Reseau Canope
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André Gorz ; travail, économie et liberté
Adeline Barbin
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 1 Juin 2013
- 9782240033987
André Gorz perçoit dans l'organisation politique et économique moderne la menace d'une société dépossédée de ses libertés. En effet, si la rationalité économique poursuivait l'extension de son champ d'application, les individus devraient, bon gré mal gré, s'insérer, pour tous les aspects de leur existence, dans un monde rationalisé et bureaucratisé.
Marqué par l'existentialisme sartrien, la sociologie de Max Weber et l'économie de Marx, Gorz propose en alternative un projet de société fondé sur une rupture avec l'idéal de la consommation et du travail productiviste. Il est selon lui nécessaire de restreindre le champ des échanges marchands afin de restaurer un espace de réalisation du sujet dans lequel celui-ci peut choisir ses fins et ses valeurs, quitte à produire et consommer moins pour réaliser davantage par lui-même, et garder ainsi le libre contrôle de son existence.
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Foucault, Michel ; dire la vérité
Thomas Boccon Gibod
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 1 Octobre 2013
- 9782240034328
Le problème de la vérité se manifeste principalement chez Foucault de manière critique, dans une certaine mise en question de la solidité des discours qui prétendent la détenir. Toutefois, plutôt que la possibilité de dire la vérité, c'est la possibilité de fonder des actions sur la vérité que les recherches de Foucault ont pu explorer dans des champs aussi variés que la psychiatrie, la politique pénale, la sexualité ou encore le néolibéralisme.
C'est pourquoi une étude sur la vérité chez Foucault s'analyse selon deux axes fondamentaux, d'une part celui des discours, en tant qu'ils prétendent dévoiler ou renfermer la vérité, et d'autre part celui des actions, en tant que celles-ci se devraient d'être justifiées en vérité.
Alors que la vérité est habituellement comprise comme une qualité de ce qui est dit, Foucault introduit donc une perspective radicalement nouvelle : vérité du dire dans son rapport à la vie de celui qui l'énonce.
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Rousseau ; l'expérience sociale
Eric Zernik
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 1 Décembre 2012
- 9782240033550
L'enfant Jean-Jacques, vibrant au spectacle de la fête de Saint-Gervais, comme s'il participait, lui aussi, à la célébration du corps social, est la vérité du philosophe qui, plusieurs années après, réfléchit sur le destin des nations. L'individu et la société se forment l'un par l'autre, selon une dialectique où l'intériorisation individuelle de la relation à autrui fonde la possibilité de la communauté et où le « nous » n'est que l'expansion et la dilatation du « je » parvenu à la pleine conscience de soi.
Ainsi l'essence du social, dans sa pureté originelle, est une vérité morale vécue de l'intérieur, une expérience à la fois intime et collective et non un ensemble de faits positifs s'imposant de l'extérieur aux individus ; c'est pourquoi les nations s'apparentent à des personnes publiques, dotées d'un sens commun, d'une conscience et d'une volonté communes.
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Giambattista Vico et l'histoire
Denis Collin
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 30 Septembre 2010
- 9782240030771
Pour Giambattista Vico (1668-1744), l'histoire humaine n'est pas réductible à une histoire de l'espèce : elle est constituée par l'action des individus qui partent de leurs propres buts, jugent d'après leur propre décret. Elle échappe donc aux sciences de la nature, et Vico, s'appuyant sur une vision du temps historique strictement conforme au texte biblique, est amené à définir les principes d'une science nouvelle relative à la nature commune des nations. Ainsi, bien que l'antirationalisme de Vico semble valider les jugements qui le placent dans les « anti-Lumières », cette classification est pour le moins hâtive et peut-être même erronée. Vico écrit comme un auteur du XVIe siècle, mais ce qu'il dit anticipe à bien des égards ce qui sera le couronnement des Lumières, à savoir la philosophie de l'histoire de Kant et Hegel.
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Cahiers philosophiques n.140 : Diderot polygraphe
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 2 Janvier 2015
- 9782240034991
Diderot a pratiqué tous les savoirs et joué sur tous les styles. Philosophe et écrivain, historien des sciences et critique d'art, dramaturge et mathématicien, romancier et analyste politique, ses oeuvres, qui semblent mêler plusieurs genres sont, d'un certain point de vue, inclassables. Cette polygraphie contribue à faire éclater le partage des disciplines, elle interroge la délimitation des savoirs et permet aussi de faire apparaître une nouvelle figure de l'homme. Contre toute la métaphysique de la conscience et du sujet, elle engendre la figure d'un homme pluriel que seul un auteur aux multiples voix peut donner à entendre.
