celles de l'Europe.
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Le crépuscule des pensées est l'un des derniers ouvrage que Cioran rédigea en roumain. Ce livre veut décrire l'envers de cet individu capable de flammes, d'élans barbares et d'explosion.
La souffrance y est présentée comme un signe d'existence, la destruction, louée comme un principe de création et la conscience, rejetée au profit d'une orgie intérieure, d'une ivresse infinie et exaltée. Quant à la règle de vie qui s'y exprime : Être à chaque instant à la limite de son être, elle amène son auteur à un éloge de l'irrationnel de la vie contre l'esprit.
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Non point envisager la crise à partir d'une situation supposée normale, dont elle serait le dérèglement. Ce à quoi se sont attachés, peu ou prou, la plupart des économistes et autres sociologues. Mais, la penser dans une perspective anthropologique, à partir de l'homme lui-même, conçu comme « animal crisique » ; c'est-à-dire, comme un tissu de contradictions qui est la source, à la fois, de ses échecs, de ses réussites, de ses inventions et aussi de sa névrose fondamentale (qui est une réponse à une angoisse, une menace, un conflit). La crise n'est pas une faille, elle n'est pas davantage un symptôme, elle est un accroissement du désordre et de l'incertitude, qui peut se résoudre soit par le retour à une situation antérieure, soit ce qui est le plus courant, par la recherche de situations nouvelles, qui peuvent être tantôt imaginaires ou mythologiques, tantôt pratiques et créatrices. Un texte novateur qui a une portée à la fois philosophique et politique
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Les cahiers de l'Herne Tome 95 : Michel Foucault
Collectif
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 26 Mars 2011
- 9782851971647
Les livres de Foucault ont tous été ressentis comme des provocations : Histoire de la folie a heurté la bonne conscience des psychiatres, Les mots et les choses a soulevé la grande polémique du structuralisme au milieu des années soixante, Surveiller et punir a scandalisé les milieux professionnels de la justice, et son Histoire de la sexualité enfin (tomes II et III) a surpris au contraire par son recentrement éthique.
Les livres d'auteur de Foucault ont été en tout relativement rares, mais chacun a représenté un événement théorique et politique.
Tôt la pensée de Foucault a compté en-dehors des cercles académiques, et ailleurs qu'en France : elle a nourri de nombreuses luttes, et elle devenue rapidement une référence dans toute l'Europe, mais aussi en Amérique et en Asie. Enfin les interventions esthétiques, politiques, éthiques,philosophiques de Foucault l'ont rendu indispensable dans tous les domaines de la pensée et de la création, sans spécialisation.
Ce Cahier de l'Herne dynamique, transdisciplinaire et créatif recueille des entretiens : ceux d'amis, de proches, qui dressent un portrait plus intime, différent de l'auteur ; des textes de Foucault relatifs à l'art, inédits car issus par exemple de projets n'ayant jamais vu le jour ; des témoignages qui révèle l'atmosphère intellectuelle de lépoque et la place qu'y occupa Foucault aussi bien en France qu'à l'étranger.
Toute la variété de l'oeuvre de Michel Foucault est prise en considération dans l'éventail des contributions.
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De Stendhal, tout le monde connaît Le Rouge et le Noir, au moins de réputation. Moins connu en revanche est Le Rose et le Vert. Ce court roman inachevé rédigé en un mois, peu avant qu'il ne s'attelle à la rédaction de La chartreuse de Parme, et de publication posthume, conte l'histoire d'une jeune bourgeoise allemande, Mina de Wanghel, protestante, que la mort inopinée de son père met à la tête d'une immense fortune. Éprise de liberté, amoureuse de l'amour et le coeur encombré de chimères romanesques, cette oie délicieuse a l'ambition d'être aimée pour elle-même et non pour sa richesse. Mina et sa mère font courir le bruit de leur ruine. Incognito, elles gagnent Paris et s'offrent un peu de bon temps.
Curieux petit roman à l'écriture élégante et glacée, Le Rose et le Vert est tout entier bâti sur le rien : le néant des actions, le néant des sentiments. Cette permanence des états virtuels baigne dans un climat de désengagement et de frivolité profonde. .
