Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Support
Éditeurs
Rue D'Ulm
45 produits trouvés
-
La dispute de l'ornement que nous ont rendue familière les travaux de l'historien de l'art Aloïs Riegl et le célèbre pamphlet d'Adolf Loos, tout comme les prises de positions des artistes du modernisme et du minimal art, a une longue histoire. Les Concepts préliminaires en vue d'une théorie des ornements de Karl Philip Moritz rédigés en 1793, constituent une étape décisive. Signé par l'un des tenants de la Klassik, héritier de Winckelmann et de Herder, dont l'influence sur Goethe est notoire, l'ouvrage étonne par son enquête empirique et sa pratique de la description. Une théorie des ornements et non de l'ornement se construit dans l'étude des motifs, la connaissance des productions qu'un long voyage en Italie et l'observation des demeures berlinoises ont procurées à l'auteur. Moritz montre que la pensée de l'ornement est une pièce maîtresse de la réflexion esthétique sur la beauté. À l'opposé de l'allégorie, les ornements sont des formes libres qui n'imitent rien, qui n'ont pas de signification. Ils dévoilent la dimension anthropologique du besoin d'art et contribuent à la promotion de l'imagination. Conçu dans le contexte de l'Académie des arts de Berlin, ce texte a un rôle éducatif; il remplit aussi une fonction politique, à l'heure d'une industrialisation croissante des arts appliqués autour de 1800.
-
Georges Canguilhem, 80 ans après : le normal et le pathologique
Pierre-Frédéric Daled, Mathias Girel, Nathalie Queyroux
- Rue D'Ulm
- Les Rencontres De Normale Sup
- 17 Mai 2024
- 9782728808663
En 1943, au terme d'études de médecine entamées en 1936, l'agrégé de philosophie Georges Canguilhem (1904-1995) soutient une thèse de doctorat en médecine intitulée Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique. Éclairant de manière magistrale l'histoire du concept de norme, distinguant anomalie et anormalité dans le fonctionnement organique, soutenant que la « maladie » doit être rapportée à la mesure du sujet individuel que constitue le patient évaluant son propre état, cette thèse demeure le plus célèbre de ses ouvrages. Mais qui a contribué à cette célébrité ? Quelle est l'histoire de la réception de l'Essai ? Qu'est-ce qui en a fait une référence majeure, y compris dans le domaine de la psychiatrie ou de la psychanalyse ? Et, plus de quatre-vingts ans après, quelles hypothèses et quels concepts de ce livre décisif ont gardé toute leur pertinence sur le plan philosophique, biologique ou médical ?
-
Cesare Brandi n'est pas seulement l'auteur de la Théorie de la restauration parue à Rome en 1963. Ses réflexions sur l'avant-garde, restées jusqu'à ce jour inédites en français, ont pu paraître polémiques en leur temps. Elles sont devenues, à les lire plus d'un demi-siècle après leur publication, une prophétie réalisée. La peinture figurative a fait son retour, le débat sur abstraction-figuration est obsolète, l'attention aux techniques, aux matériaux est au coeur des pratiques artistiques. Il y eut des avant-gardes, elles sont un moment dans les histoires des arts, car il n'y a décidément pas de fin de l'art. Les artistes le montrent dans leurs oeuvres. Cesare Brandi fait partie de ceux qui l'avaient espéré et compris.
-
Les Méditations sur le bonheur (1763), dont le destin éditorial se mêle étroitement à celui des Délits et des peines de Beccaria (1764), inaugurent la carrière littéraire de Verri. Synthèse de sa formation intellectuelle nourrie de la philosophie politique et morale du xviiie siècle européen, de Locke à Helvétius, de Hutcheson à Rousseau, elles sont aussi un vivier d'idées et de thèmes qui vont forger l'identité de l'École de Milan, l'un des grands foyers italiens des Lumières.
Ce petit traité offre une leçon d'humanité mue par un idéal égalitaire. Assignant la quête du bonheur, fondée sur un travail d'analyse de soi et de connaissance des autres, comme objectif de la vie sociale, de la politique et de la législation, l'auteur expose les prémisses de sa pensée réformatrice et progressiste, qui traversa le siècle jusqu'aux lendemains de la Révolution. C'est l'avènement de l'économie politique comme science du bonheur public. -
Philosopher en langues ; les intraduisibles en traduction
Barbara Cassin
- Rue D'Ulm
- Etudes De Litterature Ancienne
- 19 Novembre 2014
- 9782728805235
Cet ouvrage, publié à l'occasion des dix ans du dictionnaire français, délibérément multilingue, est un ouvrage de traduction et sur la traduction. Il poursuit le geste du Vocabulaire européen et constitue un manifeste à la fois philosophique et politique pour la diversité des langues. La traduction, comme savoir-faire avec les différences, devient visiblement l'un des meilleurs paradigmes, sans doute aujourd'hui le plus fécond, pour les sciences humaines.