La question de la polygraphie est à la fois métaphysique, épistémique et littéraire ainsi qu'en témoignent les différents textes qui constituent ce numéro.
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Russell-Wittgenstein ; la vérité et la logique
Alain Chauve
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 1 Janvier 2011
- 9782240031570
1900-1914. Entre ces deux dates se produisent des bouleversements intellectuels majeurs. L'un d'eux est longtemps resté méconnu dans la tradition philosophique française : la création de la logique moderne qui rend obsolète la logique traditionnelle et qui, du même coup, sape le fondement de la métaphysique classique. Ce bouleversement a pour auteurs deux hommes : Russell et son étudiant Wittgenstein. Le premier écrit, en 1910, le volume 1 des Principia Mathematica ; le second médite depuis 1913 le Tractatus logico-philosophicus, finalement publié en 1921 en allemand et en 1922 en anglais. Au centre de ce bouleversement, une notion dont l'analyse et l'interprétation vont commander la signification et la portée philosophiques de la logique moderne : la vérité. Russell est conscient de la force et de la pertinence des objections de son cadet. Pourtant, il ne saura admettre, comprendre, ni même entrevoir l'immense portée du refus de Wittgenstein d'introduire dans la logique une référence à un sujet pensant et à des lois de la pensée.
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Montesquieu les lois et les moeurs
Didier Carsin
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- Philosophie En Cours
- 1 Juillet 2012
- 9782240033383
En définissant dès le début de L'Esprit des lois, les lois comme des rapports nécessaires, Montesquieu entend qu'aucune loi, quelle qu'elle soit, n'est réductible à la simple volonté d'un être, qu'il soit divin ou humain. Si les lois positives sont bien le fait de la volonté d'un législateur, elles ne sont pas pour autant l'expression de son arbitraire. Elles se rapportent à l'ensemble des facteurs qui forment ce que Montesquieu appelle au livre XIX « l'esprit général » d'une nation : elles sont relatives à la nature et au principe du gouvernement établi, au « physique » du pays, à son économie, à la religion des habitants, et finalement à leurs moeurs. Ainsi, avoir l'intelligence de l'ensemble des rapports qui expliquent la singularité d'un peuple, c'est précisément s'élever à « l'esprit des lois ».
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Jean-Paul Sartre, conscience et subjectivité
Michel Kail
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- Philosophie En Cours
- 1 Novembre 2011
- 9782240032294
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Léo Strauss et les choses politiques
Gérald Sfez
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 23 Novembre 2011
- 9782240032386
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Cahiers philosophiques n.142 : approche sociale de la croyance
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Juillet 2015
- 9782240035271
Nous ne pouvons vivre sans admettre un certain nombre de croyances qui font, selon les termes de Descartes, autant de « certitudes morales ». Celui qui voudrait être absolument certain que son repas n'est pas empoisonné finirait par mourir de faim. Nous nous fions à nos sens qui nous informent de ce qui se passe en nous ou hors de nous. Et nos croyances résultent également de la confiance que nous accordons au témoignage d'autrui.
Dans quelle mesure un témoignage contribue-t-il à l'établissement d'une vérité et par là même d'une croyance vraie justifiée ? Quel est le rôle des institutions sociales dans l'émergence d'une telle justification ? La question juridique des preuves testimoniales et plus largement l'interrogation sur la valeur épistémique du témoignage relèvent d'une théorie de la connaissance. L'étude du témoignage appartient aussi à une « épistémologie sociale » dont l'une des tâches consiste à déterminer les conditions de l'élaboration collective de connaissances scientifiques.
Si la communauté scientifique est dotée d'une autorité épistémique, n'est-ce pas justement parce qu'elle produit des connaissances et non de simples croyances ? Doit-on faire une place - et laquelle - à des croyances testimoniales pour rendre compte de ce qu'est « la science » ?
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Walter Benjamin ; l'histoire à l'oeuvre
Gilles Behnam, Philippe Quesne
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- Philosophie En Cours
- 1 Juin 2013
- 9782240034007
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Nietzsche et les voies du surhumain
Philippe Granarolo
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 1 Décembre 2012
- 9782866295264
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Cahiers philosophiques n.127 : naturalismes d'aujourd'hui
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Septembre 2011
- 3412037800435
Ce dossier part d'un double constat : la fréquence du terme « naturalisme » dans des contextes théoriques et pratiques différents, la diversité et la divergence même des usages et des interprétations auxquels il donne lieu. Il est possible de renvoyer la multiplicité de ces occurrences à une simple homonymie dénuée de sens. Ce renouveau d'une notion philosophique ancienne n'en est pas moins étonnant et cette équivocité appelle examen. Malgré une commune acceptation de l'héritage darwinien et la reconnaissance que nous sommes des animaux humains produits d'une évolution biologique, la mise en série des textes présents dans ce numéro fait apparaitre des lignes de controverses majeures, épistémologiques, éthiques, et politiques. Comment considérer les sociétés dans leur pluralité, une fois reconnue l'existence de déterminants naturels communs à l'espèce humaine ? Est-il possible d'envisager une naturalisation de l'esprit qui ne réduise pas l'appréhension des phénomènes sociaux ? La révolution scientifique de la mécanique quantique et l'accroissement de notre connaissance des différents écosystèmes terriens n'imposent-ils pas une réinvention de l'éthique ?
