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Syllepse
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La politique comme art stratégique
Daniel Bensaïd
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 17 Février 2011
- 9782849502907
Hannah Arendt s'inquiétait que la politique puisse disparaître complètement du monde.
Les désastres du siècle étaient tels que la question de savoir si la politique avait "encore un sens" devenait inévitable. Pour elle, le totalitarisme était la forme de cette disparition redoutée. Nous avons aujourd'hui affaire à une autre figure du péril: le totalitarisme à visage humain du despotisme de marché. La politique s'y trouve laminée entre l'ordre naturalisé des marchés financiers et les prescriptions moralisantes du capital ventriloque.
Fin de la politique et fin de l'histoire coïncident alors dans l'infernale répétition de l'éternité marchande. L'idée d'une autre société est devenue presque impossible à penser, et d'ailleurs personne n'avance sur le sujet dans le monde d'aujourd'hui. Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons. Daniel Bensaïd, qui s'inscrit en faux contre cette problématique, tente ici de répondre à cette désespérance en portant son attention aux débats du mouvement altermondialiste, en interrogeant Marx, Lénine et les années 1970, notamment en Europe du Sud et en Amérique latine.
Il souligne tout à la fois les continuités et les ruptures, afin de donner de la profondeur théorique et historique aux controverses actuelles.
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Propriété et expropriations ; des coopératives à l'autogestion généralisée
Karl Marx
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 29 Août 2013
- 9782849503492
Marx, au sujet de certaines expérimentations du mouvement ouvrier de son époque soulignait l'actualité de la coopération, à l'opposé de la mise en concurrence par le libéralisme économique. Le communisme, projeté par Marx, va-t-il renaître des soubresauts de la mondialisation ? Ce livre répond par l'affirmative.
Actuellement expropriées de leurs droits par les classes dirigeantes, des centaines de millions de personnes, dans le monde, sont parfaitement capables de tout réorganiser.
Associés dans le travail, des millions d'hommes et de femmes sont les piliers du fonctionnement d'une myriade de services publics et d'entreprises de production.
Classe en lutte contre l'exploitation, contre les discriminations, pour l'égalité et les droits démocratiques, dans des situations diverses mais unifiées par la logique capitaliste.
Une classe bourgeoise internationale se constitue :
Les vrais maîtres de ce monde, propriétaires des multinationales, rentiers et politiciens qui leur sont liés. Eux organisent le chômage, le recul des droits démocratiques : avant tout, ils ont peur des savoir-faire collectifs et des attentes réelles du plus grand nombre.
Assommer les exploités, cloisonner les revendications, intimider et empêcher de vrais débats, cela relève du vieil art de la domination.
Mais, les forums démocratiques, le mouvement altermondialiste, les révolutions populaires et les soulèvements des « Indignés » dans le monde sont autant de signes d'une volonté de réappropriation de la production, et au-delà de la vie sociale dans son ensemble. Les prises de contrôle des entreprises, les mouvements paysans, les coopératives de production, comme la revendication de la mise sous gestion publique et démocratique des services publics... ce champ de luttes est immense.
Plus que jamais, du fait même de cette « crise » prolongée du système capitaliste, la coopération de tous fournit un terreau sur lequel un monde post-capitaliste peut se développer. Les mobilisations mettent à l'ordre du jour l'appropriation et la réorganisation des entreprises décisives.
Le renversement du capitalisme et la possible renaissance du communisme sont présents dans les conditions mêmes des luttes actuelles. Tout cela souligne l'intérêt de revisiter les textes de Marx.