-
Deleuze. La guêpe et l'orchidée est parue en 1999 aux éditions Belin dans la collection « L'extrême contemporain ». Cet ouvrage était prêt pour l'essentiel des années auparavant et avait été lu en manuscrit par Gilles Deleuze, qui en évoque la lecture dans une lettre privée, publié pour la première fois dans ce livre. Épuisé depuis longtemps, l'ouvrage est réédité par les éditions Rue d'Ulm avec l'adjonction d'un chapitre introductif, insistant sur l'apparition, à côté de Deleuze et de Guattari, d'une sorte de tiers que l'on peut nommer D&G. Les progrès considérables de la littérature secondaire sur l'oeuvre majeure de Gilles Deleuze n'ont pas paru devoir inciter à renoncer à cette réédition, qui permet entre autres d'accéder à une lettre essentielle de Deleuze sur les raisons qui légitiment une publication en philosophie, et à ses réponses à un questionnaire où il affirme notamment qu'il « se sent pur métaphysicien ».
-
L'actualité de la philosophie
Theodor Wiesengrund Adorno
- Rue D'Ulm
- Versions Francaises
- 9 Mars 2018
- 9782728805907
« Une anticipation qui tient du rêve » : c'est en ces termes qu'Adorno caractérisait rétrospectivement ses premiers écrits philosophiques. Contemporains du livre sur Kierkegaard (1933), « L'actualité de la philosophie », « L'idée d'histoire de la nature » et les « Thèses sur le langage du philosophe » font ressortir l'unité et la continuité de cette pensée dont ils marquent le coup d'envoi. Témoignage essentiel sur la situation de la philosophie en Allemagne à la veille du nazisme, ces trois textes montrent Adorno aux prises avec Husserl, Heidegger, Lukács, à la recherche d'une nouvelle pensée de l'histoire et de la société qui permette à la philosophie de répondre à la crise de l'idéalisme et à la menace de liquidation que les progrès des sciences font peser sur elle. Profondément marqué par la lecture de Benjamin, le contre-programme que formule Adorno constitue également une sorte de « discours de la méthode » qui fixe le cadre théorique où se déploieront tous ses travaux à venir, jusqu'à la Dialectique négative et la Théorie esthétique.
-
De l'âme du monde
Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling
- Rue D'Ulm
- Versions Francaises
- 7 Novembre 2007
- 9782728803682
de l'âme du monde est un ouvrage majeur dans l'histoire de la philosophie comme dans celle des sciences.
publié en 1798, il marque une étape décisive dans la construction schellingienne d'une philosophie de la nature. en supposant une identité entre la production des différents objets du monde et l'activité de l'esprit humain, schelling édifie une pensée idéaliste destinée à rendre compte aussi bien du monde qui nous entoure que de la connaissance que nous pouvons en avoir. de là un système fondé sur l'idée d'une polarité, d'un antagonisme de forces primitives dont l'action réciproque est à l'origine de toutes les productions naturelles.
pour autant, ce système n'est pas purement spéculatif, et schelling ne conçoit pas sa théorie indépendamment de l'expérience : aussi s'appuie-t-il sur les observations les plus récentes réalisées par les physiciens et les naturalistes de son temps. c'est là sans doute ce qui explique l'influence exercée par ce livre sur de nombreux savants dans les premières décennies du xixe siècle et les conséquences, ambiguës mais déterminantes, de la pensée schellingienne sur le développement du transformisme allemand.
-
-
Libéralisme et révolution antifasciste
Piero Gobetti
- Rue D'Ulm
- Italica
- 14 Septembre 2010
- 9782728804306
Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique.
Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther.
Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions.
Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie.
Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.
-
Dans un monde marqué par la peur, voire la haine, de celui qui vient bouleverser nos repères familiers, chercher à penser une politique qui fasse de l'accueil une valeur centrale revient à s'exposer, au mieux, à la raillerie, au pire, à l'hostilité. Il faut en prendre le risque tant le règne de la barbarie est à nos portes. La barbarie sait s'accoutrer pour tromper. Elle sait emprunter d'autres visages, se parer d'autres noms : ceux de la sauvegarde de "notre" identité, de la préservation des valeurs et des principes qui font notre singularité, tant le risque serait grand que les "passants" , pauvres et démunis, ne viennent mettre en péril notre modèle social auquel nous proclamons un indéfectible attachement.