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Denis Diderot ; la culture et l'éducation
Aline Beilin
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 31 Juillet 2011
- 9782240032089
Le philosophe éclectique qu'est Diderot n'admet rien au titre du préjugé et au privilège de l'ancienneté ou de la tradition ; il est curieux, avide de connaître la variété des représentations et des pratiques humaines. Il faut alors le suivre dans le tableau des cultures et des moeurs de son temps.
Il y découvre les tensions que recouvrent le naturel et le culturel. Il tente de mettre à jour les processus d'acculturation de l'homme, ce que sont ces processus et ce qu'ils devraient être. Dénonçant les travers d'une culture trop proche ou, à l'opposé, trop éloignée de la nature, Diderot avance ainsi les principes d'une éducation moderne...
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Nicolas Malebranche ; la science de l'homme
Solange Gonzalez
- Reseau Canope
- Philosophie En Cours
- 1 Avril 2013
- 9782240031846
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Cahiers philosophiques n.139 : Kant et Kleist
Cahiers Philosophiques
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- Cahiers Philosophiques
- 1 Octobre 2014
- 9782240034915
« J'ai l'impression de devenir une de ces victimes de la folie, comme la philosophie de Kant en a tant sur la conscience [...]. La pensée que nous ne savons rien ici-bas de la vérité, absolument rien [...], cette pensée m'a ébranlé jusque dans le sanctuaire de mon âme. [...] Ce que je veux, c'est voyager » écrit en 1801 le poète et dramaturge Heinrich von Kleist, bouleversé par la découverte de la philosophie critique. Aucune orientation simple de l'existence ne s'offre à nous : ni la connaissance de la nature, ni la conscience morale, ni la foi en une destination de l'homme ne constituent des pôles suffisamment assurés.
Sur les traces de Kleist, les articles du présent dossier nous convient à une exploration de la pensée kantienne qui souligne l'absence de réconciliation et d'harmonie des facultés et s'efforce de mesurer les implications d'un tel manque.
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Cahiers philosophiques n.141 : la révolution informatique
Cahiers Philosophiques
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- Cahiers Philosophiques
- 2 Mai 2015
- 9782240035134
Ce numéro est consacré à la nature du bouleversement que constitue l'apparition de « l'informatique » et à ses multiples conséquences liées à la variété croissante de ses usages. On lira dans la rubrique Introuvables la traduction d'un document électronique datant de 1994 intitulé « Le cyberespace et le rêve américain : une magna carta pour l'ère de la connaissance ». Enfin, un des volets de la rubrique Situations propose un entretien avec Paul Mathias, au sujet du monde numérique.
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Cahiers philosophiques n.HS/2015 : la nature
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Septembre 2015
- 9782240035288
Ce numéro composé d'une sélection d'articles publiés antérieurement dans la revue croise des interrogations philosophiques d'ordre général au sujet du concept même de nature et une attention portée à ce qui pourrait constituer, s'agissant de cette notion, un moment philosophique particulier.
Sur quelles bases prenons-nous appui aujourd'hui pour désigner, circonscrire et décrire « la » nature ou « une » nature ? Selon quels modes de présentation, ou de représentation, installons-nous la différenciation de la nature et de l'artifice, de la nature et de la culture, de l'originaire et de l'acquis ? Et qui sommes-nous, justement, pour tenir comme une évidence à ce point indubitable que « la nature » existe, qu'elle est ou doit être ceci ou cela, ici ou là ?
Si certains déplacements et reconfigurations théoriques sont nécessaires pour appréhender aujourd'hui la nature comme un fait et lui assigner, le cas échéant, le droit et la valeur qui lui reviennent, de quelles ressources philosophiques disposons-nous pour les décrire et pour les comprendre ?
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Cahiers philosophiques n.143 : Siegfried Kracauer
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Octobre 2015
- 9782240038074
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Cahiers philosophiques n.144 : Arthur Danto
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Janvier 2016
- 9782240038210
Arthur Danto a développé une philosophie de l'art dont le fil conducteur est la recherche d'une définition de l'art. Projet aussi classique qu'il est intempestif, ouvert à de multiples malentendus, dans une époque où une ontologie de l'art ne pouvait qu'apparaître comme la survivance désuète de questions métaphysiques obsolètes.