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La canonisation libérale de tocqueville
Claire Le strat, Willy Pelletier
- Syllepse
- La Politique Au Scalpel
- 5 Octobre 2005
- 9782849500668
Le " retour " de Tocqueville est souvent salué comme l'expression du renouveau du débat démocratique en France. Pris comme équivalent fonctionnel de Marx, Tocqueville a été fait monument, prophète libéral de la modernité. Il n'est pas question dans ce livre d'apprécier le libéralisme de Tocqueville, ni ses qualités de sociologue ou d'historien. Il s'agit de décrire les opérations dont procède son succès public. En l'occurrence, de restituer comment son image consacrée fut importée des États-Unis et plusieurs fois re-produite plutôt que reproduite, puis diffusée et imposée. Au point que la définition libérale de Tocqueville, forte de toute la force sociale de ceux qui l'ont arrêtée, fait à présent consensus. Analyser comment ce consensus a été fabriqué, et Tocqueville ainsi canonisé, interroge en retour tous les discours qui s'autorisent de son nom. Mais, plus encore, l'enquête éclaire les mécanismes par lesquels s'établit la grandeur d'un " grand ", jusqu'à n'être plus questionnable.
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L'esprit dans un monde physique essai sur le probleme corps-esprit et la causalite mentale
Kim/Kistler
- Syllepse
- Materiologiques
- 7 Septembre 2006
- 9782849501023
Traduction de Mind in a Physical World : An Essay on the Mind-Body Problem and Mental Causation (1998, MIT Press). Comment, dans un monde fondamentalement physique, peut-il y avoir une place pour l'esprit ? Estil possible que ces choses matérielles que sont nos cerveaux puissent causer nos pensées, qui semblent n'avoir ni masse, ni volume, bref aucun des attributs habituels de la matière ? Et nos pensées, elles-mêmes, comment peuvent-elles causer les mouvements de nos membres ? Ces questions ont été posées par Descartes à l'aube de l'âge moderne ; depuis, elles hantent la philosophie, et aucun penseur d'importance n'a pu se dispenser de les affronter. Or, elles n'ont jusqu'à présent reçu aucune réponse pleinement satisfaisante. Elles concernent pourtant des aspects tout à fait élémentaires de notre rapport au monde et à nous-mêmes. Le problème des relations entre le corps et l'esprit reste, encore aujourd'hui, profondément mystérieux. Dans ce livre clair et bref, tiré d'un cycle de conférences, Jaegwon Kim retrace d'abord l'histoire de ces questions et propose une évaluation précise des réponses que la philosophie du 20e siècle leur a fourni. L'auteur parvient à une position très nuancée, où, essayant de différencier deux aspects des phénomènes mentaux (le cognitif d'une part, le qualitatif d'autre part), il développe une thèse originale en expliquant pourquoi le premier lui paraît susceptible de faire l'objet d'une réduction du mental au physique, et pourquoi, au contraire, cette issue semble plus douteuse en ce qui concerne le second. Ce livre constitue donc une excellente initiation aux philosophies contemporaines de l'esprit.
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Lorsqu'en 1871, plus de onze ans après la première édition de L'Origine des espèces, Darwin publie La Filiation de l'homme (The Descent of Man), il s'acquitte d'une obligation de cohérence contractée dès sa première adhésion à l'idée de l'ascendance commune des espèces vivantes : couronner l'illustration de la grande vérité transformiste en montrant la nécessité d'inscrire généalogiquement l'Homme au sein de la série animale.
Au terme d'une assez longue réserve, affrontant une nouvelle fois les mythes de la création et l'univers dogmatique des croyances, Darwin expose alors une version strictement naturaliste de l'origine de l'Homme et de son devenir. Au-delà, il s'agit pour lui d'expliquer, par la seule dynamique d'avantages sélectionnés et transmis, l'accession de l'Homme à sa position d'éminence évolutive, représentée par l'état de " civilisation ", lequel contrarie en son sein le mouvement d'élimination des moins aptes impliqué dans la sélection naturelle, pour y substituer des institutions protectrices, une éducation altruiste et une morale de la bienveillance, du secours et de la sympathie.