Le choix du cosmopolitisme ici défendu tient à ce qui peut être considéré comme un propre de l'humanité, soit le fait de vivre exposés les uns aux autres, et non enfermés dans des cultures et des identités. Notre essentielle vulnérabilité justifie que nous tissions des solidarités, que nous montrions de la considération à l'égard d'autrui. Considération qui est au fondement de l'exigence cosmopolitique comme de l'idéal démocratique.
-
Face à la guerre ; écrits 1914-1916
Georg Simmel
- Rue D'Ulm
- Versions Francaises
- 22 Avril 2015
- 9782728805280
La position de l'Allemagne impériale soucie Georg Simmel : où doit-elle se situer vis-à-vis de la catastrophe survenant dans la vieille Europe disloquée, et à l'heure de son « américanisation » ?
Dans les textes de ce recueil réunis pour la première fois, Simmel s'exprime moins en universitaire qu'en penseur du lien social, à qui les formes et l'intensité de la guerre en cours imposent une difficile épreuve de vérité. Épreuve personnelle aussi, car la Grande Guerre oppose les philosophes de la même école de pensée - comme on le voit en lisant les pages de Simmel en regard des adresses de Bergson à ses collègues académiciens (rééditées aux PUF en 1972 par A. Robinet dans les Mélanges), puis à l'opinion américaine, lors de ses deux voyages aux États-Unis, en 1917.
-
Sur le mal radical dans la nature humaine ; über das radicale böse in der menschlichen natur
Emmanuel Kant
- Rue D'Ulm
- Versions Francaises
- 18 Janvier 2011
- 9782728804559
L'article "Sur le mal radical dans la nature humaine", que Kant fit paraître en 1792 dans la Berlinische Monatsschrift, constitue une sorte de préambule à sa philosophie de la religion.
Boudé par les commentateurs, ce texte a mauvaise presse - pour des raisons qui tiennent à son sujet, souvent mal compris, et à la question de sa place dans le système kantien. La présente édition, assortie d'un commentaire suivi, loin de prétendre donner le dernier mot sur la question, se veut un instrument de travail : elle est propre à intéresser, outre les philosophes, aussi bien les germanistes que les chercheurs en anthropologie et en sciences religieuses.
-
De l'immortalité humaine ; deux prétendues objections à cette doctrine
William James
- Rue D'Ulm
- Versions Francaises
- 8 Octobre 2015
- 9782728805358
La rhétorique du grand conférencier qu'était James donne à cet essai inédit en français l'élan d'une charge. Il bat en brèche deux pans d'un même esprit scientiste et matérialiste contre lequel il s'agit de se prémunir : car celui-ci, par volonté de réductionnisme, empêche de concevoir une immortalité de l'esprit qui n'a pourtant rien d'impossible aux yeux de l'auteur. Accompagné d'un dossier critique contenant des extraits de la correspondance de James et d'une postface éclairant son rapport à la psychophysiologie comme aux recherches psychiques et médiumniques de la fin du XIXe siècle, De l'immortalité humaine permet d'entrer dans une compréhension plus fine de la méthode pragmatiste, de l'empirisme radical, et offre des arguments encore puissants contre un réductionnisme qui n'a fait que s'accroître depuis, au sein des neurosciences notamment.
-
Tous les combats politiques de Simone Weil (dans le syndicalisme ouvrier, aux côtés des Républicains en Espagne, à Londres auprès de la France libre) se sont accompagnés d'une intense activité d'écriture, à la fois tentative d'agir sur la conjoncture politique et travail moral d'accommodation avec le monde. Cette écriture est à l'image d'un engagement impossible et nécessaire : sans illusion mais imposé par l'expérience du déracinement, en particulier dans l'épreuve de la guerre. Les lectures présentées ici, centrées sur les années 1937-1943, suivent les différentes formes que prend une oeuvre écrite au contact du malheur, une écriture en guerre, déchirée et critique.
-
L'enchantement du virtuel ; mathématique, mhysique, philosophie
Gilles Châtelet
- Rue D'Ulm
- 13 Avril 2016
- 9782728805495
Pour commémorer le dixième anniversaire de la mort de Gilles Châtelet, les éditions Rue d'Ulm ont publié fin 2010 cet ensemble de textes philosophiques inédits ou devenus introuvables réunis sous le titre L'Enchantement du virtuel. Philosophie, physique, mathématique - à la fois pendant, genèse et prolongement du volume Les Enjeux du mobile. Mathématiques, physique, philosophie paru en 1993. Rapidement épuisé, il n'était plus accessible qu'en format numérique payant. Le voici de nouveau disponible en librairie.