Seul personnage haut en couleur qui se détache dans cette odyssée de l'impuissance, un abbé, cauteleux génie de l'intrigue tacticienne qui soulage les brebis égarées de leurs péchés et de leurs écus. Mais l'abbé échoue piteusement dans sa tentative de marier Mina et de la convertir au catholicisme.
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De la liberté de la pensée réunit plusieurs extraits des Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs, essai de Constant paru en 1815.
Le philosophe s'interroge ici sur la liberté de la pensée, dans différents domaines : la problématique se pose-t-elle de la même manière dans le cas de la presse, de la religion, de l'individu ?
« Il en est de la religion comme des grandes routes : j'aime que l'État les entretienne, pourvu qu'il laisse à chacun le droit de préférer les sentiers. » « Jamais la liberté ou plutôt la licence de la presse ne fut plus illimitée : jamais les libelles ne furent plus multipliés sous toutes les formes, et mis avec plus de recherche à la portée de tous les curieux. Jamais en même temps l'on n'accorda moins d'attention à ces productions méprisables. Je crois sérieusement qu'il y a aujourd'hui plus de libellistes que de lecteurs. »
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L'ambition de Charles Fourier, figure majeure du « socialisme utopique » (ou critico-utopique, selon Marx), est de réaliser l'harmonie universelle. Sa démarche se veut scientifique.
C'est sur le modèle de l'attraction universelle de Newton qu'il conçoit sa théorie de l'attraction passionnée, qui en serait comme le prolongement et l'achèvement. Une sorte de physique amoureuse.
Les vices qui affectent la société civilisée, en particulier concernant la sexualité, sont la conséquence d'une ignorance de l'attraction naturelle des passions, de l'impulsion de la nature en l'homme, « antérieurement à toute réflexion », qui persistent malgré les préjugés, la raison, etc.
Cette analyse, à la fois originale et fine, le conduit à exposer la bonne manière de concevoir les relations entre les sexes au sein d'une société « revitalisée ». Le phalanstère (composé de 1620 individus sur la base de 1620 caractères ou phalanges) sera la communauté à bonne échelle pour réaliser l'harmonie des passions.
Pour couronner l'ensemble, à la lumière de cette théorie originale de nos inclinations naturelles, Fourier dresse un tableau « analytique » du « cocuage ». Un morceau d'anthologie.
Sont examinés, avec une précision « désopilante » et subversive, tous les cas de cocuage, classé selon le genre et l'espèce. Du cocu « en herbe » au cocu « quiétiste » (ou de repos) en passant par le cocu « goguenard » ou le cocu « mystique », et une ribambelle de cas intermédiaires.
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Textes de René Girard; Entretien de René Girard et Mark Anspach; Correspondance avec Pierre Pachet et Raymund Schwager; Textes de Luigi Alfigieri, Ann Astell, Pascal Bruckner, J. M. Coetzee, Michel Deguy, Jean-Michel Oughourlian, Paul Ricoeur, Michel Serres et Simon Simonse entre autres.
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...L'ensemble des textes du Cahier rend compte du parcours d'exception de Lévi-Strauss, dont sont particulièrement signalés certains moments cruciaux, tels la rencontre des Indiens brésiliens ou l'exil new yorkais lors de la seconde guerre mondiale, ainsi que les grandes étapes de l'invention créatrice, tel le passage des travaux sur la parenté à l'immense aventure des Mythologiques...
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Les pauvres, les membres des minorités raciales ou religieuses, les hommes et femmes non orthodoxes, ne partagent que de façon limitée les bonheurs de leur pays, supportent la charge du déclin économique, sont exclus des meilleures écoles et des meilleurs emplois et portent en eux, en tout lieu, le stigmate de l'échec.
Nous reproduisons ainsi les exclusions internes de l'ancien monde : certains membres de la communauté sont dominés, sans pouvoir, sans emploi, marginalisés. Nous ne savons pas exactement comment dénommer ces personnes : les dépossédés, le quart-monde, les populations défavorisées, les exclus, les démunis. Cette confusion relative à leur qualification reflète une gêne plus profonde concernant leur existence.