Une telle explication ne pouvait s'effectuer sans une théorie des instincts. Si la notion du développement sélectionné des instincts sociaux, profondément unie à celle de l'accroissement des capacités rationnelles, sert à désigner globalement ce à travers quoi l'humanité élabore la civilisation, c'est dans l'analyse fine des instincts procréatifs et parentaux, ainsi que des sentiments affectifs et des comportements qui leur sont associés, que Darwin découvre l'opération d'une autre sélection, détentrice elle aussi d'un grand rôle évolutif : la sélection sexuelle, qui préside dans le monde animal à la rencontre amoureuse, aux rituels et aux choix nuptiaux ainsi qu'à la transmission des caractères sexuels secondaires, et qui complète l'action de la sélection naturelle tout en paraissant parfois lui faire obstacle.
Il ressort de ce livre essentiel que l'anthropologie de Darwin, fruit du strict continuisme évolutif qui l'attache à la zoologie, établit, au lieu d'une recommandation d'élimination que beaucoup ont cru, de ce fait, y être incluse, l'indispensable socle naturaliste d'une généalogie réelle de la morale, et fonde la civilisation sur le renversement progressif et le dépérissement de l'ancienne loi sélective.
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Protestation contre la rationalité bornée, l'esprit marchand, la logique mesquine, le réalisme plat de la société capitaliste-industrielle et de la civilisation " occidentale ", le surréalisme est un mouvement de révolte de l'esprit et une tentative éminemment subversive de ré-enchantement du monde.
Depuis son surgissement en 1924, c'est une aventure à la fois intellectuelle et passionnelle, politique et magique, poétique et onirique, qui proclame haut et fort une aspiration utopique et révolutionnaire à " changer la vie ".
La majorité des essais rassemblés ici traitent de la philosophie politique du surréalisme et de son rapport au marxisme.
L'adhésion des surréalistes au matérialisme historique, solennellement affirmée par André Breton a profondément marqué l'histoire du mouvement et celle de son positionnement politique. Mais si cet intérêt pour le marxisme est essentiel, il est loin d'être exclusif. Depuis l'origine du mouvement, une sensibilité libertaire parcourt aussi la pensée politique des surréalistes.
Si autant de penseurs - comme Pierre Naville, José Carlos Mariategui, Walter Benjamin, Guy Debord, discutés dans ce livre - ont été fascinés par le surréalisme, c'est parce qu'ils ont compris que celui-ci représentait la plus haute expression du romantisme révolutionnaire au 20e siècle.
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Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences actes du colloque... le 29 septe
Dubessy J
- Syllepse
- Materiologiques
- 16 Décembre 2001
- 9782913165670
Depuis plusieurs années, on constate que les sciences suscitent une tenace convoitise de la part de mouvements qu'on peut qualifier du terme générique de " spiritualistes ".
Notre environnement culturel est en grande partie technoscientifique ; il leur faut donc investir cet espace pour diffuser encore et toujours des thèses pourtant éculées : l'existence d'un Plan cosmique ou divin, l'ordonnancement du monde par une intelligence transcendante, la fin du darwinisme, le principe anthropique fort... Ces mouvements, aux contours très divers, présentent néanmoins une véritable unité de visée et de pensée, quand il s'agit pour eux de " montrer " que la science la plus en pointe rejoint les intuitions fondatrices des religions instituées ou des spiritualités moins organisées.
Ainsi, foi et science deviendraient les deux faces indissociables de la " connaissance ". Beaucoup considèrent avec condescendance ces errements, ce qui leur évite de s'interroger avec force sur les symptômes d'une société qui voit se déliter les idées des Lumières, certainement améliorables mais en tout état de cause, d'une inestimable pertinence pour un projet de connaissance universelle, D'autres pensent qu'il est vraiment temps d'agir.