La rencontre de Châtelet avec Gilles Deleuze en 1972 aura eu une influence décisive sur son cheminement philosophique, initiant un geste de pensée dont on retrouve la présence en filigrane dans tous ses textes théoriques. Dernier penseur romantique du XXe siècle, il estimait qu'« il y a une espèce de bouleversement propre à la philosophie qu'il est important d'avoir jeune.
[.] il faut avoir un rapport à la fois naïf et professionnel à la philosophie pour apprécier le frisson et l'audace du spéculatif. Novalis disait : «À qui ne plairait pas une philosophie dont le germe est un premier baiser ?» » Il faut reconnaître en Châtelet le penseur de l'individuation et de la magnification des libertés humaines, mais également un théoricien du virtuel et du diagramme.
L'ouvrage comprend le dernier manuscrit de l'auteur retrouvé sur sa table de travail après son suicide. C'est la pointe la plus avancée de son entreprise proprement philosophique qui offre une suite directe au dernier chapitre des Enjeux.
-
à l'école d'Homère ; la culture des orateurs et des sophistes
Collectif
- Rue D'Ulm
- Etudes De Litterature Ancienne
- 17 Mars 2015
- 9782728805266
Homère « maître de rhétorique » ou Homère « premier sophiste », tel est le paradoxe d´une réception antique qui fait de l´aède de Chios le maître d´un idéal oratoire. Ce volume décline les différentes modalités selon lesquelles l´autorité d´Homère s´exerce ou se voit discutée, dans la formation rhétorique des élites d´abord, puis dans le discours des sophistes et des orateurs. Dans les multiples situations de communication auxquelles l´homme éloquent sait répondre - discours public, banquet, dialogue familier, cour impériale -, le Poète est souvent invité. Parler d´Homère, c´est se révéler homme de culture, mais c´est aussi cimenter cette culture, en empruntant, par les exemples et les citations homériques, un langage partagé par les Grecs, depuis l´Athènes classique jusqu´à l´époque byzantine.
-
Pierre Hadot ; l'enseignement des antiques, l'enseignement des modernes
Collectif
- Rue D'Ulm
- 4 Mars 2010
- 9782728804368
Pierre Hadot n'est pas seulement celui qui a réintroduit dans la philosophie contemporaine l'enseignement de la philosophie antique, de la philosophie comme «manière de vivre», renouvelant, notamment chez Michel Foucault, le rapport de la philosophie à la vie. Il est aussi - et les études ici réunies le montrent - celui qui a suivi la reprise de cet enseignement, de la philosophie antique à la philosophie contemporaine en passant par la philosophie moderne, chez les plus grands auteurs, inventant la «manière de lire» qui convient à cette «manière de vivre», orientation dans l'existence et dans la culture. Il est donc enfin, ou plutôt d'abord, le philosophe lui-même singulier que l'on peut lire et entendre ici, dans un entretien inédit avec Arnold I. Davidson. Ce volume, le premier consacré à son oeuvre, introduira chacun à l'idée la plus simple et la plus profonde de la philosophie.
-
Une nouvelle connaissance du vivant ; François Jacob, André Lwoff et Jacques Monod
Claude Debru, Michel Morange, Frédéric Worms
- Rue D'Ulm
- 21 Mars 2012
- 9782728804702
La publication presque simultanée de L'Ordre biologique d'André Lwoff (1969), de La Logique du vivant de François Jacob (1970), du Hasard et la nécessité de Jacques Monod (1970) et les débats qui s'ensuivirent, ont constitué un moment fort de la vie intellectuelle française.
Comme il serait difficile aujourd'hui d'imaginer des débats analogues, réunissant philosophes et scientifiques autour de questions aussi fondamentales que la nature de l'objectivité scientifique et l'explication des phénomènes vivants ! Le contexte scientifique et culturel explique la genèse de ces trois ouvrages et les réactions qui suivirent leur publication. Dès 1971, un bel article de Georges Canguilhem en soulignait les convergences.
Ce livre montre qu'ils sont le fruit des avancées rapides survenues dans la description moléculaire des organismes vivants. L'impact de ces découvertes est d'autant plus important en France que les transformations précédentes des sciences du vivant, l'essor de la génétique et de la synthèse moderne dans les années1930 - nouvelle version de la théorie de l'évolution -, y étaient passées inaperçues. Ce recueil vise à rappeler, mais surtout à faire mieux comprendre, ce moment si riche - avec l'espoir secret d'y trouver des recettes pour réanimer une vie intellectuelle devenue aujourd'hui bien fade.