C'est le Pop art, ce sont les Boîtes Brillo d'Andy Warhol, indiscernables par la vue des boîtes du commerce, qui incitent d'abord le philosophe à une reprise complète de la question : qu'est-ce que l'art ? Or, une véritable définition de l'art doit en saisir l'essence, elle doit valoir pour tous les arts et inclure toutes les oeuvres. Mais la philosophie doit aussi tenir compte du fait que les oeuvres dépendent d'un contexte, qu'elles ne peuvent surgir à n'importe quelle période. Être à la fois essentialiste et historiciste, telle est la gageure. Pour Danto, c'est par le bouleversement artistique des années 1960-1970 que la rencontre entre art et philosophie devient possible et que l'essence de l'art peut enfin être conçue et exposée.
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Cahiers philosophiques n.102
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Septembre 2016
- 9782240038432
Les différents articles de ce varia nouent trois fils de réflexion principaux : la constitution de l'expérience du sujet, la nature du social et son impact au sein même de l'individu, les effets du capitalisme sur nos manières de penser et de vivre, tout particulièrement en milieu urbain. L'entretien avec le sociologue Jérôme Beauchez autour de son livre L'Empreinte du poing. La boxe, le gymnase et leurs hommes, paru en 2014, donne également l'occasion d'approfondir certaines de ces thématiques.
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Cahiers philosophiques n.HS : la parole
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Octobre 2016
- 9782240038449
Ce numéro hors-série des « Cahiers philosophiques » propose une sélection d'articles publiés antérieurement dans la revue qui permettent de parcourir et d'examiner la variété des manifestations et des usages de la parole, et d'interroger ainsi sa nature. La parole, y compris lorsqu'elle semble banale ou simplement fonctionnelle, revient à un sujet qui choisit de parler ou de se taire, dans un contexte dont il n'a pas la maîtrise, ne serait-ce que parce qu'il s'adresse à d'autres. Le rapport entre les paroles singulières et les normes collectives est par nature tendu. Si la parole est une énonciation subjective, quel est ce sujet qui parle ? Comment un langage hérité, participant de formes de vie que l'on n'a pas choisies, peut-il devenir mien ou nôtre ?
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Cahiers philosophiques n.147 : le travail du juge
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 1 Janvier 2017
- 9782240041395
Selon nos représentations les plus communes, le juge établit et qualifie les faits, rend des décisions de justice, et il le fait en appliquant la loi. Mais que recouvrent ces expressions et en quoi consistent ces différentes opérations ? C'est une question théorique délicate et source de vives controverses que de savoir ce que font effectivement les juges lorsqu'ils jugent. Le jugement juridique est complexe : il fait nécessairement référence à la loi ou à des précédents, mais il ne saurait être réduit à une simple opération formelle de déduction logique. Qu'est-ce donc qui intervient dans la formation d'un jugement ? Quels sont les processus qui permettent au juge de parvenir à cette décision qui l'implique, à un certain degré, comme sujet ? Qu'est-ce qu'une « bonne » décision en matière de justice ? Ce numéro expose et confronte sur ces questions les points de vue divergents du réalisme juridique et du normativisme pour mieux ressaisir les implications philosophiques de la détermination du jugement en matière judiciaire.
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Cahiers philosophiques n.145 : Talmud et philosophie
Cahiers Philosophiques
- Reseau Canope
- Cahiers Philosophiques
- 27 Juillet 2017
- 9782240038302
Les différentes contributions de ce numéro sont le fait de philosophes, lecteurs de la Torah et du Talmud, qui distinguent et articulent, chacun à leur manière, leur démarche philosophique et leur pratique de talmudiste. Ces textes ne dessinent pas les contours d'une « philosophie juive » unifiée par des objets, encore moins par des thèses ou une doctrine. La philosophie prétend à l'universalité, et l'adjonction d'une épithète, quelle qu'elle soit, est problématique. La parole biblique n'est pas philosophique et l'exégèse allégorique déployée par les philosophes juifs médiévaux a été vivement critiquée de toutes parts.
Il y a toutefois une singularité de la lecture juive du Livre : la Torah écrite est toujours associée à la Torah dite orale, dont fait partie le Talmud, lui-même accompagné d'une tradition plurielle de commentaires, qui sont le support de l'étude. Cette discipline intellectuelle de lecteur et de commentateur est-elle en mesure de transformer ou d'éclairer certaines questions majeures de la philosophie : la nature de l'être et le statut de l'ontologie, la nature du langage et le statut de la rationalité, la nature du texte écrit et le rapport à la vérité ?