C'est la raison d'être de cet ouvrage, issu du colloque organisé au Muséum national d'histoire naturelle par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, et préfacé par Jacques Bouveresse. Rassemblant une quinzaine de contributions, ce livre combat une pensée qui, sous prétexte de " ré-enchanter le monde ", n'a d'autre but que de subordonner la connaissance objective de ce monde à son projet irrationaliste, en la faisant ployer sous le fardeau de l'ineptie et de l'imposture intellectuelle.
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Marx est sans doute le premier penseur à avoir explicitement appelé à la transformation de ses propres thèses par ceux qui envisageraient de le continuer.
Et ce, en fonction des mutations que l'histoire en mouvement ne pouvait, selon lui, manquer d'apporter par rapport au monde dans lequel il a vécu. Marx penseur du passé ? Marx dépassé ? Marx modernisé ? Marx, pensée qui ne cesse de devenir monde ? Marx à repenser ? Les textes publiés dans cet ouvrage constituent une mosaïque de références vivantes à son oeuvre. Il s'agit, davantage qu'une mise en réseau de " la " référence contemporaine à cet acteur-penseur, d'une interrogation sur le caractère contournable ou non d'un patrimoine au sens fort du terme.
Le résultat n'a pas grand chose à voir avec la problématique déjà ancienne qui consiste à se demander ce qu'on peut " conserver " de l'oeuvre de Marx et ce que l'on doit " abandonner ". Sa postérité est non seulement irréductible aux interprétations qui en ont été données, mais elle n'en finit pas de révéler, en fonction de sa situation dans l'espace et dans le temps, de nouveaux prolongements contradictoires.
Marx contemporain donne à connaître le contenu de quinze conférences publiques, premier résultat d'un partenariat entre l'Université Paris VIII et l'association Espaces Marx.
Philosophes, économistes, historiens, politologues, ou sociologues, manifestent ici la fécondité de leur rapport avec un penseur qui, cent vingt ans après sa disparition, ne laisse aucun contemporain indifférent.
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L'irreductible giordano bruno face a l'inquisition
Rocchi/Silberstein
- Syllepse
- Materiologiques
- 16 Décembre 2003
- 9782847970487
À une époque marquée par le retour des fanatismes religieux, Jean Rocchi a voulu faire resurgir les idées de Giordano Bruno, que ce dernier ne renia jamais, irréductible face à l'Inquisition.
Ce livre met notamment en scène les attaques acharnées d'un clergé sans pitié, qui condamna un homme au moins autant pour l'hétérodoxie de sa pensée que pour sa persévérance à vouloir la défendre. En 1600, l'Église catholique le fait brûler vif. En aucune manière, on ne saurait considérer Bruno comme un martyr, mais plutôt comme un résistant à cette Église qui, une fois de plus, montrait son intolérance dès lors qu'elle se trouvait en présence d'idées nouvelles.
Afin de lui rendre hommage, mais également de remettre en cause les impostures et falsifications qui ont cours à son sujet, ce livre propose un ensemble de textes permettant d'appréhender les arcanes de la philosophie brunienne (univers infini, mondes habités, etc.) et certains aspects de sa réception. Même si l'on peut difficilement dissocier dans l'oeuvre de Giordano Bruno son désir de rompre avec les croyances d'un monde assujetti à la dogmatique chrétienne, de sa recherche personnelle du divin, il n'en demeure pas moins que ce personnage tient une place éminente dans l'histoire de la pensée profane.
En effet, on ne saurait réduire ses spéculations, comme trop souvent, à de simples manifestations d'un esprit " illuminé ". Il croit en la pérennité de ses idées, persuadé que les générations à venir sauront reconnaître leur novation. Malheureusement, il en sera rarement ainsi. Le Vatican a " réhabilité " Galilée. Mais qu'en est-il de Giordano Bruno ?
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Gramsci : du liberalisme au communisme critique
Losurdo D
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 2 Septembre 2005
- 9782849500644
Gramsci est un auteur qui connut en France son heure de gloire dans les années 1970, porté par la conjoncture politique de l'époque, alors que, paradoxalement, il n'était que très fragmentairement traduit.