-
Les quatre textes réunis dans ce volume ont été rédigés par Tommaso Campanella entre 1632 et 1636. Celui-ci confie à la France la mission de libérer la péninsule italienne et d'instaurer une monarchie universelle. Usant d'une rhétorique enflammée, il exhorte inlassablement les destinataires idéaux ou réels de ses écrits à soutenir activement la politique menée par Louis XIII et le cardinal de Richelieu.
-
Célèbre traducteur et commentateur de Hegel, historien de la philosophie contemporaine, passeur de textes et de concepts, professeur et directeur de travaux universitaires, Jean Hyppolite (1907-1968) fut véritablement un « protecteur de la nouveauté » et, partant, une figure essentielle au développement de la philosophie française du XXe siècle.
Ce livre rassemble, avec les contributions de certains de ses anciens élèves les plus éminents (Badiou, Balibar, Macherey) et de chercheurs étrangers, un certain nombre d´écrits d´Hyppolite - dont son premier et son dernier essai - restés inédits ou devenus indisponibles, et qui n'avaient pas été inclus dans le volume de ses Études sur Marx et Hegel (M. Rivière, 1955) ni dans le recueil posthume Figures de la pensée philosophique. Écrits 1931-1968 (PUF, 1991). Un entretien de 1965 entre Jean Hyppolite et Alain Badiou complète le livre. Sous la direction de Giuseppe Bianco
-
Utopie et tyrannie ; repenser l'histoire du socialisme européen, voyage dans les archives Elie Halévy
Michele Battini
- Rue D'Ulm
- Italica
- 13 Octobre 2017
- 9782728805754
Selon les néolibéraux, l'utopie mène à la tyrannie, et toute législation sociale est l'ennemie de la liberté. De Hayek à Furet en passant par Aron, ils se sont souvent référés à Élie Halévy et à ses travaux. Or les « Papiers Halévy » déposés à la bibliothèque de l'École normale supérieure permettent de montrer que l'auteur de L'Ère des tyrannies n'a, lui, jamais exclu la possibilité d'associer le socialisme et la liberté. Ils fournissent ainsi les pistes d'une exploration aux sources du mouvement ouvrier, mettant en lumière l'opposition entre un autoritarisme nostalgique de corporations, proche de Bonald, et la volonté d'étendre les libertés des modernes jusque dans le domaine du travail. Ils permettent de reparcourir les oeuvres de John Stuart Mill, Saint-Simon, Marx, Proudhon, de confronter le souci de justice sociale à la pensée de Mauss ou de Polanyi, de renvoyer aux lectures de Machiavel et de Rousseau, à Tocqueville et à Arendt, ainsi qu'à la réflexion des classiques - à commencer par Xénophon - sur la nature de la tyrannie.
-
Penser les dieux avec les présocratiques
Rossella Saetta cottone
- Rue D'Ulm
- Etudes De Litterature Ancienne
- 10 Septembre 2021
- 9782728807475
À l'aube du Ve siècle, les Grecs ont pris leurs distances avec les croyances traditionnelles et on voit s'élaborer les premières explications rationnelles du monde.
Impliquent-elles une forme d'athéisme ? ou coexistent-elles avec de nouvelles conceptions religieuses comme l'ont pensé les historiens de la philosophie jusqu'à une date récente ?
Dans les écrits fragmentaires des sages présocratiques, les dieux sont très peu présents, les représentations religieuses antérieures mises en question et le langage des mythes se transforme jusque dans le sens des noms. Intégrant les résultats des dernières découvertes papyrologiques, cet ouvrage met en évidence les liens inextricables qui unissent la pensée cosmologique et éthique des Anciens, leurs croyances et leur réflexion sur la langue. Pour penser contre les dieux, il aura déjà fallu les penser.
-
L'Exil est la patrie de la pensée regroupe un ensemble de textes inédits ou introuvables de Kostas Axelos. Prolongeant ses derniers livres (Réponses énigmatiques, Minuit, 2005 ; En quête de l'impensé, Encre marine, 2012, posthume), il questionne la philosophie du XXe siècle et relit sous le signe de l'exil la vie et l'oeuvre du philosophe, éclairant d'un jour nouveau une pensée singulière. On trouvera également dans ce recueil des contributions philosophiques majeures sur Axelos (P. Fougeyrollas, F. Dastur, S. Jollivet, L. Couloubaritsis), ainsi que de nombreux témoignages, dessins et photographies.