Aujourd'hui, après la chute des régimes soviétiques et l'achèvement de l'édition Gallimard. qui rend la totalité de l'oeuvre disponible en français, l'heure de la réévaluation de cet auteur, unanimement considéré comme un classique du 20e siècle, est venue. Cet essai rend accessible la richesse des articulations d'une pensée subtile. tout en situant avec précision et esprit le parcours de Gramsci dans le contexte politique et historique de son époque.
Écrit par le philosophe marxiste majeur de l'Italie, il en propose également une interprétation originale, ainsi qu'une discussion serrée de son apport pour la reconstruction d'une politique émancipatrice aujourd'hui. " Communiste critique ", selon ses propres mots, Gramsci dialogue avec la culture bourgeoise la plus avancée de son temps, représentée en Italie par le néo-idéalisme et le libéralisme de Croce et de Gentile.
Mais le " communisme critique " ne fait pas un " procès ", il cherche à incorporer l'" exigence " de l'adversaire, " même en tant que moment subordonné ". Nous nous trouvons aux antipodes de la vision du marxisme comme catéchisme défini une fois pour toutes ! Le " communisme critique " est celui qui sait se poser la question de l'héritage. C'est un thème bien présent déjà chez Engels et chez Lénine.
Mais chez Gramsci. Domenico Losurdo en fait la démonstration, il y a des nouveautés significatives. Le problème de l'héritage est permanent et non pas " un cercle historique désormais clos ".
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Histoire des philosophies materialistes
Charbonnat/Lecointre
- Syllepse
- Materiologiques
- 22 Février 2007
- 9782849501245
Le matérialisme est l'un des courants philosophiques qui a suscité le plus de controverses, ce qui lui a valu d'être malmené et caricaturé à de nombreuses reprises.
Cet ouvrage se propose de montrer le contenu réel de ses concepts, d'en fournir une définition nouvelle et de le relier à ses racines historiques et sociales. dans chaque période, il est au coeur d'enjeux idéologiques de premier plan, parce qu'il est à l'intersection des progrès de la connaissance et des préoccupations métaphysiques. jusqu'à présent, il n'existait pas d'histoire complète et synthétique de ce courant de pensée, alors qu'il a joué un rôle fondamental dans la vie scientifique et culturelle du monde occidental.
La seule entreprise de ce genre fut l'ouvrage de f. -a. lange (1866), devenu largement incomplet. le livre de p. charbonnat se veut le panorama d'un champ conceptuel en constante agitation, uni par l'idée que les mythes et le sacré ne sont pas les seuls horizons pour penser la place de l'homme dans l'univers. d'épicure aux matérialistes contemporains anticréationnistes en passant par marx, une même exigence émancipatrice traverse l'oeuvre de ces penseurs.
Il s'agit d'en rendre compte tout en indiquant où passent les lignes de fracture. l'enseignement de l'histoire des idées en france néglige cet héritage intellectuel, en le confinant à un cercle restreint de spécialistes. cet ouvrage voudrait indiquer que les interrogations soulevées par le matérialisme s'adressent à tous. il est en effet indispensable que cette philosophie soit mieux représentée dans les programmes et les manuels, qui semblent oublier qu'une part importante de la population ne se réfère pas à la transcendance pour donner un sens au monde.
L'histoire du matérialisme est également incontournable pour saisir les enjeux du travail des sciences de notre temps. en dévoilant comment les savoirs d'aujourd'hui sont les fruits de luttes contre des traditions conservatrices, elle invite à ne verser ni dans un positivisme naïf, ni dans une défiance figée à l'égard des résultats scientifiques. être matérialiste consiste moins à désenchanter le monde qu'à en restituer le libre cours.
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Karl Marx ; les thèses sur Feuerbach
Georges Labica
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 5 Mai 2014
- 9782849504130
- « "Transformer le monde", a dit Marx, "changer la vie", a dit Rimbaud : ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un » (André Breton) - 1845 : Marx a 27 ans et ressemble certainement plus à un étudiant soixante-huitard qu'à un académicien soviétique Placé sous les auspices de la critique de la philosophie, ce livre nous fait pénétrer au sein du laboratoire de Marx, au moment où s'engage une révolution théorique qui n'a pas fini de faire parler d'elle, ainsi qu'en témoigne le retentissant, perdurable et quasi obsessionnel écho de la 11e thèse sur Feuerbach : « Les philosophes ont seulement interprété différemment le monde, ce qui importe, c'est de le changer. »
Grand format 11.00 €Indisponible
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Les aventures de Karl Marx contre le Baron de Münchausen ; introduction à une sociologie critique de la connaissance
Michael Löwy
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 28 Juin 2012
- 9782849503478
Ce livre traite du rapport entre visions du monde (idéologiques ou utopiques) et connaissance, dans le domaine des sciences sociales, à partir d'une discussion des principales tentatives d'élaborer un modèle d'objectivité scientifique apparues au sein du positivisme, de l'historicisme et du marxisme.
Il s'agit de montrer que, contrairement à ce que prétend le positivisme, toute connaissance et interprétation de la réalité sociale est liée, d'une façon directe ou indirecte, à une des grandes visions sociales du monde, à une perspective globale socialement conditionnée. Ce que Pierre Bourdieu désignait comme « les catégories de pensée impensées qui délimitent le pensable et prédéterminent le pensé ».
La vérité objective sur la société n'est donc pas concevable comme une image renvoyée par un miroir, elle est plutôt un paysage peint par un artiste, un paysage qui sera d'autant plus vrai que le peintre sera situé à un observatoire ou un belvédère plus élevé, lui permettant une vue plus vaste et plus étendue du panorama irrégulier et accidenté de la réalité sociale.
L'ouvrage tire son titre du « trilemme de Münchhausen », raisonnement et argumentation découlant de l'histoire du Baron de Münchhausen qui, pour se sortir du marais où il était enlisé, s'est luimême soulevé par les cheveux.
Une nouvelle préface enrichit ce livre paru chez Anthropos en 1985 et épuisé depuis longtemps.
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Désir individuel et conscience collective
Collectif
- Syllepse
- Observatoire Des Mouvements De La Societe
- 7 Mai 2010
- 9782849502723
Il pose la question : « Qui est le sujet politique ? ».
L'émancipation n'est pas seulement un objectif mais un processus qui commence ici et maintenant. Si l'individu est mû par le désir, il n'est pas isolé sur lui-même, il est l'ensemble des relations sociales par lesquelles il existe. Le désir individuel est donc ouverture au mouvement même de la société et cependant l'intrication de l'individuel et du collectif ne s'effectue pas de manière automatique ; les mobilisations du « tous ensemble » ne sont pas la somme des individus qui les composent.
La psychanalyse nous apprend à déconstruire le mythe du sujet politique et met en évidence que c'est la dépossession de soi qui le caractérise aujourd'hui. Le désir est cette tension qui pousse l'individu à se mettre en mouvement et à faire écart avec la normalité institutionnelle. L'absence de contradictions et d'adversité tue le désir.
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Les mondes darwiniens l'evolution de l'evolution
Collectif
- Syllepse
- Materiologiques
- 22 Octobre 2009
- 9782849502457
1809 : naissance de Charles R. Darwin. 1859 : parution de L'Origine des espèces. 2009 : cent cinquante ans plus tard, la théorie darwinienne de l'évolution reste le paradigme dominant de la biologie et de la paléontologie. Elle prouve sa fécondité et sa puissance explicative dans de très nombreux domaines. Pourtant, dans cet ouvrage, pas question d'un fétichisme de Darwin, mais d'un examen attentif du domaine de validité épistémologique et expérimental des idées du savant naturaliste. Ainsi, ce livre expose leurs multiples ramifications en sciences de la vie, en sciences humaines et en philosophie. A cette fin, cinquante auteurs explorent les grandes notions qui irriguent les sciences de l'évolution, ainsi que de très nombreux chantiers des savoirs biologiques contemporains, puis considèrent les tentatives d'exportation du mode de pensée darwinien à propos de problématiques autrefois hors de son champ d'action (éthique, psychologie, économie, etc.). Les questions du créationnisme et de l'enseignement viennent clore ce volume.
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Ommes-nous libres ? Sommes-nous déterminés à faire les choix que nous faisons, à agir comme nous agissons ? Une grande partie de la philosophe occidentale s'est employée à défendre la thèse du libre arbitre - offrant ainsi à l'Homme la croyance rassurante d'une maîtrise de son destin. Cependant, un autre courant de pensée (Hobbes, Spinoza, pour ne citer qu'eux) a fait valoir que l'Homme ne saurait se placer hors de la nécessité qui régit l'univers. Sauf à excepter l'Homme de la nature et de ses lois, on voit mal comment il pourrait ne pas en dépendre. Pour le philosophe Ted Honderich, comme pour ses illustres prédécesseurs, le déterminisme - qui n'est ni le fatalisme, ni la prédétermination, au sens théologique - apparaît comme une thèse raisonnable. Ted Honderich renouvelle les arguments en faveur du déterminisme en s'appuyant sur les savoirs de notre temps, principalement les neurosciences.
Cependant, si la raison nous oriente vers le déterminisme, cette thèse ne continue-t-elle pas à nous effrayer ? Le déterminisme a toujours été dépeint par les partisans du libre arbitre comme une prison de l'âme. à cela, Ted Honderich répond d'une part que le coût ontologique du libre arbitre est exorbitant, d'autre part que, contrairement aux apparences, l'humanisme n'est pas du côté que l'on croit : la fiction morale du libre arbitre ne garantit pas les conditions d'une société juste. Dans un chapitre consacré à la théorie de la justification des peines, Ted Honderich propose une remise en cause radicale de notre rapport au crime, sous l'éclairage du déterminisme. Si l'on ne considère pas que les individus ont une souveraineté totale sur leurs décisions, alors une bonne partie de la justification sociale actuelle du système pénal cesse de valoir.
En dépit d'un socle théorique aussi probant, Ted Honderich n'en reconnaît pas moins notre besoin existentiel de liberté, pour penser nos propres actions et certaines modalités de notre rapport aux autres, comme la gratitude. Il propose une version inédite du déterminisme qui fasse justice à notre besoin vital d'agir comme si nous étions libres.
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Si Thomas More, à l'origine du mot " utopie ", vivait aujourd'hui, il ne serait sans doute pas surpris de constater à quel point les utopistes se multiplient de nos jours.
Cette croissance rapide des esprits attachés à des vues utopiques n'est-elle qu'un phénomène de mode ou faut-il y voir plutôt un signe des temps ? Une chose est sûre, s'il n'est pas faux d'avancer que les utopistes actuels sont, en un sens, les descendants lointains des Utopiens de l'île d'Utopie imaginée par Thomas More en 1516, alors il n'est pas interdit d'affirmer qu'ils ont colonisé ces dernières années l'équivalent d'un véritable archipel.
Le projet d'édition Utopia est né dans le contexte de changements et de mouvements intenses qui caractérise notre époque effervescente et créatrice de nouveaux paradigmes. Ce sont des temps incertains où l'on se sent facilement écartelé entre le cynisme ambiant d'un côté et de nouvelles utopies plus ou moins heureuses ou dangereuses de l'autre, entre le désenchantement du monde et son réenchantement souhaité ou subi.
Utopia réunit, en un recueil de textes de réflexion critique, les idées d'auteurs qui ont en commun d'avoir élaboré ou remis en question des utopies qui ont cours à l'aube du 3ème millénaire. Ces auteurs sont artistes, écrivains, journalistes, philosophes, sociologues, scientifiques et /ou théoriciens de la communication.
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Formation de terre vegetale par l'action des vers
Darwin C
- Syllepse
- Materiologiques
- 16 Octobre 2001
- 9782913165540
En octobre 1881, à peine plus de quatre mois avant sa disparition, Darwin publie son dernier livre, La Formation de la terre végétale par l'action des vers, avec des observations sur leurs habitudes.
Chose étonnante, le succès de l'ouvrage, porté peut-être par l'actualité des questions d'agriculture, dépasse, pour les trois premières années, celui de L'Origine des espèces. Mettant en lumière l'action cruciale des vers de terre dans la formation, l'équilibre chimique, la biologie et le modelage des sols, Darwin expérimente parallèlement sur les capacités mentales de ces Annélides que l'on crédite ordinairement de si faibles facultés.
Renouant avec son intérêt profond pour la géologie et la conscience qu'elle donne des effets à long terme de micro-actions accumulées, Darwin écrit ainsi, à la fois, un livre sur le temps, un ouvrage d'écologie sur l'interaction dynamique des processus physico-chimiques et biologiques, un traité d'éthologie sur les rapports de l'intelligence et de l'instinct, et une méditation matérialiste sur la mort.
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Nietzsche
Lefebvre Henri
- Syllepse
- Explorations Decouvertes Terres Humaines
- 16 Janvier 2003
- 9782847970326
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Les materialismes et leurs detracteurs
Jean Dubessy, Guillaume Lecointre, Marc Silberstein
- Syllepse
- 22 Novembre 2004
- 9782847970920
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Au moment où s'esquisse un « grand retour de Marx », il est particulièrement opportun de connaître d'où provient sa méthode et d'en comprendre l'originalité.
La crise du capitalisme ouverte à l'automne 2009 avec la faillite des grandes banques américaines conduit à s'interroger sur les contradictions du régime économique. Le problème est-il uniquement financier ? La mondialisation du système, à supposer qu'il soit possible de brider la spéculation, suffit-elle ? Passer de la morale à l'analyse scientifique requiert une rupture avec les bons sentiments, les évidences des représentations courantes et l'approximation des déductions ordinaires. Comment raisonner correctement ? Comment penser le mouvement ? Intimement liées, les deux questions n'en sont pas moins distinctes et ont donné lieu à deux branches de la philosophie, la logique formelle et la logique dialectique. L'ouvrage de René Mouriaux traite des deux versants du savoir attaché au raisonnement valide et fécond.
Le terme de dialectique a plusieurs significations puisqu'il désigne au moins, selon les époques ou les auteurs, trois réalités différentes, un raisonnement sur le vraisemblable, la logique formelle elle-même, la pensée en mouvement, notamment chez Platon, Hegel, Marx. René Mouriaux étudie au cours des trois grandes périodes, l'Antiquité païenne, la pensée chrétienne du 5e au 15e siècle, l'époque moderne, l'élucidation de l'acte de raisonner, concept, jugement, syllogisme et les tentatives de formaliser le processus de la pensée en mouvement qui affirme, nie et renie. Deux chapitres sont consacrés à Karl Marx, le premier présentant sa vie et son oeuvre, le second son mode de raisonnement. Appuyé sur les dernières traductions et les commentaires, des plus anciens aux plus récents, l'analyse du discours marxien vise à montrer que ce dernier ne saurait être isolé des conjonctures historiques qui le conditionnent et qu'il tente d'infléchir. La dialectique est dans les choses et le savoir scientifique des sociétés, de l'économie, de la politique, de l'idéologie réclame une pensée en mouvement, attachée à expliciter les processus, les continuités et les ruptures.